Thèsez-vous?, c'est une expérience de rédaction partagée avec des étudiant.e.s issu.e.s d'une diversité de disciplines et d'universités à travers le Québec. C'est donc un plaisir de vous présenter, ici et là, des portraits des étudiant.e.s qui se joignent à nous lors d'une retraite, dans l'idée de mettre en valeur leur implication et leurs recherches. Préscilla Labelle Étudiante au doctorat en psychologie communautaire Université du Québec à Montréal Retraite de juin 2015 1)En quelques mots, sur quoi porte votre projet de recherche?
Ma thèse porte sur l’influence du contexte sur les processus de transfert des connaissances dans les centres jeunesse. En d’autres mots, je veux comprendre ce qui va faire en sorte que les intervenants vont utiliser ou non les connaissances scientifiques qu’on leur transmet via des activités de transfert telles que la formation, le coaching ou des conférences. 2)Pourquoi participer à Thèsez-vous? Je participe à Thèsez-vous pour me donner l’occasion de faire un pas de géant en trois jours et ainsi augmenter mon sentiment d'efficacité face à la rédaction de ma thèse. Autrement, j’avance à petits pas de façon éparpillée durant la semaine et c'est un peu décourageant. 3)Selon vous, quel est le plus gros défi de la rédaction académique pour un étudiant? Le plus gros défi de la rédaction académique pour un étudiant, selon moi, est de continuer à mettre beaucoup de son temps et de son énergie dans la rédaction de son projet malgré les nombreux doutes qui peuvent surgir. Surtout lorsque c’est la première fois que l’on fait un projet de cette ampleur et qu’on n’est pas certain que le résultat va donner une étude crédible et valide. Il faut alors quand même s’assoir devant son ordinateur et écrire même si on n’est pas certain de l’issue.
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Comment se fait-il que la veille d'un dépôt important soit systématiquement parsemée d'obstacles ridicules? Peu importe le degré de préparation, la qualité de la planification, la présence d'un précieux soutien de l'entourage, certaines sources de stress semblent inévitables! Voici le top 5 d'Émilie... 1- Toutes les références du document sont soudainement décalées parce qu'Endnote a décidé qu'il prenait le contrôle de la situation! 2- La fièvre se déclare et tu tousses toute la journée sur ton écran parce que tu NE PEUX te reposer: la date de dépôt est le lendemain! Ta famille en profite pour te rappeler si gentiment que c'est ce qui arrive lorsqu'on travaille trop. 3- Tu recommences pour la 5e fois la mise en page de ton document et tu n'es toujours pas assuré que tout est conforme aux normes. 4- Tu fuis, voire tu oses décliner toute discussion informelle et tu t'enfermes dans ton bureau en espérant que personnes n'osera... 5- L'imprimante te provoque en duel, alors que les pages en "paysage" n'impriment pas comme il se doit, malgré tout le mal que tu t'es donné avec ces sauts de sections! La rédaction, une tâche posée, zen, réflexive, n'est-ce pas? Billet rédigé par Émilie Tremblay-Wragg., Co-fondatrice de Thèsez-vous? Candidate au doctorat en sciences de l'éducation à l'Université du Québec à Montréal Dans le cadre de la 2e édition de "Thèsez-vous?", une Bourse Érudit était offerte à un ou une étudiante inscrite à un programme en sciences humaines ou sociales. Pour obtenir cette bourse, les candidat.e.s étaient invité.e.s à soumettre un court texte inspiré du thème "Rédiger pour être lu: un défi pour les étudiant.e.s aux cycles supérieurs". Nous sommes heureux de vous présenter Anaïs Détolle, qui obtient la toute première Bourse Érudit et de publier son billet "Écrire pour être lu ou se faire lire pour écrire?" sur le Blogue Thèsez-vous, ainsi que sur le Blogue Érudit. ÉCRIRE POUR ÊTRE LU OU SE FAIRE LIRE POUR ÉCRIRE? Dans le processus d’écriture d’une thèse doctorale, c’est la promesse de l’altérité qui permet l’écriture et non pas l’écriture qui permet la lecture. La relation entre l’écrivaine et le lectorat est donc, à mon sens, une dynamique inverse de celle qui est généralement imaginée. Si une thèse doctorale est écrite pour être lue, pour qui et comment l’est-elle? Alors qu’à la maîtrise, il s’agissait de dresser un portrait assez complet d’une situation circonscrite comme, par exemple, les habitudes alimentaires en Provence (1), l’écriture linéaire est appropriée et la rédaction en continue est possible. Au doctorat, cela est utopique. Trop de voix cherchent à se faire entendre de concert pour prendre part à ce texte qui se veut une contribution à la science. Le dialogue constant qui s’installe dans la tête de la thésarde est peuplé par plusieurs protagonistes. Il y a tout d’abord les théoriciens qui se déchirent à vouloir s’approprier les données empiriques. Il y a ensuite les acteurs du terrain qui sont au centre de la recherche et doivent y rester. Il y a par ailleurs les apports de la littérature historique, politique et sociologique qui participent à la mise en place de l’hypothèse et de la question de recherche. Il y a enfin l’auditoire imaginé : le comité de doctorat formé, parfois, de chercheurs provenant d’horizons si différents qu’il est difficile de les réconcilier et les acteurs du terrains vers qui ce travail est effectivement dirigé. La rédaction d’une thèse est donc une grande discussion (quasi-schizotique) entre tous ces acteurs qui ont comme chef d’orchestre la doctorante ci-écrivant. Afin de faciliter ce travail de maestra, une stratégie s’offre à nous : régulièrement se lancer des défis tels que préparer des conférences et écrire pour le monde académique, mais aussi, et surtout, pour le grand public. Cela nous force en effet à vulgariser notre recherche et permet ainsi d’harmoniser, pour un temps, les différentes voix doctorales. Cet exercice de vulgarisation est aussi, à mon sens, une manière de redonner au suivant. Il est donc au centre de mes propres préoccupations académiques. (2,3,4) (1) https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/handle/1866/3517 (2) http://histoireplateau.org/bulletins/premieres_pages/pdf/printemps2014p1.pdf (3) http://revueliberte.ca/content/anais-detolle (4)http://ici.radio-canada.ca/emissions/bien_dans_son_assiette/2014-2015/chronique.asp?idChronique=376586 ANAÏS DETOLLE est doctorante en Analyse socio-culturelle à l'Université Concordia. Elle croit en la justice sociale et en l'activisme positif, des valeurs qu'elle transmet à sa fille de cinq ans. Dans le cadre de son doctorat, elle s’intéresse à la nature socioculturelle des produits du terroir québécois. Le cidre de glace est son étude de cas. À ce jour, ses résultats montrent que la définition du terroir est incomplète et occulte les compétences sociopolitiques des acteurs. Car si le cidre de glace est effectivement un produit du terroir (malgré sa relative jeunesse), il est surtout un produit politique qui a contribué à changer le système alimentaire québécois dans son ensemble. Thèsez-vous?, c'est une expérience de rédaction partagée avec des étudiant.e.s issu.e.s d'une diversité de disciplines et d'universités à travers le Québec. C'est donc un plaisir de vous présenter, ici et là, des portraits des étudiant.e.s qui se joignent à nous lors d'une retraite, dans l'idée de mettre en valeur leur implication et leurs recherches. Marie-eve Gadbois Étudiante au doctorat en éducation Université du Québec à Montréal Retraite de juin 2015 1)En quelques mots, sur quoi porte votre projet de recherche?
Mon projet de recherche porte sur les pratiques collaboratives des intervenants scolaires dans le cadre d'intégration partielle d'élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (HDAA). 2)Pourquoi participer à Thèsez-vous? À la 1ère édition de Thèsez-vous, j'étais étudiante à la maîtrise. Ma collecte venait de se terminer et j'en étais à la rédaction finale de ma méthodologie et à la planification de mon analyse. Les heures de rédaction prévue pour la retraite m'ont permis de terminer la rédaction de ma méthodologie. J'avais suivi les suggestions de l'équipe et mon plan de travail était très bien établi avec un objectif pour chaque bloc de rédaction. Je suis donc revenue de la retraite avec mes trois premiers chapitres conclus! Maintenant étudiante au doctorat (Thèsez-vous me voit évoluer!), je compte utiliser les heures de rédaction pour la prochaine retraite pour écrire mon premier article scientifique. Il s'agit d'un travail que je repousse depuis déjà quelques semaines et je sais que le climat propice à l'écriture de Thèsez-vous me permettra d'avancer cette tâche qui figure sur ma To do list depuis trop longtemps! 3)Selon vous, quel est le plus gros défi de la rédaction académique pour un étudiant? Sans aucun doute, l'isolement semble être un défi aux cycles supérieurs. Je remarque l'importance du partage lors de la rédaction et les discussions avec d'autres étudiants semblent être un grand facteur de protection. Le fait de vulgariser nos questionnements, nos idées apaise parfois bien des inquiétudes. Il est important de pouvoir partager avec des étudiants qui vivent le même processus que nous, ils nous apportent un soutien bien différent que celui reçu de la part de nos amis, de notre famille. C'est en discutant avec une étudiante au doctorat dans un domaine complètement différent au mien que la rédaction de mes résultats pour mon mémoire de maîtrise s'est organisée d'une façon différente à ce que j'avais prévu. Alors si l'isolement est le plus gros défi, la solution est simple, il faut se planifier du temps d'échange et de partage! Voici un aperçu des invité.e.s qui se joindront à nous lors de la retraite Thèsez-vous? du 8-10 décembre 2015. Geneviève Belleville (PhD), professeure à l'Université Laval et auteure de Assieds-toi et écris ta thèse!, animera un atelier sur les obstacles à la rédaction d'un mémoire ou d'une thèse et partagera ses recommandations pour les surpasser. Gabriel Girard (PhD), sociologue et chercheur impliqué dans la valorisation des savoirs communautaires, discutera de la pertinence de tenir un blogue de recherche, du temps que cela implique et des opportunités que cela peu provoquer. Consultez son blogue! Mirela Moldoveanu (PhD), professeure à l'Université du Québec à Montréal, offrira un soutien individualisé aux participant.e.s qui souhaitent être conseillé.e.s par rapport à des difficultés particulières vécues lors de la rédaction de leur mémoire ou de leur thèse. Trois angles complémentaires pour discuter de rédaction académique, ça promet! Billet rédigé par Sara Mathieu-C., Co-fondatrice de Thèsez-vous? Candidate au doctorat en psychopédagogie à l'Université de Montréal Vous êtes à la fin de votre maîtrise, de votre doctorat, ou de votre postdoctorat et vous voulez présenter les résultats de vos recherches au reste de la communauté scientifique? Vous souhaitez faire une communication dans le cadre du prochain Congrès de l’Acfas mais elle ne peut être incluse au sein d’un colloque? Le volet des communications libres est la solution toute indiquée pour vous!
Les 900 communications individuelles, proposées chaque année par des chercheurs débutants ou expérimentés dans l’un des 40 domaines de recherche figurant au programme, sont regroupées en sessions thématiques afin de maximiser vos possibilités d'échanges avec vos pairs. Profitez à votre tour de cette occasion pour participer au plus grand rassemblement francophone du savoir. Vous avez jusqu’au lundi 23 novembre 2015 pour soumettre votre proposition de communication libre au 84e Congrès de l’Acfas, qui se déroulera du 9 au 13 mai 2016 à l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Le slogan de cette nouvelle édition étant « Points de rencontre », le comité organisateur invite les artisans de la recherche à créer des ponts entre les universités et leurs milieux, entre la recherche et la responsabilité, entre l’imagination et l’innovation. Pour plus de renseignements, contactez l’équipe du congrès. Source: Extrait du site de l'ACFAS Thèsez-vous?, c'est une expérience de rédaction partagée avec des étudiant.e.s issu.e.s d'une diversité de disciplines et d'universités à travers le Québec. C'est donc un plaisir de vous présenter, ici et là, des portraits des étudiant.e.s qui se joignent à nous lors d'une retraite, dans l'idée de mettre en valeur leur implication et leurs recherches.. Lyanna Després Étudiante au doctorat en sexologie Université du Québec à Montréal Retraite de juin 2015 1)En quelques mots, sur quoi porte votre projet de recherche? L’identité professionnelle des diplômé.e.s en sexologie. 2)Pourquoi participer à Thèsez-vous? Ce sont comme des vacances productives : pas de ménage, pas de cuisine, juste de la rédaction, des activités permettant de se ressourcer et des personnes motivées, le tout dans un endroit paisible et une ambiance stimulante et inspirante (je suis totalement vendue)! 3)Selon vous, quel est le plus gros défi de la rédaction académique pour un étudiant? L’assiduité, notamment pour ne pas s’enfoncer dans un cycle de procrastination / culpabilité sans fin qui mine le moral... Le laboratoire "Human performance design in electronics and computer science" de l'Université de Southampton s'est penché sur la question de la performance académique et des condition qui la favorise. Sans grande surprise, bouger semble essentiel. Ce que les chercheurs de ce laboratoire soulignent, c'est que l'interactivité entre le corps et le cerveau est trop peu abordée à l'université. En d'autres mots, c'est comme si on ne se préoccupait que de ce qui se passe au-dessus du cou, voire que l'on considérait le corps comme un obstacle à l'accomplissement des tâches académiques. Pourtant, reconnaitre et exploiter l'interactivité entre le corps et le cerveau améliore la performance de tâches statiques comme la rédaction, tout en favorisant le bien-être. Une des pistes de solution évoquée par ces auteurs: Prendre des "movement snacks" à chaque 20 minutes lors de séance de travail prolongé. Dans le même ordre d'idées, l'UQAM sensibilise également sa communauté aux effets néfastes du travail en position assise (Défi énergie). Leur solution: Bouger régulièrement, au minimum 2 minutes pour chaque heure passée en position assise. Dans tous les cas, le message est clair: prendre le temps de bouger n'est pas un luxe. À noter: lors des retraites Thèsez-vous?, nous prévoyons systématiquement des activités pour ponctuer le travail cérébral, par exemple des séances matinales de yoga et de la marche en plein air. Bref, de quoi rédiger intensivement, sans nuire à sa santé! Pour lire l'article sur l'importance de bouger, publié dans The Guardian: http://www.theguardian.com/higher-education-network/blog/2014/jan/28/university-wellbeing-get-academics-moving Pour lire l'article sur l'initiative de l'UQAM pour sensibiliser sa communauté aux effets néfastes du travail prolongé en position assise: http://www.actualites.uqam.ca/2014/defi-energie-objectif-deux-minutes-debout Billet rédigé par Sara Mathieu-C., Co-fondatrice de Thèsez-vous? Candidate au doctorat en psychopédagogie à l'Université de Montréal |
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