Voici un aperçu des invité.e.s qui se joindront à nous lors de la retraite Thèsez-vous? du 1er au 3 avril 2016 au Couvent Val Morin. ATELIER 1 : Il y a toutes sortes de bonnes raisons pour planifier un écrit scientifique avant de commencer à l’écrire. L’une d’entre elles est qu’un bon écrit s’organise autour d’un fil narratif bien choisi. Une thèse captivante contiendra toujours une histoire qui relie les éléments, leur donne un ordre et en renforce la signification. Ainsi, ce premier atelier vise à discuter de cette trame narrative et des éléments requis pour raconter une "bonne histoire" au fil de son mémoire, de sa thèse ou de toute production scientifique d'envergure. Animé par Nadine Forget Dubois, Ph.D. travaille à l'Université Laval à titre de coordonnatrice du Groupe de recherche sur l'inadaptation psychosociale chez l'enfant. Elle est également l'auteure du blogue La plume scientifique qui porte sur l'art d'écrire la science, en plus de contribuer au blogue Thèsez-vous?. Son livre, Écrire un article scientifique en anglais: guide de rédaction dans la langue de Darwin devrait arriver dans les librairies universitaires francophones du Québec sous peu. ATELIER 2 : Comment poursuivre ses bonnes habitudes de rédaction après une retraite d’écriture? Suite à l’expérience d’un groupe de rédaction de thèse actif depuis deux ans, une doctorante et une psychologue en soutien à l’apprentissage vous feront part de leurs conseils, des aspects techniques (par exemple, des outils de structuration de la pensée) à ce qui a été le plus utile pour rédiger. Elles vous présenteront également quels sont les bénéfices et avantages du travail en groupe de rédaction, des conditions pour son maintien et des pièges à éviter dans un groupe de rédaction, une expérience motivante et facile à mettre sur pied! Animé par Josée Sabourin, psychologue au Centre étudiant de soutien à la réussite de l’Université de Montréal, se spécialise en soutien à l’apprentissage. En plus d‘offrir ces services à l‘ensemble des étudiants et étudiantes sur le campus, elle a développé une expertise auprès de ceux et celles qui sont en période de rédaction : elle les accompagne en consultation individuelle, anime des ateliers sur la rédaction aux études supérieures et met sur pied des groupes de rédaction en collaboration avec des doctorants et doctorantes. Et Bibiana Pulido, doctorante en relations industrielles à l’Université de Montréal. Bibiana s’intéresse à la gestion des connaissances dans les clusters du jeu vidéo québécois et suédois. Depuis le début de sa rédaction de thèse, elle participe dans un groupe de rédaction qui la stimule et qui l’aide à franchir les différentes étapes de sa recherche doctorale. Elle aime partager les clés du succès ainsi que les pièges à éviter dans ce processus de longue haleine! En plus des deux ateliers, les conférencières offriront un soutien individualisé lors des deux dernières journées de la retraite. Les participant.e.s pourront aborder de questionnements spécifiques lors d'une rencontre individuelle d'une vingtaine de minutes, sur rendez-vous. Billet rédigé par Sara Mathieu-C., Co-fondatrice de Thèsez-vous?
Candidate au doctorat en psychopédagogie à l'Université de Montréal
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Laissez-moi vous proposer une vision radicale : concevoir le plan d’un article est a) créatif et b) agréable. Créatif un plan? En fait, la réflexion qui aboutira au plan de votre article est – ou devrait être – intensément créative. Un bon article (ou une bonne thèse) apporte un éclairage nouveau sur un sujet par les résultats rapportés, mais aussi par le regard original de l’auteur sur la littérature scientifique. Votre mission est de structurer l’article de manière à montrer que la recherche sur votre sujet est importante, mais incomplète, et que votre travail vient combler un manque. À cette étape, je vous recommande de fermer votre ordinateur et de prendre un stylo. Un traitement de texte impose une structure linéaire peu propice à déchainer la créativité, qui est par nature non-linéaire et désordonnée. Écrivez les thèmes principaux à aborder dans votre revue de littérature et représentez les liens entre eux. Lequel précède les autres, et pourquoi? Est-ce que les thèmes se complètent, se contredisent? Y a-t-il deux visions théoriques ennemies qui s’affrontent? Des méthodes en compétition? Et comment tout ça aboutit à vos questions de recherche? Gribouillez, raturez, mettez des flèches partout, jetez des feuilles et recommencez jusqu’à ce qu’un patron cohérent émerge. Ainsi, vous obtiendrez une synthèse originale de la littérature en fonction de vos questions de recherche et non une ennuyeuse liste des études précédentes. L’objectif est d’amener le lecteur à se dire «mais bien sûr, cet article est la suite logique de la recherche dans ce domaine!». Et le voilà accroché. Maintenant que vous voyez les liens, ramener les idées en un plan linéaire de l’introduction reste un exercice rigoureux mais grandement facilité. Ensuite, l’ordre des questions de recherche va structurer votre section Méthode et surtout votre section Résultats. Quant à la discussion, vous pouvez la voir comme l’image miroir de l’introduction : elle commence par les questions de recherche et retourne vers la littérature. Le temps que vous passerez sur le plan plan sera économisé cent fois lors de la rédaction et le syndrome de la page blanche? Disparu! Vous savez toujours quoi écrire ensuite. Et qu’est-ce qui est agréable là-dedans, dites-vous? Vous êtes des étudiants aux cycles supérieurs; essayez de me faire croire que vous ne prenez pas plaisir à jongler avec des idées compliquées… Sources pour ce billet: - Kaufman, S.B. & Gregoire, C. (2015). Wired to Create: Unraveling the Mysteries of the Creative Mind. New York, NY: Perigee. - Sword, H. (2012). Stylish Academic Writing. Cambridge, MA: Harvard University Press. Billet rédigé par Nadine Forget-Dubois, blogueuse invitée, passionnée de la rédaction scientifique. Nous vous invitons à consulter son blogue, laplumescientifique.com, fort utile si vous souhaitez vous lancer dans l'écriture d'un premier article. Vous cherchez un environnement auditif idéal à la rédaction? Kosmischer Laufer a récemment piqué la curiosité de l'équipe de Thèsez-vous! Signifiant "Courreur cosmique", Kosmischer Läufer reprend les sonorités provenant du programme musical allemand des olympiques 1972-1983. Ce programme avait comme principal objectif d'élaborer une ambiance musicale suscitant la concentration et le rendement chez les athlètes allemands. Le principe qui se cache sous cette proposition musicale est qu'une sonorité répétitive, voire hypnotique, favorise le "focus" pendant des périodes de temps prolongée. Un pensez-y bien au moment où vous entamerez votre prochaine séance de rédaction... Dans tous les cas, cette découverte musicale semble avoir été composée juste pour nous, thésard.e.s professionnel.le.s! Et vous, est-ce que la musique fait partie de vos habitudes de rédaction? Avez-vous des suggestions musicales à partager avec la communauté Thèsez-vous? Pour écouter Kosmischer Läufer: kosmischerlaufer.bandcamp.com/music Pour en savoir plus (en anglais): www.kosmischerlaufer.com Billet rédigé par Émilie Tremblay-Wragg et Sara Mathieu-C., Co-fondatrices de Thèsez-vous?, en collaboration avec Marc-André Proulx!
Voici un aperçu des invité.e.s qui se joindront à nous lors de la retraite Thèsez-vous? du 15 au 17 mars 2016. ATELIER 1 : Cet atelier présente des trucs et astuces pour faciliter la rédaction d'un paragraphe ou d'un chapitre de mémoire ou de thèse. En plus de présenter des principes généraux liés à la rédaction scientifique, le conférencier accompagnera sa présentation d'exemples concrets (phrases, liaisons, connecteurs idéaux) pour appuyer ses idées. Animé par Simon Collin, M.Sc.,Ph.D., professeur en didactique du français langue seconde à la Faculté des sciences de l’éducation de l’Université du Québec à Montréal (UQAM). Il est également directeur du Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante - Université du Québec (CRIFPE-UQ). Ses travaux de recherche portent sur le rapport entre les technologies, la culture et la société en éducation. Ses expériences de rédaction liées à son travail de chercheur l'ont amené à rédiger plusieurs écrits scientifiques dans les dernières années, ce qui guidera le contenu de son atelier. ATELIER 2 : Lors de l'atelier offert par Sylvie Labelle, les participants auront l'occasion de réfléchir à la façon dont ils établissent leurs priorités dans le contexte où la rédaction d'un mémoire ou d'une thèse s'étend sur plusieurs mois. La conférencière abordera les défis propres à la gestion de temps et des outils pour y faire face. Animé par Sylvie Labelle, PCC (ICF), expérimentée en coaching intra et interpersonnel, en coaching de carrière, d'équipe et de gestion. Elle détient une maitrise en administration des affaires (HEC) et un doctorat en leadership créatif (UdeM), en plus d'un certificat en coaching professionnel et personnel (Concordia). Elle est présidente de CFI Syllab inc. et associés, un cabinet-conseil qui se spécialise dans le coaching en leadership, en innovation et en développement créatif. En plus des deux ateliers, Élise L.-LeMoyne et Simon Collin offriront un soutien individualisé lors de la deuxième journée de la retraite. Les participant.e.s pourront aborder de questionnements spécifiques lors d'une rencontre individuelle d'une vingtaine de minutes, sur rendez-vous. Élise L-LeMoyne, Ph.D., est chercheure post-doctorale au Tech3Lab (HEC) et nouvellement membre de l'équipe organisatrice des retraites Thèsez-vous?.Depuis le dépôt de sa thèse sur les Effets de l'activité physique durant la grossesse sur le cerveau de la mère et de l'enfant, elle contribue à des projets de recherche à la croisée des neurosciences et des sciences de la gestion, notamment sur le potentiel du bureau actif sur la mémoire et la performance. Billet rédigé par Sara Mathieu-C., Co-fondatrice de Thèsez-vous?
Candidate au doctorat en psychopédagogie à l'Université de Montréal Il était une fois une variable x qui était associée à une variable y, mais seulement aux niveaux élevés d’une variable z. Vous pensez que c’est ridicule? Pensez-y deux fois Il y a toutes sortes de bonnes raisons pour planifier un article scientifique avant de commencer à l’écrire. L’une d’entre elles est qu’un bon article s’organise autour d’un fil narratif bien choisi. Un article captivant contiendra toujours une histoire qui relie les éléments, leur donne un ordre et en renforce la signification. Sans histoire, un article n’est une collection de résumés d’autres articles suivis d’une avalanche d’analyses: il manque de cohérence et il est si ennuyeux qu’il va faire augmenter le prix du café. Un bon article, qui non seulement rapporte un bon projet de recherche mais est agréable à lire, partage bien des points avec une histoire. Un article scientifique traite d’un problème, alors qu’une histoire contient une intrigue qui tourne autour d’un problème: une question irrésolue, un conflit, un obstacle. Dans sa forme la plus commune, un article scientifique contient une question irrésolue et parfois aussi, pour corser l’intrigue, un conflit d’approches théoriques ou encore des obstacles méthodologiques à surmonter. Bref, vous avez dans un article scientifique tous les éléments requis pour raconter une histoire. Par exemple:
Histoire (intrigue = conflit d’approches): La littérature montre que la privation maternelle est associée à des comportements sociaux malhabiles chez les jeunes rhésus. Toutefois, notant que le protocole expérimental classique leur impose un stress plus important que ce qu’ils rencontreraient à l’état sauvage, les auteurs décident de reposer la question avec un nouveau protocole . Vous voyez? L’histoire vous dicte comment organiser la revue de littérature pour mener aux questions et hypothèses. Alors comme disait toujours mon superviseur de postdoc quand je lui présentais des résultats, quelle est votre histoire? Sources pour ce billet: Day, R. et Gastel, B. (2011). How to Write and Publish a Scientific Paper, Seventh Edition, Santa Barbara, CA: Greenwood. Sword, H. (2012). Stylish Academic Writing. Cambridge, MA: Harvard University Press. Billet rédigé par Nadine Forget-Dubois, blogueuse invitée, passionnée de la rédaction scientifique.
Nous vous invitons à consulter son blogue, laplumescientifique.com, fort utile si vous souhaitez vous lancer dans l'écriture d'un premier article. Courriels, réunions, charges de cours, supervisions, veille scientifique, ménage intégral de votre garde-robe, diffusion du dernier article sur Twitter... Cela vous dit quelque chose? Constat inévitable: toutes les autres tâches semblent prendre le dessus sur la rédaction de votre mémoire, de votre thèse, du prochain article scientifique! Lors de la 2e édition de Thèsez-vous?, Geneviève Belleville, professeure-chercheure à l’Université Laval et auteure du livre Assieds-toi et écris ta thèse!, a généreusement partagé ses recommandations pour faire de la rédaction une priorité. 7 «D» pour rédiger plus et mieux! Définir des périodes de temps pour la rédaction Il faut déterminer à l’avance les moments de rédaction dans la semaine et respecter son horaire en limitant toutes distractions (cela signifie aussi de se déconnecter…!). Développer des objectifs Ils doivent être clairs et réalistes, à court terme de préférence et organiser selon votre calendrier. Pour chaque objectif, il vaut mieux doubler le temps alloué préalablement. Distinguer les 3 étapes de la rédaction Planifier, écrire et réviser. Ne négligez pas la dernière étape. Planifier le temps de révision, c’est se laisser la liberté d’écrire un premier jet sans l’angoisse de la phrase parfaite. Démystifier l’inspiration Et justement, la phrase du siècle ne s’écrira pas en claquant des doigts. Il faut oser écrire et ne pas s’attendre à être productif tout le temps. Diminuer la procrastination Assurez-vous de réduire les intervalles de temps entre 2 périodes de rédaction. Cela vous aidera à diminuer l’anxiété pré-écriture, en plus d'éviter le syndrome de la page blanche. Détruire le perfectionnisme Sortez de la ‘’secte’’ du perfectionnisme. Abandonnez l’idéal et la volonté d’accomplir, à chaque fois, de grandes choses. Priorisez plutôt la discipline, la rigueur et l’organisation. Discuter et savoir vivre Sortez de l’isolement et ne vous privez pas de vos loisirs préférés! Vous devriez prendre des pauses régulièrement, sans culpabilité. Cela vous permettra d'être dédié à la tâche lorsque nécessaire et de refaire le plein d'énergie entre temps. Vous souhaitez discuter de ces trucs et astuces et vous offrir un contexte favorable pour un blitz de rédaction? Pourquoi ne pas vous inscrire à une retraite Thèsez-vous?. À noter: La prochaine retraite Thèsez-vous se déroulera du 15 au 17 mars 2016. Joignez-vous à nous! Et si vous souhaitez nous aider à mieux planifier les prochaines retraites de 2016, prenez 5 petites minutes pour répondre à notre micro-sondage! Billet rédigé par Émilie Tremblay-Wragg., Co-fondatrice de Thèsez-vous? Candidate au doctorat en sciences de l'éducation à l'Université du Québec à Montréal. Lorsque nous avons commencé à promouvoir les retraites Thèsez-vous? dans nos différents réseaux universitaires, nous avons été surpris par la réaction de certains chercheur.e.s et professeur.e.s: Plusieurs nous manifestaient, avec humour, leur jalousie en soulevant la question: Pourquoi n'y avait-il pas d'équivalent pour les chercheur.e.s qui, semble-t-il, font également face au défi de la rédaction académique? Bref, une fois la thèse terminée, le manque de temps, la tyrannie des courriels, la procrastination ne s'envolent pas par magie (!). Et c'est pourquoi nous sommes ravis d'annoncer la toute première édition de notre nouvelle déclinaison: Pausez-vous!, une retraite de rédaction destinée aux chercheur.e.s. La formule est essentiellement similaire à celle des retraites Thèsez-vous?, incluant 20h de rédaction intensive ponctuées d'occasions de s'aérer l'esprit. L'horaire, les repas et l'hébergement sont pris en charge, afin de permettre un blitz de rédaction optimal! La première édition de Pausez-vous! se déroulera au Couvent Val-Morin du 10-12 février 2016. Pour plus d'information, ainsi que pour vous inscrire, c'est par ici! N'hésitez pas à passez-le mot! * À noter: Comme Blitz Paradisio est une organisation à but non lucratif (OBNL), tous les profits engendrés grâce aux retraites Pausez-vous! seront réinvestis dans l'organisation des services destinés aux étudiant.e.s. Billet rédigé par Sara Mathieu-C., Co-fondatrice de Thèsez-vous?
Candidate au doctorat en psychopédagogie à l'Université de Montréal C’est un fait, la présence en ligne des chercheur-e-s s’impose de plus en plus comme un enjeu professionnel. Les supports sont multiples : réseaux sociaux (Twitter, Facebook, etc.), plateforme spécialisées (Academia, Research Gate, etc.) ou pages personnelles sur les sites d’université. Dans ce paysage diversifié, quelle peut être l’intérêt d’un blogue de recherche ? Gabriel Girard, sociologue de la santé, anime un blogue autour de ses recherches depuis près de 4 ans. Il est intervenu à ce sujet lors de la retraite Thèsez-vous ? et nous apporte ici quelques éclairages issus de son expérience. Trouver sa place Avant de lancer un blogue, il y a quelques questions clés à se poser ! La première question serait sans doute : qu’est-ce que j’ai à dire/à partager ? S’agit-il de rendre compte de ses activités (conférences, articles) ? De garder le lien avec son terrain d’enquête ? Ou proposer des éclairages scientifiques sur l’actualité d’un domaine ? Ou les trois à la fois ? En terme de thématique, il est souvent recommandé de faire des choix, pour éviter un blogue trop éclectique qui peut avoir un effet repoussoir pour les lecteurs ! L’opportunité de se lancer dépend évidemment du moment dans son parcours académique : au début de la thèse on peut se sentir moins légitime ; à d’autres moments, on est tout simplement trop pris dans l’analyse des données pour communiquer publiquement sur son blogue ! Pour ma part, j’ai lancé mon blogue au début du post-doc : c’est le moment où je me sentais le plus le besoin de partager tout ce que j’avais accumulé dans la thèse. On doit ensuite penser à son lectorat potentiel. Cela détermine en effet le style d’écriture, et le niveau de « vulgarisation » souhaitable. Le lectorat visé influence aussi le choix de la forme des textes : articles, compte-rendu de conférence, billets d’humeur ou vidéos, par exemple ! La rédaction d’un blogue de recherche pose également la question de la fréquence des publications. Trop de publications dès le départ, et on risque de lasser ses lecteurs… et surtout d’épuiser le rédacteur ! À l’inverse, un blogue non mis à jour depuis un an ne renvoie rien de dynamique. Dans ce domaine, il faut privilégier la régularité : un article/billet par mois, ou aux 15 jours (cela dépend de chacun). L’essentiel est de trouver son rythme ! Lancer un blogue peut aussi être l’occasion de s’interroger sur les collaborations possibles: par exemple un blogue collectif permet de maintenir un bon rythme de publication, mais aussi de se faire relire et de construire des liens intellectuels. Assieds-toi et écris… ton billet de blogue ! Les blogues de recherches et les réseaux sociaux souffrent d’un préjugé répandu dans le monde académique : ils seraient, avant tout, des prétextes à la procrastination. Je vais essayer de vous montrer qu’on peut envisager les choses autrement ! D’abord, l’animation d’un blogue de recherche de recherche est (aussi) à considérer comme un exercice d’écriture scientifique. Comme pour tout autre texte ou article, il est donc souhaitable de se donner des objectifs réalistes et compatibles avec le reste de son agenda. À l’usage, on apprend vite à évaluer combien de temps prend la rédaction d’un billet, et on peut positionner ce travail dans son emploi du temps déjà chargé. Trouver la bonne fréquence des publications prend ici tout son sens : viser deux billets par semaine peut devenir vite très contraignant et décourageant ! Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, la présence sur les réseaux sociaux peut aussi être une source d’inspiration ! Lire un tweet peut donner une idée de billet de blogue, qui peut à son tour nourrir l’écriture d’un article scientifique : le blogue peut ainsi participer d’un processus d’écriture dynamique. L’écriture de blogue permet aussi d’être plus créatif, et d’échapper aux contraintes strictes de l’écriture académique. Cela ne signifie pas qu’on peut écrire n’importe quoi ! Mais on peut, par exemple, laisser libre cours à des intuitions, à des réflexions encore peu élaborées, ou proposer d’autres supports (photos, vidéos). Dans tous les cas, le blogue est une bonne manière de tester des idées nouvelles ! Le blogue comme outil professionnel Excellent exercice d’écriture en soi, le blogue est aussi un très bon outil de professionnalisation ! Sur le volet du transfert de connaissance, ouvrir un blogue permet de rester en contact avec son terrain. Les participants de l’enquête peuvent par exemple y suivre les développements de la recherche, être informés des conférences à venir ou des publications. L’écriture de blogue participe aussi d’un travail de transparence, en montrant ce qu’on peut faire avec des données de recherche. S’il y a une section commentaires sous les articles, cela permet de recueillir les avis des lecteurs, et d’avoir ainsi un feedback sur certaines analyses. Le blogue peut également servir comme un outil d’intervention sur des sujets d’actualité, en réagissant à une nouvelle ou à un article de presse sur un sujet d’intérêt. Une manière intéressante de contribuer au dialogue entre science et société ! Pour ma part, j’ai reçu plusieurs sollicitations de journalistes à travers mon blogue. Pour terminer, l’animation d’un blogue est un bon moyen de se faire connaître professionnellement, auprès de ses collègues chercheurs, mais aussi auprès d’autres acteurs très divers. C’est un peu comme un « super CV », d’où l’importance de soigner l’apparence, le style et l’orthographe ! Vous l’aurez compris, l’écriture d’un blogue s’inscrit très bien dans une activité de recherche ! Les possibilités de collaborations sont multiples et c’est un vrai « plus » en terme de professionnalisation. Reste que se lancer peut être un peu stressant. Prendre le temps de consulter les nombreux exemples en ligne permet de mieux se situer et de dédramatiser l’exercice ! Ce billet est rédigé par Gabriel Girard, blogueur invité.. Du 8 au 10 décembre, nous étions 40 candidat.e.s à la maitrise et au doctorat, réuni.e.s au chaleureux Couvent Val Morin dans le cadre de Thèsez-vous?. Cette 2e édition a rassemblé des étudiant.e.s de six universités à travers le Québec, sans compter un thésard venu directement de Paris pour se joindre à nous! De la politique du Nicaragua à l'intimidation dans le sport, en passant par l'utilisation de l'humour en entreprise, les objets de recherche étaient aussi variés que passionnants. Une fois de plus, Thèsez-vous? fut l'occasion de constater la qualité et la pertinence des projets menés par les chercheur.e.s de demain. Les discussions parsemées au fil d'une telle retraite, notamment lors des repas et des moments de ressourcement, sont synonymes de découvertes et de solidarité. Le silence est éloquent lors de la rédaction, mais les moments de partage sont bruyants, alors qu'on y entend parler d'obstacles et de défis, de pistes de solution et de ressources propres à l'écriture scientifique. Il semble que ce soit 'une conséquence inévitable des retraites Thèsez-vous?, ce sentiment d'appartenir à un groupe qui nous ressemble, malgré les cloisons institutionnelles et les barrières disciplinaires. C'est rassurant! Il faut également souligner la contribution de nos précieux collaborateurs, collaboratrices. Noémie Turcotte nous a offert des séances matinales de yoga stimulantes, alors que les visites de Gabriel Girard, Mirela Moldoveanu et Geneviève Belleville ont permis de discuter de certaines facettes de la rédaction académique: de la rédaction d'un blogue à la terrible procrastination. Nous avons déjà hâte à la prochaine retraite, dont les dates seront annoncées sous peu sur notre site Internet, sur Facebook et via notre infolettre. D'ici là, des réflexions et des ressources seront partagées avec la Communauté Thèsez-vous? sur ce blogue. Restez connecté.e.s pour suivre l'évolution du projet et n'hésitez pas à nous contacter pour contribuer à la discussion et pour partager vos ressources avec d'autres étudiant.e.s qui font face aux mêmes défis de rédaction! Billet rédigé par Sara Mathieu-C., Co-fondatrice de Thèsez-vous? Candidate au doctorat en psychopédagogie à l'Université de Montréal Thèsez-vous?, c'est une expérience de rédaction partagée avec des étudiant.e.s issu.e.s d'une diversité de disciplines et d'universités à travers le Québec. C'est donc un plaisir de vous présenter, ici et là, des portraits des étudiant.e.s qui se joignent à nous lors d'une retraite, dans l'idée de mettre en valeur leur implication et leurs recherches. Préscilla Labelle Étudiante au doctorat en psychologie communautaire Université du Québec à Montréal Retraite de juin 2015 1)En quelques mots, sur quoi porte votre projet de recherche?
Ma thèse porte sur l’influence du contexte sur les processus de transfert des connaissances dans les centres jeunesse. En d’autres mots, je veux comprendre ce qui va faire en sorte que les intervenants vont utiliser ou non les connaissances scientifiques qu’on leur transmet via des activités de transfert telles que la formation, le coaching ou des conférences. 2)Pourquoi participer à Thèsez-vous? Je participe à Thèsez-vous pour me donner l’occasion de faire un pas de géant en trois jours et ainsi augmenter mon sentiment d'efficacité face à la rédaction de ma thèse. Autrement, j’avance à petits pas de façon éparpillée durant la semaine et c'est un peu décourageant. 3)Selon vous, quel est le plus gros défi de la rédaction académique pour un étudiant? Le plus gros défi de la rédaction académique pour un étudiant, selon moi, est de continuer à mettre beaucoup de son temps et de son énergie dans la rédaction de son projet malgré les nombreux doutes qui peuvent surgir. Surtout lorsque c’est la première fois que l’on fait un projet de cette ampleur et qu’on n’est pas certain que le résultat va donner une étude crédible et valide. Il faut alors quand même s’assoir devant son ordinateur et écrire même si on n’est pas certain de l’issue. |
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