Par Audrey Bélanger « Bonne rédaction! », c’est la phrase que vous entendrez le plus souvent lorsqu’un membre de l’équipe de Thèsez-vous annonce le début d’un pomodoro. Mais est-ce que tous les étudiants et toutes les étudiantes inscrit.e.s à une activité font systématiquement de la rédaction pure et dure? Probablement pas! Mais pourquoi s’inscrire à une activité Thèsez-vous, si on effectue d’autres tâches ou si on n’est pas encore « en rédaction »? Est-ce une forme de procrastination? En fait, la rédaction d’un mémoire ou d’une thèse demande plusieurs étapes différentes qui peuvent aussi bénéficier d’une logique de 50/10. Je partage quelques exemples de tâches à faire et surtout les bénéfices de les effectuer entouré.e d’autres étudiant.e.s (en ligne aussi) en alternant les « tomates »*! Lire, lire, encore lire, mais je n’ai pas tout lu! Les tâches de recherche demandent à ce que nous lisions beaucoup, beaucoup, beaucoup. Il y a plusieurs techniques de prise de notes, mais le point n’est pas ici. L’avantage d’utiliser la technique pomodoro pour faire ses lectures est de faciliter le découpage du travail en objectifs, idéalement SMART, ce qui permet de savoir pourquoi on lit ces textes. Baliser les lectures en objectifs et en périodes prédéfinies permet de lire ce qui est pertinent pour nous. Ça évite le syndrome du « bon élève » et cette petite voix persistante qui dit : « Je dois lire l’article au complet ». Par exemple, si l’objectif est de recenser les approches méthodologiques et que le cadre théorique ne nous intéresse pas, c’est grâce à un objectif SMART qu’il est possible de circonscrire la lecture et de déterminer combien de « tomates » je dois accorder à la lecture du texte. Baliser le travail en périodes permet de ne pas se perdre dans les lectures et d’éviter de lire « au cas où… », sans stratégie de mémorisation ou pour la culture générale. L’idée est de bien différencier la lecture qui nourrit notre travail de recherche de la lecture pour le plaisir et aussi d’éviter l’éparpillement lors des séances de travail. En déterminant ce qu’on cherche dans un texte (ou ce qu’on espère trouver), le temps de lecture qui vise à faire avancer le mémoire ou la thèse est rentabilisé et il reste plus de temps pour lire librement en flattant votre chat ou en prenant un verre (chacun ses plaisirs coupables!). Il faut aussi payer les comptes Dans les « autres tâches connexes » de l’étudiant.e aux cycles supérieurs, il y a les nombreux petits contrats à côté. Assistant.e de recherche, correcteur.trice, chargé.e de cours, coordonnateur.trice de projets; les titres et les descriptions d’emplois ne manquent pas. Pourquoi segmenter ce travail en 50/10? Une première explication est évidente : pour conserver une trace du nombre d’heures réelles qu’on effectue. Il est facile de se perdre dans les nombreuses copies à corriger ou la préparation éternelle de cours. Cette technique de gestion de temps, simple à appliquer, permet de respecter avec précisions les heures prévues au contrat et de constater si ce nombre d’heures est suffisant pour la tâche demandée. La technique a aussi l’avantage de circonscrire le temps pour les tâches redondantes et parfois ennuyeuses comme la correction, ce qui allège ce type de travail et maintient la motivation. D’ailleurs, pendant les séances de travail, il n’est pas rare d’entendre un.e étudiant.e s’exclamer : «Il me reste juste trois copies à corriger et après, congé!» 15 nouveaux messages depuis 15 minutes ?!?!?!
Que faire avec cette boîte de courriels qui explose? Que faire avec les notifications d’un nouveau message entrant à chaque 15 minutes et surtout, avec cette envie d’y répondre sur le champ? Justement, la technique pomodoro est idéale pour baliser cette tâche chronophage. Par exemple, vous pourriez décider d’allouer une tomate le matin et une le soir pour répondre aux messages. Vous pouvez même mettre dans votre signature ou encore mieux, dans un message d’absence, votre horaire de réponse et prévenir que le reste de la journée est dédié à votre mémoire ou votre thèse. Cette technique a l’avantage de bien baliser le temps dédié aux courriels et à parfois calmer nos ardeurs d’une longe réponse-fleuve. La mise en place d’un horaire de disponibilité par courriel permet à vos collègues de moduler leurs attentes. Si vous êtes rigide à respecter de cet horaire, vos collègues prendront l’habitude de ne pas attendre une réponse instantanée. Ainsi, vous pouvez garder votre concentration sur les autres tâches que vous vous étiez fixées au courant de la journée plutôt que d’entretenir le mythe de la rédaction en mode « multitâches » . D’ailleurs, répondre à des courriels demande généralement peu de concentration. Placez les « tomates » de courriels stratégiquement dans votre horaire, selon votre rythme. Par exemple, si votre niveau de productivité est plus élevé le matin, conservez les courriels pour plus tard et gardez votre belle énergie matinale pour votre mémoire ou votre thèse. La gestion des courriels en pomodoro permet de baliser le temps dédié à cette tâche et de garder ses moments les plus productifs pour les tâches les plus difficiles. Mais qui donc a écrit cette merveilleuse citation? La gestion des notices bibliographiques est une tâche plutôt ennuyeuse, mais nécessaire. Peu importe votre technique – avec un logiciel ou à la main – il est généralement plus judicieux de tenir ces informations à jour, pour être efficace et gagner du temps plus tard, c’est-à-dire éviter cette nuit blanche en tête-à-tête avec son logiciel comme Zotero ou Endnote. Il est toutefois facile de repousser les mises à jour de ces notices. Pourquoi ne pas dédier un pomodoro à cette tâche lors d’une activité de rédaction? Les blocs de travail de Thèsez-vous sont souvent de trois ou quatre pomodoro et il est difficile de tenir la concentration à son maximum pendant une aussi longue période. Terminer une séance de travail par une tâche moins exigeante intellectuellement s’avère une stratégie satisfaisante et réaliste. De plus, on économise du temps, car la révision sera plus aisée plus tard. La mise à jour des notices bibliographiques est généralement peu exigeante mentalement et permet de bien clore une période de travail. On peut bien nommer cela de la procrastination stratégique. Finalement, que ce soit dans le cadre d'une activité organisée par Thèsez-vous – en présence ou en virtuel – d'une rencontre de travail entre ami.e.s dans un café (oui, un jour, on pourra retourner dans les cafés!), d’une activité organisée par son laboratoire ou son université, la technique pomodoro offre plusieurs avantages. Même si on parle principalement d'activités de « rédaction », on peut y faire des tâches variées qui ne sont pas nécessairement écrire des mots les uns à la suite des autres. Peu importe où vous en êtes dans votre parcours de maîtrise ou de doctorat, c’est une belle occasion pour adopter de bonnes habitudes de travail (il n’est jamais trop tard!) et de vous créer un réseau qui deviendra précieux avec le temps. Et vous, quelles tâches « connexes » aimez-vous faire pendant les activités Thèsez-vous? *Pomodoro, c’est tomate en italien. Voilà pourquoi la communauté des étudiant.e.s qui participent aux activités Thèsez-vous parlent tout le temps de tomates ;) difier.
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Il y a plus de cinq ans se déroulait, au Camp Lasalle à St-Alphonse, la toute première retraite de rédaction Thèsez-vous. Cinq ans. Il y aurait une diversité de façons de marquer cet anniversaire, si ce n'est qu'en soulignant la contribution d'un nombre imposant de personnes, de la cinquantaine de retraites réalisées aux quatre coins du Québec ou de l'ouverture du premier espace dédié à la rédaction. Encore aujourd’hui, je me surprends à sourire très fort lorsque j’anime une séance de rédaction collective… même si c’est sur Zoom!
Pour marquer le coup, nous avons pensé qu’il serait sympa de lancer une petite série toute simple d’items aux couleurs de Thèsez-vous. Des chandails, des tuques et des tasses. Rien de compliqué, mais une façon d’alimenter le sentiment de communauté et de s’offrir un peu de réconfort alors que les mesures de confinement s’accentuent. Nous avons aussi envie de souligner le travail de notre équipe et les nombreuses heures bénévoles, tout en tentant d’aller chercher un peu de sous, pour pallier la précarité financière de l’OBNL qui peine à survivre depuis le début de la pandémie. Et, c’est une façon de faire un clin d’œil à Geneviève Bergeron, graphiste à l’origine de notre identité visuelle, qui a offert de nombreuses heures à Thèsez-vous, avec une sensibilité toute particulière qui lui vaut certainement un doctorat honorifique. On y ajoute aussi des certificats cadeaux qui couvrent les frais de membership et de certains services, afin que les étudiant.e.s puissent inviter, subtilement, leurs ami.e.s, famille, conjoint.e.s et direction à les soutenir concrètement, au-delà de « Pis, ça se termine-tu cette thèse-là! ». Ce n’est pas la première fois qu’on se fait demander un coton ouaté « Thèsez-vous ». On a résisté pendant longtemps, on s'est posé plusieurs questions sur la nécessité de "produire des objets". Après cinq ans et grâce à des partenaires de production locaux et éthiques, on s’est dit que c'était le bon moment. Et puis, lorsque les bibliothèques et les cafés ouvriront à nouveau, ce sera une façon bien sympathique de se reconnaitre et de se lancer une tomate ;) On vous révèle la fameuse collection sous peu. Les quantités sont limitées, restez à l'affut! Par Marion Gringras-Gagné Être productif.ve tout en travaillant de chez soi, ce n’est pas toujours évident. Entre les contraintes liées à l’environnement (le partage d'un bureau improvisé, les difficulté à se concentrer, etc.) et toutes les choses soudainement plus intéressantes à faire que de s’asseoir devant l'ordinateur pour rédiger (du panier de linge jusqu’aux animaux voulant être cajolés!), il peut être difficile de dégager du temps de qualité pour se consacrer à la rédaction. Mais que faire lorsque certaines échéances se font de plus en plus urgentes? Alors que plusieurs étudiant.es aux cycles supérieurs sont amené à revoir leur façon de travailler, Thèsez-vous a mis en place de nouvelles activités virtuelles. Ces activités s’adaptent à nos besoins et à nos horaires, en fonction des objectifs que nous souhaitons accomplir et du rythme que nous souhaitons tenir. Vous désirez vous plonger dans la rédaction à la manière d'un traitement choc? Vous souhaitez donner un grand coup dans votre mémoire ou votre thèse? Vous voulez renouer avec votre côté productif? Tentez un Blitz ! Un blitz, c’est quoi? Un blitz, c’est deux journées complètes de rédaction intensives qui ont lieu en virtuel et qui réunissent jusqu'à 40 étudiant.es désirant avancer significativement leur thèse, mémoire ou toute autre tâche de rédaction. Il y a plusieurs raisons pouvant motiver l’inscription à un blitz : un délai qui approche, le désir de terminer une section exigeante, des vacances imminentes… dans tous les cas, cette formule permet, grâce à ses 14 heures de rédaction consécutives, de réserver une période de temps importante dans son horaire et de s'y engager. En quoi est-ce efficace? Décider de s'inscrire à un blitz et faire une préparation préalable de nos objectifs permet d’arriver prêt.e et favorise la productivité. Ensuite, se joindre à une quarantaine d’étudiant.es faisant face aux mêmes défis augmente le niveau d’engagement dans la rédaction, en plus d’éloigner le sentiment de solitude. La présence du groupe nous amène aussi plus facilement à nous attaquer à des tâches qui peuvent sembler monstrueuses, et favorisent la motivation et la productivité. En plus, nous avons la possibilité d’échanger avec les autres participant.es sur les défis que l’on vit, partageant des trucs et astuces ou même des anecdotes qui nous aident à garder le cap, ce qui rend l’expérience d’autant plus enrichissante! Le blitz, s’il permet un engagement significatif face à son mémoire ou à sa thèse, permet également de mettre en pause toutes les autres tâches ou distractions qui peuvent nuire à l’avancement significatif de la rédaction. Pendant deux jours, tout ce qui compte, c’est la rédaction. Par exemple, nous sommes invités, en tant que participant.es, à informer nos proches de notre indisponibilité, ainsi qu’à programmer des courriels d’absence pour nos collègues ou directeurs.trices, pour se consacrer plus facilement à notre tâche principale. Et puis… ça marche? À la fin des deux journées – et malgré peut-être une certaine fatigue – vous serez à même de constater les nombreux bénéfices apportés par le blitz, comme une diminution de la procrastination et un sentiment de grande satisfaction - voire même de la surprise! - face à votre avancement.
Bref, que la rédaction se fasse en pyjama ou pas, la productivité sera assurément au rendez-vous! Alors… on blitz? Par Marion Gingras-Gagné J’ai eu la chance de découvrir Thèsez-vous assez tôt dans mon parcours académique. En 2016, j’ai participé à ma première retraite de rédaction alors que j’étais étudiante à la maîtrise. En 2018, j’ai commencé un doctorat en études littéraires à l’UQAM, au même moment où l’Espace Thèsez-vous ouvrait ses portes à Montréal – j’en suis d’ailleurs, jusqu’à ce jour, une fervente utilisatrice. Et en 2018, j’ai aussi eu la chance d’intégrer l’équipe d’animation. Depuis, j’anime tour à tour retraites de rédaction et blocs à l’Espace, et je profite des activités et des services tout en m’impliquant en retour dans l’organisme. Une pandémie qui bouscule les repères et les habitudes Comme beaucoup d’entre nous, j’ai été prise de cours lors de l’annonce du confinement en mars passé. Travailler toute seule à la maison? Je me suis vraiment demandé comment j’allais faire. Avec l’Espace et les retraites, j’étais toujours bien entourée par la communauté d’étudiant.es et voilà que je me retrouvais privée de mes espaces de travail habituels. J’avais des articles à rédiger, de la recherche à avancer et je savais que je n’avais jamais bien travaillé chez moi – d’ailleurs, des souvenirs douloureux de solitude et de procrastination me revenaient en tête et j’étais plutôt inquiète. Comme tout le monde, je pense bien, j’ai d’abord un peu paniqué, puis je me suis calmé, j’ai respiré profondément, réaménagé mon bureau de travail avec des accessoires cute et appelé en renfort mes collègues et ami.es. J’ai dû revoir ma façon de travailler, essayer de m’adapter et être plus indulgente envers moi-même. Je me suis connectée sur Facebook pour travailler avec d’autres personnes pendant plus de deux mois. Ensuite, j’ai participé et animé plusieurs retraites virtuelles pendant l’été. Avec le confinement qui s’étirait et l’été qui me disait d’aller jouer dehors, ces journées (ou demi-journées) de rédaction en ligne ont été salvatrices : elles m’ont permis d’avancer ma thèse pour vrai et de ne pas perdre pied au cœur de cette période incertaine. Si travailler avec d’autres personnes me permettait d’être plus productive et de rester motivée dans le cadre de retraites de rédaction ou à l’Espace Thèsez-vous, un même effet de solidarité s’est avéré être au rendez-vous en virtuel. En effet, me connecter en même temps que d’autres personnes qui travaillent m’a vraiment aidé à m’investir: sur zoom, il me suffisait de voir à l’écran toutes les têtes concentrées pour me donner l’élan de me mettre à la tâche! Le virtuel m’a aidée à briser l’isolement et l’impasse de la procrastination lors du confinement, et je suis désormais capable de travailler de chez moi – ce qui est, dans mon cas, rien de moins que miraculeux. Maintenant que certains cafés ont rouverts, que l’Espace Thèsez-vous accueille à nouveau des étudiant.es et qu’il est possible de travailler dans certaines bibliothèques, je me suis demandé ce que j’allais faire. Allais-je continuer à rédiger en virtuel, même si je pouvais désormais sortir de chez moi? Après réflexion, j’ai décidé de m’engager dans une cohorte virtuelle comme participante et animatrice. C’est quoi, une cohorte virtuelle? Une cohorte virtuelle, c’est un groupe de rédaction qui se réunit pour travailler ensemble, en ligne, une fois par semaine pendant quatre semaines. Par exemple, notre groupe se réunit chaque lundi pendant un mois et à chaque fois, nous faisons 6 pomodoros. La cohorte est mise en place par l’équipe de Thèsez-vous et accueille un nombre restreint de participant.es. Pourquoi s’inscrire à une cohorte virtuelle? À la différence d’un blitz virtuel, la cohorte permet d’intégrer un groupe sur plusieurs semaines, créant alors un plus grand sentiment d’appartenance. La cohorte favorise aussi les échanges entre les participant.es : pendant les pauses, on discute, on prend de nos nouvelles et on partage nos bons coups autant que les petites impasses qui minent nos journées de travail. On ne sait d’ailleurs jamais à l’avance quelle sera la constitution du groupe d’une cohorte, ce que je trouve d’autant plus stimulant. Aussi, la cohorte permet un engagement plus important au niveau de son mémoire ou de sa thèse : c’est la formule parfaite si on souhaite réaliser un objectif à moyen-long terme. D’ailleurs, plusieurs participant.es de la cohorte du lundi ont mentionné que c’était ce qui les avait incité.es à s’inscrire à l’activité: l’urgence de devoir avancer significativement un article, un chapitre, attaquer une section plus massive de leur mémoire ou thèse, faire des corrections importantes sur un essai, etc. Personnellement, la cohorte me permet surtout de bloquer du temps pour ma thèse chaque semaine et de la prioriser avant tout le reste. Elle m’amène aussi à être capable de me fixer des objectifs plus longs, mais qui demeurent réalistes. Une première expérience de cohorte La cohorte met de l’avant l’idée d’un groupe autonome autogéré. Bien sûr, j’en assure l’animation, cette fois-ci, mais je ne suis pas celle qui décide et qui gère tout. Je fais partie du groupe autant que les autres et nous sommes toutes et tous là dans le même but. Tout le monde peut amener des idées ou des propositions quant au fonctionnement du travail – c’est ainsi que nous avons, dès la première semaine, décidé de s’en tenir à l’horaire initial (c’est-à-dire de travailler 3 pomodoros en avant-midi et 3 en après-midi). Qu’est-ce que les autres participant.es de mon groupe pensent de tout ça, jusqu’à maintenant? Plusieurs m’ont dit que la cohorte les aidait à prendre un engagement, mais aussi à s’octroyer des pauses (alors que tout.e seul.e, certains n’en prennent pas et s’épuisent). Aussi, plusieurs reconnaissent les bienfaits de la pression positive des pairs, même en virtuel. Enfin, pour d’autres, la cohorte favorise un climat de confiance qui permet à tout le monde de partager ses victoires comme ses moments de découragement. On se sent soutenus et chacun.e apporte sa couleur au groupe. Pendant les pauses, on crée forcément des liens, ce qui nous a amené à même nous organiser des rendez-vous de rédaction spontanées à d’autres moments dans la semaine. La cohorte m’apporte beaucoup, ces jours-ci. J’ai l’impression que je suis soutenue et que j’avance. C’est motivant. Et je me dis qu’en diversifiant mes méthodes de rédaction, je me prépare à pouvoir rédiger malgré les tempêtes de neige, les rhumes, l’éloignement, les voyages, etc. Les services virtuels permettent en ce sens de m’adapter à certaines contraintes physiques et à mes horaires variés et/ou chargés. Finalement, ceux-ci participent directement à l’élargissement de la communauté Thèsez-vous. Comme nous ne venons pas toutes et tous de Montréal, quoi de mieux que le virtuel pour rencontrer des étudiant.es de partout au Québec? Et les prochaines cohortes ?
Au mois d'octobre, plusieurs nouvelles cohortes commenceront:
Mise en contexteDepuis le début de la pandémie, l'équipe de Thèsez-vous se réajuste en continu pour soutenir les étudiant.e.s dans un contexte qui suscite son lot d'insécurités et qui renforce les inégalités. Les premières stratégies adoptées: documenter ce contexte, tout en transférant rapidement les activités en mode virtuel, notamment les "retraites virtuelles". Après une vingtaine d'itérations et beaucoup de données collectées, il apparait clair que les services virtuels sont là pour rester! Cependant, ils doivent être plus qu'une simple réplique des services en présentiel et s'ajuster pour répondre aux besoins particuliers de la rédaction à la maison. Le bloc virtuel : prendre l'habitude de rédiger au quotidienParce qu'il est parfois difficile d'avancer notre mémoire ou notre thèse dans un quotidien chargé, mais qu'on veut quand même y consacrer quelques heures par semaine, les blocs de rédaction virtuels sont parfaits! Un bloc, c'est 4 heures de rédaction concentrées et coupées de distractions externes. En quoi est-ce efficace? Vous bloquez une demi-journée dans votre agenda pour rédiger et vous profitez de l'effet de groupe en travaillant en parallèle d'autres étudiant.e.s grâce à la "magie" de Zoom. Le blitz virtuel : deux jours pour donner un grand coupQu'il soit question d'un dépôt imminent ou des vacances qui arrivent, il faut parfois rédiger d'un coup, une section substantielle de son travail. Votre horaire vous permet d'allouer deux journées complètes votre projet? Parfait! Réservez votre place à l'avance pour 14 heures de rédaction consécutives entouré.e d'étudiant.e.s qui font face aux mêmes défis! En quoi est-ce efficace? Vous réservez deux journées consécutives pour vous dédier entièrement à la rédaction d'une section substantielle de votre mémoire, de votre thèse, ou même d'une demande de subvention. Entouré.e d'une quarantaine d'étudiant.e.s, l'effet de groupe permet de persister et d'échanger des trucs et astuces pour rédiger plus et mieux de la maison. Vous serez peut-être un peu fatigué, mais vous en ressortirez très probablement satisfait.e, voire surpris.e de votre avancement. ;) La cohorte virtuelle : un jour par semaine, avec le même groupe, pendant un moisSi vous ressentez le besoin de vous engager dans votre rédaction sur une période de temps prolongée et que vous avez au moins une journée par semaine à dédier à la rédaction pendant un mois, la cohorte est idéale. Une cohorte, c'est un rendez-vous hebdomadaire de rédaction pour s'assurer de rédiger au moins 6h par semaine et partager sa progression et ses défis avec un groupe stable pendant quatre semaines. En quoi est-ce efficace? Vous vous engagez non seulement envers vous-même, mais aussi envers vos pairs que vous retrouverez de façon hebdomadaire. L'effet de cohorte permet de briser l'isolement, de partager ses nœuds et ses réussites, et de rester motivé.e.s dans le temps. Le degré d'engagement et d'accompagnement est plus élevé que dans un bloc ou d'un blitz de rédaction. Il sera possible d'essayer l'un ou l'autre de ces trois nouveaux services au courant du mois d'août 2020. Alors que nous ouvrons l'Espace à capacité réduite et que les activités en présentiel reprennent tranquillement, nous réalisons que les activités en ligne permettent de rejoindre un bassin plus large d'étudiant.e.s, sans égard à la localisation géographique. La communauté Thèsez-vous gagne en diversité et s'enrichie, par la même occasion.
Restez à l'affût pour ne rien manquer des prochaines dates d'inscription via nos médias sociaux, notre infolettre et notre site Internet.
En 2018, nous avons ouvert un premier espace afin de réunir les conditions favorables à la rédaction et transférer la « magie des retraites Thèsez-vous » en ville. L’idée était de partir des pratiques documentées par la recherche pour offrir un commun de rédaction hautement favorable à la persévérance. Si des facteurs liés à l’ergonomie, la gestion de temps ou la luminosité ont aidé, c’est l’effet de groupe et le sentiment d’appartenance à une communauté qui a semblé faire une grande différence dans le rapport à la rédaction de plusieurs étudiant.e.s. En mars, quand le Québec passait en mode quarantaine, plusieurs étudiant.e.s passaient en mode quaranthèse étant donné le maintien de leurs échéanciers et de leurs dates de dépôt. Dans ce contexte inusité, les distractions sont plus fréquentes qu’auparavant, que ce soit les enfants qui demandent un peu (!) d’attention, le chat qui affectionne particulièrement votre souris ou l’irrésistible envie d’accomplir une énième tâche ménagère plus ou moins nécessaire. On observe aussi une perte de sens et de motivation généralisée au sein de la communauté universitaire, à laquelle, il faut bien le reconnaitre, aucun truc ni astuce ne peut répondre. Bref, la pandémie a chamboulé les routines de rédaction, dont celles des membres de l’équipe de Thèsez-vous! Nous nous sommes donc armées de résilience et de créativité pour proposer des activités virtuelles qui évoluent avec la situation et notre compréhension des besoins de la communauté. Au fil de sondages, de groupes de discussion, d’entrevues, de séances de co-création et d’expérimentations, nous tentons de concevoir des services en mode recherche-action. C’est une démarche « pas à pas » qui offre des occasions de documenter les effets du confinement sur la motivation, la fatigue, notamment liée au cumul de « visio-conférences », les difficultés à séparer la vie professionnelle de la vie personnelle, ainsi que l’exacerbation du sentiment d’isolement. C’est dans le cadre de cette démarche itérative que nous avons repensé la formule des retraites de rédaction en version numérique. Rédiger ensemble de chez soi, vraiment?Depuis leur lancement, les retraites en ligne remportent un certain succès. Les données formatives collectées illustrent qu’elles soutiennent la motivation et la mise en action en offrant une occasion de prendre un véritable rendez-vous avec son mémoire, sa thèse ou cet interminable article. Le fait de s’inscrire à l’avance, de dégager son agenda, de réfléchir à ses objectifs de façon spécifique et de se joindre à d’autres personnes dans une situation similaire font partie des éléments qui augmentent le niveau d’engagement dans la rédaction. À l’inverse, le seul fait de s’inscrire à une retraite implique un désengagement vis-à-vis de plusieurs sollicitations qui rendent la rédaction en confinement plus ardue, éparpillée et qui poussent les étudiant.e.s à remettre le projet à la fin de la journée, au lendemain, à la semaine prochaine…
Concrètement, comment la retraite se déroule?Une fois l’inscription faite, vous recevrez un courriel qui inclut quelques instructions pour bien profiter de la retraite. Cela inclut un accès à une plateforme de visioconférence où se rejoignent jusqu’à 50 personnes en simultané. Chaque retraite est guidée par un.e animateur.trice suivant les principes de la technique pomodoro adaptée par Thèsez-vous pour favoriser la rédaction en groupe. Vous pouvez vous connecter dès 7h50, que vous soyez en pyjama ou en veston, afin d’amorcer la journée en douceur. Vers 8h, la personne en charge de l’animation rappelle certains principes pour une rédaction plus efficace, concentrée et bienveillante. Un temps est également réservé à l’identification d’objectifs de rédaction SMART. Vous pouvez alors les apposer, comme en retraite, sur un mur virtuel collectif selon les colonnes À faire, En cours et Complété qui permettra de visualiser votre progression ainsi que celle de l’ensemble du groupe. À 8h40 débute le premier blitz de 50 minutes de rédaction d’une série de quatre (affectueusement nommé tomate). Ces tomates sont entrecoupées de pauses de 10 minutes, lors desquelles il est possible de s’étirer, socialiser, faire une pause d’écran ou aire bon usage de l’une ou l’autre des ressources proposées dans la section bien-être du site de Thèsez-vous.
À 12h30, on s’offre une pause bien méritée durant laquelle il est possible de discuter en dégustant votre lunch (préparé à l’avance si possible!) ou en profiter pour aller prendre l’air. Une séance de yoga ou d’activités physiques est animée en direct afin de décrocher, de se faire du bien et de reprendre la rédaction avec énergie. À 13h40, on se lance ensemble dans 2 tomates pour un total de près de 6h de rédaction. Si cela peut paraitre peu, il est bon de se rappeler que 6h de tâches liées à la rédaction universitaire, sans distraction, est une expérience exigeante, tant sur le plan cognitif que sur le corps! Et ça fonctionne?
Nous sommes surprises de constater des bénéfices très similaires à ceux des retraites de rédaction en présentiel : la procrastination diminue, le sentiment de bien-être est plus élevé et, surtout, cela permet de renouer avec un certain sentiment de contrôle et d’efficacité personnelle. Pour plusieurs, la participation aux retraites représente une façon de se réorganiser après une période floue et difficile, truffée d’incertitudes liées au confinement. Enfin, bien que médiatisé, on sent l’effet du groupe! Le but n’est pas de remplacer les activités en présentiel, mais la version virtuelle est là pour rester, notamment parce qu’elle permet de soutenir des étudiant.e.s éloigné.e.s des centres universitaires et des sites habituels de retraites de rédaction. C’est aussi une formule plus accessible financièrement et qui se module plus aisément dans l’horaire. Si la pandémie nous fait repenser notre façon de travailler, il est clair que la démarche de Thèsez-vous s’inscrit encore dans un souci de répondre aux besoins des étudiant.e.s en tenant compte des défis particuliers à un éventail de situations et d’inégalités. Cette situation nous permet de discuter des forces, mais aussi des limites de ces nouvelles initiatives numériques et de réfléchir à la suite, autrement. La réouverture de l’Espace Thèsez-vous est-elle prévue pour bientôt? Et les retraites de rédaction en présentiel?Comme plusieurs le savent déjà, pour contribuer à l’effort collectif pour contenir la pandémie de COVID-19, l’Espace est fermé et les retraites sont reportées. Pour l’instant, il n’est malheureusement pas envisagé de réouvrir l’Espace avant l’autonme 2020 étant donné qu’on ne peut mettre en place des installations qui garantissent la sécurité des membres de l’équipe et des membres. D’ici là, nous travaillons d’arrache-pied au développement d’initiatives en ligne, en collaboration avec une équipe de recherche et le soutien du FRQSC, ainsi qu’à l’ajustement de nos services en présentiel afin de répondre aux nouvelles exigences sanitaires tout en maintenant l’accès. Comme la situation évolue rapidement, il ne faut pas hésiter à vous abonner à notre infolettre et à consulter la page de notre site internet dédiée aux services en ligne. Billet rédigé par Élo et Sara, avec l’équipe Thèsez-vous. *Pour s'inscrire à une retraite de rédaction, il est nécessaire d'être membre de Thèsez-vous (20$/an). Toutefois, on vous offre une première retraite gratuite lorsque vous décidez de soutenir l'OBNL en devenant membre ! Afin de favoriser l'accès, nous avons aussi diminué le prix des retraites virtuelles à 10$!
Nomnomnom vous dites-vous en lisant ce titre. Oh oui! Ce sont de parfaites bouchées à apporter à son bureau et à grignoter à sa guise, pendant une pause si on est discipliné, ou pendant la rédaction parce que c'est trop bon.
Ingrédients
Enrobage
Instructions
Si enrobées
Se conserve au réfrigérateur jusqu'à 3 jours. Se conserve aussi au congélateur. Si vous optez pour cette option, on suggère de congeler les boules non enrobées et de faire le trempage lorsque vous les mangez. Notes * ramollir les dattes dans de l'eau chaude pendant environ 10 minutes. Pressez tout excès de liquide avant de l'utiliser dans la recette. Ceci est une recette traduite par Laura MC (merci!). La recette originale provient du site web Delight Fuel et peut être retrouvée ici. Quoi de mieux qu'une bonne collation sucrée à déguster entre deux tomates? On ne le sait pas non plus et c'est pourquoi on vous propose cette délicieuse recette de pain aux bananes végane que vous pourrez savourer en solo ou en famille.
Ingrédients
Instructions
Remarques Utilisez les plus grosses bananes que vous pouvez trouver pour cette recette: j'ai utilisé presque une livre de bananes et après avoir épluché, il me reste environ 375 grammes de fruits, ce qui équivaut à 330 à 375 ml (entre 1⅓ et 1½ tasse) de purée de banane . Assurez-vous que les bananes sont très mûres (noires même). Optionnel (à ajouter, au goût)
Ceci est une recette traduite par Laura MC (merci!). La recette originale provient du site web Kitchen Heal Soul et peut être retrouvée ici. Les pauses représentent des occasions pour se changer les idées et créer de l’espace dans son corps et dans sa tête. Voici quelques étirements simples à réaliser à son bureau présentés par Valérie Hervieux, étudiante au doctorat et membre de l'équipe d'animation de Thèsez-vous. 1. Posture de la fente
2. Étirement des fessiers
3. Étirement des ischios jambiers
4. Mobilité des épaules
5. Étirement des avant-bras
6. Expansion de la cage thoracique
Photos prises par Laurence Garceau
Démonstration et séquence par Valérie Hervieux Dans mon dernier billet de blogue, j’expliquai que la technique Pomodoro telle qu’adaptée dans le cadre des activités de Thèsez-vous, en plus de favoriser la concentration, procure des bienfaits pour la santé. Les pauses horaires de 10 minutes représentent une occasion de se lever de sa chaise et ainsi d’interrompre régulièrement sa position assise. Interrompre fréquemment la position assise est l’une des meilleures façons de réduire les risques pour la santé associés à la position assise prolongée. Voici différentes façons de réduire son temps en position assise. Plusieurs tâches quotidiennes qui sont habituellement réalisées en position assise peuvent aussi se faire en position debout. Par exemple, vous pouvez profiter des appels téléphoniques pour vous lever ou même marcher. L’utilisation des écouteurs peut d’ailleurs faciliter la réalisation des appels en position debout ou en marchant. D’autres tâches peuvent aussi se réaliser de façon plus active. Par exemple, les réunions où l’objectif est de « brainstormer » et de réfléchir à des solutions se prêtent bien à la marche. Le nombre de participants doit être restreint (environ 3 ou 4) pour s’assurer que tous s’entendent bien. Certaines applications permettent la transcription d’une discussion orale à l’écrit. Cela peut notamment être utile lors de réunions tenues en marchant. Il faut se rappeler que la position assise est bien ancrée dans notre quotidien et que faire les choses différemment nécessite du courage, de la confiance et de la persévérance. Ça m’a pris du courage la première fois où j’ai décidé de rester debout dans l’autobus alors qu’il restait plusieurs places assises. Ce courage fut accompagné d’une fierté puisque je réalisais une action qui est favorable à ma santé. En refusant poliment une invitation à vous assoir dans une salle d’attente par exemple, vous contribuez également à briser les normes sociales entourant la position assise. Vous susciterez possiblement la curiosité et avec le temps, peut-être le changement. Interrompre sa position assise requiert des efforts quotidiens. Transformez vos tâches quotidiennes en occasion de se lever. Vous pouvez prendre votre collation en position debout, faire le tour de votre salon en marchant durant une pause publicitaire à la télévision ou encore profiter des pauses de 10 minutes pendant un Pomodoro pour vous étirer. L’important est d’ajouter du mouvement dans votre journée. La position prolongée, qu’elle soit debout ou assise, représente des risques pour la santé. Le principe de progressivité est de mise : on ne remplace pas 6h en position assise par 6h en position debout. Commencez par de courtes périodes (ex. 5 à 10 minutes) à chaque heure où vous remplacez la position assise par du mouvement, des déplacements, etc. Certains meubles, comme les bureaux ajustables en hauteur, ont fait leur preuve pour diminuer le temps passé en position assise. Ces meubles sont souvent chers, mais il est possible de se créer son propre bureau debout. Vous pouvez déposer une boite ou tout autre accessoire qui vous permettra de surélever votre ordinateur et ainsi travailler en position debout. Une autre façon de réduire son temps en position assise est de se fixer un nombre de pas par jour à marcher. Pour atteindre cet objectif, vous devrez régulièrement vous lever de votre chaise pour ajouter des pas à votre compteur. Vous serez davantage porté à prendre des détours et à augmenter la distance que vous avez à parcourir. Plusieurs technologies (ex. : application pour mobile ou montre intelligente) sont disponibles et relativement accessibles (ex. : podomètres) pour compter votre nombre de pas. Pour augmenter votre nombre de pas quotidien, vous pouvez par exemple :
Enfin, vous pouvez aussi utiliser des incitatifs pour vous lever : mettre une alarme chaque heure pour se lever; utiliser une application qui envoie des rappels de se lever; trouvez un partenaire/collègue qui serait intéressé à prendre des pauses actives avec vous. Bref, rappelez-vous que toutes les occasions sont bonnes pour se lever! Valérie Hervieux, collaboratrice, participante et yogi lors des retraites de rédaction Thèsez-vous
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