Le saviez-vous? La 5e édition de Thèsez-vous? prévoit une ParenThèse : pour la première fois, les enfants âgés de 0 à 2 ans sont les bienvenus et un service de gardiennage est offert lors des périodes de rédaction. Dans ce contexte, on en profite pour vous partager le témoignage de deux bloggeuses invitées, doctorantes et mamans : Stéphanie Lanctot et Elisabeth Boily. UN SAUT DANS L'AGENDA DE STÉPHANIE Mère de deux enfants d’âge préscolaire, doctorante en éducation et apprentie chercheure engagée, je suis fière de ce que j’accomplis chaque jour. Cela n’est évidemment pas toujours simple. Voici un petit saut dans ce que j’appelle affectueusement ma folie quotidienne! Premier quart de travail : Parent 6 h 23 : Ce matin, comme bien d’autres, mon cadran ne sonnera pas. Ma fille prend le relai depuis quatre ans, secondée de son frère cadet. Le temps d’un café, d’un gobelet de lait, on se réveille lentement collés sur le sofa. Moment d’accalmie avant la tempête et puis, hop, c’est parti! Déjeuner, habillage, obstination, je dépose mes enfants à la garderie et reviens chez moi, dans ce doux chaos laissé par une famille trop pressée. Deuxième quart de travail : Travailleuse/étudiante 8 h 31 : [soupir] Ma boite de courriels me rappelle des notions lointaines de génération spontanée. Une demande de subvention, un travail d’équipe, une recension des écrits, un doodle, un appel à communications, un rappel pour un article à rédiger, des demandes d’explication d’étudiants… Comment en suis-je venue à être si occupée? 14 h 9 : Oups… j’ai oublié de diner. Vite, un plat réchauffé. 16 h 27 : [soupir] Je n’ai pas terminé tout ce que j’avais planifié… Go! Mes enfants m’attendent! Troisième quart de travail : Parent 16 h 45 : De retour à la maison avec mes héritiers, me voilà propulsée dans un triathlon. Première épreuve : occuper les enfants tout en préparant le souper. Deuxième épreuve : nourrir minidictateur et fine épicurienne tout en restant calme. Troisième épreuve : retourner bosser. Quatrième quart de travail : Travailleuse/étudiante 20 h 10 : Dernier sprint intellectuel. Cinquième quart de travail : Qui déjà? Heure indéterminée : Je ferme mon portable et monte à ma chambre. J’enlève un à un les chapeaux portés pendant la journée et les accroche sur leur support respectif : maman, étudiante, travailleuse. Il m’arrive d’en garder un plus longtemps que les autres, le temps de laisser passer une angoisse ou un remord. Dans ces moments, j’essaie d’identifier ce que j’ai fait de bien dans la journée (qui d’autre le fera sinon?) et de me rappeler un objectif important à mes yeux : être, pour mes enfants, un exemple de détermination et de réussite. LA SOLUTION D’ÉLISABETH: ÉCRIRE SA THÈSE EN 45 MINUTES PAR JOUR La rédaction d’une thèse de doctorat n’est pas réputée pour être une tâche facile. L’arrivée d’un nouveau-né dans la vie d’un parent amène également son lot de nouvelles responsabilités. Comment faire pour conjuguer les deux? Sans avoir de réponse claire ni de recette parfaite, voici quelques réflexions qui ont émergées dans les 8 derniers mois… Rédiger une thèse avec un bébé est un projet exigeant, mais à mon sens, tout-à-fait réalisable et je dirais même qu’il a été bénéfique pour moi! Le premier apport est que cet évènement m’a permis de prendre du recul. Comme j’ai pris un temps d’arrêt complet de trois mois à la naissance de mon fils, je suis revenue avec une tout autre perspective sur mon projet de recherche. Les longues périodes d’allaitement répétées des premiers mois m’ont permis de faire le vide, mais aussi de réfléchir en profondeur à mes objectifs de recherche. Je suis certaine que mon projet de doctorat a grandement été bonifié par cette période de recul et de réflexion. Après cette période de pause (cruciale je le répète!), je me suis remise progressivement à reprendre le travail. Ces séances sont évidemment courtes, mais très productives. Même si chaque bébé est différent, voici quelques trucs développés au fil des mois :
Pour finir, j’ai envie d’insister sur l’importance de ne pas se sentir coupable et de ne pas trop se mettre de pression! Lorsque je suis en train de jouer avec mon fils, je pourrais me sentir coupable de ne pas travailler sur ma thèse et l’inverse est aussi vrai. Cela devient un cycle infernal! J’essaie d’assumer et de profiter pleinement de ce que je suis en train de faire sans culpabilité, en me répétant qu’il y a un moment pour chaque chose. Les promenades en poussette, les randonnées en sac-à-dos, le ski de fond, les diners entre amies et surtout les siestes ont tout à fait leur place dans mon horaire! Après tout, ces moments de bonheur avec bébé ne repasseront pas deux fois et il faut savoir en profiter. Vous êtes parent en rédaction? N'hésitez pas à partager vos trucs, astuces, recommandations et ressources. On espère vous rencontrer lors de notre première ParenThèse! Billet rédigé par deux blogueuses invitées: Élisabeth Boily (doctorat en éducation, UQAM) et
Stéphanie Lanctôt (doctorat en éducation, Université de Sherbrooke).
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