​​J’ai l’habitude de commencer mes ateliers du silence en faisant exécuter à mon groupe de participants des mouvements de corps très énergique et rythmé, puis de les mettre brusquement à l’arrêt. Je répète cet exercice à plusieurs reprises jusqu’à ce que les participants réalisent qu’ils ont, l’espace d’un court instant, laissé libre cours à une partie de leur personnalité qui normalement ne s’exprimerait pas de cette façon.

L’idée est justement de déstabiliser ce petit ratoureux qui nous habite tous et qui aime la stabilité, le connu, la sécurité et le prévisible.

Or, tous ces qualificatifs utiles et même nécessaires à la vie quotidienne peuvent devenir un  véritable handicap au moment de se lancer dans un processus de création. Et si pour un court instant, je me laissais prendre au jeu. Loin de l’intellect, de mes habitudes quotidiennes, de mon travail ou de mes études, je me laissais explorer la force, la puissance et la douceur de mon silence.

Et si je poussais cette audace à laisser mon silence s’ouvrir à mes cinq sens, à tout ce qui m’entoure, à tous de qui vit, peut-être verrais-je mon esprit s’ouvrir pour laisser place à ce nouveau qui m’attend.

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 Vincent Aymong
  Étudiant à la maitrise en physique 
  Université de Montréal

  Retraite de mai 2016

1) En quelques mots, sur quoi porte votre projet de recherche? 
Mon projet de recherche porte sur le graphène, un matériau constitué d'une seule couche d'épaisseur d'atomes de carbones, arrangés en une structure hexagonale. Malgré cette extrême minceur (0.142 nm), c'est un matériel très robuste, et un excellent conducteur d'électricité. Plusieurs applications lui sont envisagées, notamment en électronique flexible et/ou transparente.

Seulement, pour faire de l'électronique avec un matériau, il est nécessaire de contrôler très finement ses propriétés. Notre compréhension du fonctionnement microscopique du graphène est vraiment déficiente à cet égard, relativement au silicium, le matériau au coeur de toute l'électronique moderne.

Certains effets optiques que l'on peut observer du graphène que l'on a altéré (soit par l'empilement de deux couches, ou en l'attaquant chimiquement pour y attacher d'autres molécules) étaient, jusqu'à récemment, sans explication. Bruno Rousseau, un théoricien postdoctorant à l'Université de Montréal, a proposé un modèle pour expliquer ces effets. Mes travaux visaient à confirmer (ou infirmer) expérimentalement sa théorie, en vérifiant le comportement des effets optiques qu'il prédit en fonction de l'intensité et de la nature de l'altération du graphène.

2) Pourquoi participer à Thèsez-vous? 
J'ai beaucoup de difficulté à rester concentré sur une tâche pendant de longues périodes de temps. J'ai aussi une forte tendance à procrastiner. En imposant un horaire précis, et en nous invitant à nous donner des objectifs lors de la retraite, Thèsez-vous inhibe ces mauvaises habitudes chez moi, et me permet d'être beaucoup plus productif qu'en temps normal (environ la moitié de mon mémoire a été écrit lors de ma retraite Thèsez-Vous?).

Le tout, dans une ambiance agréable, et même, relaxante, de telle sorte que lorsque je suis rentré chez moi après ma retraite, j'avais non seulement avancé ma rédaction comme jamais, mais en plus, j'avais l'impression de revenir de vacances!
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3) Selon vous, quel est le plus gros défi de la rédaction académique pour un étudiant?
En plus de rester concentré sur le travail à faire, je dirais qu'une des plus grosses difficultés des études supérieurs est de conserver sa motivation. Il est facile de se sentir désespéré ou de se demander si tout les efforts qu'on met là dedans valent la peine, de croire que ça mène à rien. Paradoxalement, c'est la rédaction même qui a été mon remède à ce sentiment: En écrivant, je me force à faire le point sur mon travail, à lui trouver un sens, une logique, une valeur. Et à la fin, lorsqu'on voit tout ça, que ce n'est plus de la bouilli qui n'existe que dans notre tête, mais plutôt un écrit structuré, on voit enfin l'étendue de notre labeur, et on réalise toute la valeur qu'il a.

Les compétitions de course à obstacles ont gagné en popularité dans les dernières années! Ce que plusieurs étudiants ignorent c’est que de se lancer dans un parcours de maîtrise ou de doctorat est tout autant une course à obstacles… qui dure plusieurs années! Le processus est similaire et demande de bien équilibrer motivation, discipline et avouons-le, une certaine dose de souffrance!

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​1. L’anticipation 
​Avant le départ de la course c’est un mélange d’excitation et d’inquiétude qui nous hante. Est-ce que je me suis suffisamment entraîné-e? Quels obstacles vais-je rencontrer? J’ai hâte… mais… ​

​​2. Le départ
Déjà le départ. Sourire aux lèvres, on se lance dans la course avec une motivation blindée. Plein de choses à découvrir, le plaisir est au rendez-vous, les inquiétudes sont derrière nous, c’est partie!

3. Le premier obstacle
Encore « fringant-e» et motivé-e, on analyse l’obstacle, on trouve la meilleure stratégie…
​On y met tous nos efforts!

​4. La ligne d’arrivée
La ligne d’arrivée est en vue. L’énergie est au plus bas, une chance qu’on a la discipline… Celle-ci s'est développée tout au long des obstacles et pousse sur la détermination. Soudainement, la foule nous encourage… regain d’énergie, la motivation et le plaisir reviennent. On franchit la ligne!

5- La remise des médailles
Sans contredit, ce sera la médaille de participation dont vous serez le plus fier de votre vie.
Vous aurez peut-être même envie de recommencer!

L'été fut meublé de discussions et de réflexions à propos de notre fonctionnement, des meilleurs pratiques en matière de rédaction scientifique et d'entrepreneuriat social. Plusieurs défis se sont ajoutés à notre agenda, par exemple la mise en place de mécanismes pour encourager et soutenir des initiatives complémentaires à Thèsez-vous?. À suivre...

La question de l'inscription aux retraites Thèsez-vous? a fait partie de ces réflexions. Ainsi, pour l'automne 2016, nous avons décidé de débuter la période d'inscription pour l'ensemble des retraites dès demain, afin que les étudiant.e.s puissent mieux planifier leur rédaction, organiser leur horaire, respecter leurs objectifs préalables et poursuivre leurs bonnes habitudes ensuite.

Bref, lundi, 5 septembre, dès 9h,  la période d'inscription débute pour l'édition 9 (27-29 sept.), l'édition 11 (14-16 nov.) et l'édition 12 (9-11 déc.), qui se dérouleront au chaleureux Couvent Val Morin. La formule reste similaire, mais nous avons maximiser l'horaire pour offrir plus de 20h de rédaction dans un cadre idéal, parsemées d'ateliers, d'activités de ressourcement (yoga, plein air) et d'échanges informels entre étudiant.e.s à la maîtrise et au doctorat. 

ATTENTION: Il n'y a que 40 places disponibles à chaque retraite, ne tardez pas trop avant de vous inscrire. Certaines retraites affichent "complet" en quelques heures!  

Dès que possible, nous confirmerons l'édition 10 (14-16 oct.) qui se déroulera plus près de la Capitale nationale, spécialement pour les étudiant.e.s de l'Université Laval, de l'UQAR (campus Lévy) et les étudiant.e.s qui rédigent dans ce joli coin du Québec. Restez à l'affût! 

Pour en savoir plus sur les retraites, c'est par ici!

N'hésitez pas à nous écrire si vous avez des questions, des commentaires, des suggestions, nous sommes toujours ravi.e.s de vous lire et de collaborer avec les étudiant.e.s de l'ensemble des universités peu importe la discipline ([email protected]).