Il faut le reconnaitre, certains projets de recherche sont plus « finançables » que d’autres, du moins pour certains concours qui privilégient les démonstrations d’utilité à court terme, les impacts concrets et les énoncés claires vis-à-vis du « à quoi ça sert? ». À première vue, certaines candidatures plaisent davantage, au détriment de projets de recherche fondamentale, de recherche-création et tout autre démarche nichée qui sont plus ardues à défendre. Les dernières années passées à déposer des demandes ici, ailleurs, tout le temps et avec acharnement, m’ont toutefois permis de constater que la "forme" jouait pour beaucoup et pouvait permettre le financement de candidatures et de projets particulièrement hors normes. Comme si le savoir, savoir-être et savoir-faire ne suffisaient pas : encore fallait-il savoir-dire! Dans les cours, les ateliers et l'École d'été Thèsez-vous, je partage des éléments clés pour préparer une candidature, dont voici quelques exemples :
Bien qu’elles puissent paraitre évidentes, ce sont des recommandations à ne pas sous-estimer. Il faut cependant aller au-delà de ces "classiques" et réaliser une lecture active du programme de bourses afin de s'approprier et de couvrir l’ensemble des critères d'évaluation. Dans de cadre, j'ai développé différents outils, dont un document qui soutient ce travail de lecture active et d'appropriation tout en clarifiant les tâches à réaliser quand on se lance dans la rédaction d'une demande de bourse d'excellence. Il s’agit d’un simple tableau, à compléter dans Word, Excel ou au crayon. L’idée est de l’avoir sous la main, dès l'analyse du descriptif de la bourse, pour planifier le processus de mise en candidature. Le plus difficile est de le compléter une première fois. Ensuite, on prend l’habitude!
Attention : la première colonne du tableau final doit être modifiée en fonction des critères propres à la bourse ciblée et les autres colonnes en fonction des documents à fournir. Ensuite, il suffit de s’assurer que les cases soient complétées et que chaque critère soit couvert au minimum dans un, voire dans deux, sections de votre dossier de candidature (ex. résumé du projet, parcours intégré, lettre de motivation, lettre de recommandation). Chaque document devrait compléter les autres, plutôt que de répéter des facettes de votre candidature. Consolez-vous! Le temps et l’énergie alloués à faire une telle demande valent le coup! Ce processus permet de mieux s’approprier son objet de recherche, de réfléchir à sa pertinence scientifique et sociale, tout en offrant une occasion de discuter de son parcours avec sa direction actuelle ou future. Enfin, n’hésitez pas à communiquer avec les personnes responsables des programmes directement ou auprès de personnes ressources au sein de votre université, mais faites-le à l’avance et avec des questions précises. De plus, il ne faut jamais hésiter à soumettre pour une deuxième ou une troisième fois auprès d'un même programme, la persistance est valorisée et souvent récompensée. Bon courage et bonne rédaction! Billet rédigé par Sara Mathieu-C., Co-fondatrice de Thèsez-vous? -
Rédigé en août 2016, mis à jour en septembre 2023
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Inspirée par la lecture du petit ouvrage "Solving the procrastination puzzle" de Timothy A. Pychyl, j'ai pensé qu'il serait intéressant d'aborder certaines pensées persistantes qui ont tendance à provoquer le report de notre rédaction. Un peu comme un "snooze mental" pernicieux, dont il est difficile de se débarrasser. Un des concepts clés de l'ouvrage de Pychyl est la prévision affective. C'est un réflexe qui mène à prendre des décisions basées sur une évaluation trop enthousiaste de son état futur. Selon l'auteur (et beaucoup d'écrits en sciences cognitives), nous aurions tendance à sous-évaluer l'effet des émotions qui surviendront dans une situation future (focalism), en plus d'allouer une trop grande importance aux émotions actuelles dans les choix à propos d'actions qui ont une incidence sur ce futur (presentism). Si on applique ces biais à la rédaction, cela donne quelque chose comme "Je me sens trop démotivée et trop peu inspirée pour rédiger maintenant. Demain, je me lèverai tôt, j'aurai plus d'énergie pour terminer cette section à envoyer d'ici vendredi." Autrement dit, notre lecture du futur est irrationnelle et guidée par des pensées qui nous rassurent face à notre état actuel (et notre envie de prendre ça doux). Dans les faits, si on ne change rien à la situation, il y a des risques qu'on ne se sente pas plus motivé.e le lendemain matin. De plus, il n'est pas essentiel d'être motivé.e ou inspiré.e pour s'y mettre, il faut juste s'y mettre. Une des idées phares défendues par Pychyl est que notre attitude tend à être modifiée par le comportement, et non l'inverse. Autrement dit, c'est une bonne idée de se mettre à rédiger pour entrainer des émotions positives comme la satisfaction, le sentiment de compétence et même... l'inspiration! Un des défis est d'apprivoiser le moment transitoire (et avouons-le, un peu douloureux) qui entoure la mise en action. D'ailleurs, s'il y a des leçons à tirer du succès des retraites Thèsez-vous, c'est notamment l'effet de l'horaire structuré et de l'animation sur ces biais. Quand on participe à une activité de rédaction structurée et collective, on laisse à un tiers la décision de commencer à rédiger. Il n'est plus question de prendre la décision ou d'attendre l'inspiration, on s'y met, ensemble, c'est tout ;) Je vous invite aussi à porter une attention particulière aux pensées persistantes telles que "Je travaille mieux sous pression", "Il me reste encore beaucoup de temps", "Je mettrai quelques heures après le souper" qui justifient de privilégier d'autres dossiers plutôt que la rédaction. À cet égard, Pychyl propose de se créer des phrases automatiques pour contre-carrer ces pensées lorsqu'elles surgissent, qui prennent la forme de SI [pensée qui justifie la procrastination], ALORS [stratégie de mise en action]. Par exemple: "SI je ressens le besoin de vider ma boite de courriels, ALORS je pars un chronomètre pour un 50 minutes sans distraction (notifications éteintes)"; "SI je me dis qu'une enième douche m'aiderait à y voir plus clair; ALORS je m'offre 5 minutes d'écriture libre pour faire le point sur mon intention d'écriture"; "SI j'ai envie de snoozer (encore!); ALORS je prévois une séance de rédaction collective avec un.e. collègue en matinée". Attention, ce sont de petits trucs, pas une formule magique pour l'ensemble de votre démarche, encore moins une solution pour pallier à une situation matérielle difficile ou une direction absente. Cela dit, il est bon de tester ce genre de stratégies qui aident à déjouer la procrastination, ici et là, si ce n'est qu'en partageant le fardeau des petites décisions quotidiennes avec d'autres personnes qui vivent des défis similaires. Et si vous sentez que vous avez besoin d'un petit coup de pouce pour y arriver, n'hésitez pas à vous inscrire à une des activités Thèsez-vous. Par exemple, la formule des cohortes tomatinales est pensée précisément pour déjouer le snooze et faciliter la priorisation de la rédaction en début de journée, en début de semaine. Un petit billet de Sara Mathieu-C., cofondatrice de Thèsez-vous
Rédigé en janvier 2021, mis à jour le 13 juillet 2023. Émilie Tremblay-W. et Sara Mathieu-C., en collaboration avec Geneviève Belleville, ont eu le plaisir de décortiquer les enjeux liés à la rédaction d'un mémoire ou d'une thèse, comparaisons marathoniennes à l'appui, dans le plus récent numéro de la publication Le Tableau du Portail du soutien à la pédagogie universitaire du réseau de l’Université du Québec. Connaissez-vous le Portail du soutien à la pédagogie universitaire? C'est un lieu de convergence de l'information qui vise à mieux faire connaître des initiatives réalisées en soutien à l'enseignement et à l'apprentissage des établissements du réseau de l'Université du Québec (UQ) et de leurs partenaires.
Pour en savoir plus sur ce numéro sur la persévérance chez les étudiant.e.s en rédaction, consultez le Volume 6, numéro 3 et n'hésitez pas à commenter! POMOQUOI? Chaque fois qu’on se pose devant l’ordinateur, c’est un peu la même histoire : les interruptions sont aussi variées que fréquentes, bercées par l’illusion d’une capacité surhumaine à travailler en mode multitâches pendant des heures. Sans surprise, à la fin de la journée, peu de ces tâches sont réalisées et un sentiment d’éparpillement persiste. L’une des pistes à suivre pour sortir de cette routine insatisfaisante est le recours à la technique Pomodoro, proposée par Francesco Cirillo. Dans le cadre des retraites de rédaction Thèsez-vous? et des séances Thèsez-vous ensemble, nous avons adapté cette technique à un mode de fonctionnement collectif. Comme ça semble bien fonctionné pour plusieurs étudiant.e.s, dont les plus septiques, en voici un aperçu. La technique Pomodoro repose sur le postulat selon lequel plus une tâche est importante et complexe, plus il y a de risques de sombrer dans les méandres de la procrastination. Pour réduire cette complexité, on propose un mode de gestion du temps qui vise à…
POUR LA RÉDACTION COLLECTIVE, VOICI UNE FAÇON D'ADAPTER LA TECHNIQUE POMODORO EN QUELQUES ÉTAPES SIMPLES ET CONVIVIALES 1. Faire une liste de tâches à accomplir en fonction de blitz de 50 minutes et les ordonner de façon prioritaire (débutez par la plus ardue, celle qui fait peur, la plus lourde ou complexe).
2. Préparer la minuterie pour enchaîner 3 ou 4 périodes de 50 minutes de concentration, entrecoupées de pauses de 10 minutes.
3. Débuter un premier blitz de 50 minutes.
4. Lorsque la minuterie sonne, c’est (déjà) la pause!
5. Après 3-4 blitz, évaluer le travail réalisé et prendre des notes pour améliorer sa capacité à prévoir le temps nécessaire pour accomplir les tâches. Ce n’est jamais parfait, mais on arrive à mieux gérer son temps au fur et à mesure qu’on se familiarise avec la technique. Si vous avez envie d’en savoir d’avantage sur cette technique, on recommande le livre Pomodoro Technique Illustrated qui est très bien fait. Plusieurs applications pour ordinateur, tablette ou téléphone sont également disponibles pour faciliter la gestion du temps. Pour tester la technique avec d’autres étudiant.e.s, joignez-vous à nous lors d’une séance de Thèsez-vous ensemble. Vous verrez, c’est surprenant! Et n’hésitez pas à partager avec la communauté Thèsez-vous? vos impressions, vos techniques, trucs et astuces. Billet rédigé par Sara Mathieu-C., Co-fondatrice de Thèsez-vous? .
Ce n'est pas une formule magique, mais un petit mode d’emploi pour l’organisation d’un #ThèsezVousMaison, chez soi, au chalet, chez vos parents, dans la cabane du petit cousin réquisitionnée pour la cause: votre mémoire, votre thèse, un article qui tarde, une demande de bourse qui presse, la huitième version (finale!) de ce rapport d'activité. 1) Planifiez un horaire rigide, que vous respecterez à la minute près C’est une façon concrète de s’engager dans la rédaction, en découpant la journée en cases horaires déterminées à l’avance, chacune associée à des objectifs de rédaction précis. L’idée est de diviser votre journée en périodes réalistes plutôt que d’inscrire à votre agenda RÉDACTION pour la journée entière, comme si ça allait se dérouler pendant 12 heures sans arrêt, comme si les majuscules y changeaient quelque chose... Bonus Pourquoi ne pas s’inspirer de l’horaire des retraites Thèsez-vous? qui, tranquillement, semble faire ses preuves! Remplacez simplement les ateliers par des discusions thématiques entre étudiant.e.s et les activités en plein air par votre loisir préféré. 2) Prévoyez vos pauses et ce qu’elles impliquent en termes de ravitaillement pour le corps et l'esprit La veille de votre journée de rédaction, planifiez à l’avance vos repas et collations. L’idée est de ne pas perdre de précieux temps de rédaction et, surtout, ne pas utiliser la nourriture comme excuse à la procrastination. De même, allouez-vous des pauses réelles qui n’impliquent pas d’écran (dans le doute, précisons que le cellulaire EST un écran ;) ). Bouger reste idéal. Sortez dehors, faites votre lavage avec énergie, trouvez-vous une marelle! Cela dit, il s'agit d'une pause et il faut s’y remettre ensuite. Pour faciliter la transition sans trop vous poser de questions, fixez-vous un temps de pause et, plus essentiellement, respectez-le! Bonus L’heure qui suit le diner semble être LE moment pour se dégourdir, retrouver de l'énergie et ne pas sombrer dans la démotivation de l’après-midi, caractérisée par des images persistantes de sieste ou d’apéro en terrasse. Offrez-vous une heure complète de pause, sans culpabilité pour éviter de perdre une heure à fixer l'écran sans produire quoi que ce soit de significatif. 3) Organisez votre cadre de rédaction en conséquence Votre cadre de rédaction doit favoriser la concentration. Pensez au son (des bouchons? des écouteurs?), à la lumière (suffisante et naturelle de préférence), à l’ergonomie (pourquoi ne pas vous installer pour rédiger une partie de la journée debout?), à la disponibilité des outils (livres, articles, bloc notes sous la main pour inscrire les idées à ne pas oublier, mais qui n'ont rien à voir avec votre rédaction). Si vous rédigez dans un espace où il est possible de vous déranger (au travail, auprès de votre famille, dans un espace public), assurez-vous pour que votre isolement symbolique est clair, annoncé et respecté (ceux, celles qui vous aiment comprendront). Bonus Au moment où vous vous dites « J’ai besoin d’Internet pour aller chercher des articles », doutez de vous-même. Il sera toujours préférable de se déconnecter, que ce soit via votre ordinateur ou votre cellulaire (Et le mode vibration n'est pas synonyme de déconnexion ;) ). C’est ardu, certes, mais très payant au final. Offrez-vous la quiétude d'un "blitz" de rédaction sans interruption. 4) Trouvez-vous des âmes sœurs (réelles ou virtuelles) L’une des leçons tirées de l’expérience des retraites Thèsez-vous? est l’effet positif du groupe sur la motivation. N'hésitez pas à vous allier d’étudiant.e.s qui vivent des défis similaires pour rédiger en chœur. Il apparait essentiel de déconstruire cette représentation de la rédaction qui se veut inévitablement souffrante et solitaire. Au contraire, la solidarité silencieuse qui s’installe lorsqu’on rédige à plusieurs supporte et pousse à persévérer lorsque la motivation s’effrite. Bonus Vous avez déjà participé à une activité Thèsez-vous, contactez d’ancien.ne.s participant.e.s pour des périodes hebdomadaires et collectives de rédaction non négociables. L'idée est de profiter du fait qu'il est souvent plus facile de respecter un engagement envers ses pairs qu’envers soi-même. Enfin, s’il est douloureux de rédiger en été, ce serait malhonnête de ne pas en reconnaitre ses réels avantages: On a très rarement froid aux extrémités, on peut rédiger dehors, on débute généralement après que le soleil se lève et termine avant qu’il ne se couche et personne ne semble répondre à ses courriels, invalidant par le fait même la façon par excellence de procrastiner. Autrement dit, pause de "je débute dès que j'ai répondu à mes courriels". En espérant que vous saurez profiter de ces quelques astuces, bonne rédaction et n'hésitez pas à nous envoyer vos photos #ThèsezVousMaison. On est curieux, curieuse, et ça motive les troupes! Billet rédigé par Sara Mathieu-C., Co-fondatrice de Thèsez-vous? .
Mise à jour en août 2023. Les meilleures idées sont parfois toutes simples... Comme celle de réunir 40 étudiant.e.s dans un lieu reculé pour qu'ils, qu'elles puissent se dédier complètement à la tâche, apprendre les un.e.s des autres et discuter du monde académique. De celui qui existe, mais aussi de celui qui est encore à faire. Un an plus tard, une OBNL de créée, 7 exils réussis, plus de 250 étudiant.e.s rencontré.e.s, de 14 universités, inscrit.e.s dans une cinquantaine de programmes, 2 bourses allouées, 5 concours remportés, 3 émissions de radio et 7 articles décrivant l'initiative. Je suis toujours surprise par l'ampleur qu'a pris le projet, en l'espace de quelques mois, alors que je me voie encore, assise au Café Larue et fils, à me demander s'il s'agit d'une bonne idée... Mais sous cette accumulation de chiffres, se cache quelque chose d'encore mieux. Chaque fois qu'on me demande de raconter l'histoire de Thèsez-vous?, j'ai la chance de pouvoir expliquer en quoi, pour moi, le projet représente une façon de renouer avec ce qu'il y a de plus inspirant dans le monde universitaire. En effet, chacune des retraites devient cette occasion particulière d'échanger avec des personnes passionnées par un sujet précis, complexe, parfois improbable et bien éloigné de mes préoccupations quotidiennes. Ça donne des discussions colorées, des silences solidaires, des regards entendus, un humour un peu trop niché et un regain collectif d'énergie qui fait du bien. Et j'ai alors l'impression d'appartenir à une communauté qui me ressemble. Avec laquelle je veux réfléchir le monde. Après un an, j'ai la conviction que nous avons plus que jamais besoin de ces espaces communs, pour être "seul-ensemble", pour être à "plusieurs devant nos hypothèses personnelles", et plus encore, pour être en dialogue interdisciplinaire, interuniversitaire, dans la douceur de l'informel, de son aspect sécuritaire et non-compétitif. Au-delà de la rédaction, les retraites permettent de répondre à ce besoin. Il nous reste maintenant à en tirer un maximum et à multiplier les initiatives complémentaires. La prochaine année s'annonce donc chargée pour l'équipe derrière Thèsez-vous?. Douze retraites prévues à partir de septembre 2016, un CA qui va s'éclater davantage, une tournée et des antennes à travers la province, une #BiblioThèse interactive, une communauté en ligne pour favoriser l'émergence de retraites locales, par et pour les étudiant.e.s d'ici et d'ailleurs, et d'autres surprises, collaborations, dans l'idée de concevoir des expériences accessibles et riches en apprentissage, en partage, en possible. Et je souhaite très fort que vous soyez de la partie! D'ici là, une petite pause estivale se dessine. Mais pas avant d'avoir célébrer cette première année en bonne et due forme! Joignez-vous à toute l'équipe, pour un 5 à 7 tout simple (10 juillet, au AlexandraPlatz), une occasion de se donner une tape dans le dos, se féliciter et rigoler, avant de se lancer dans un été qui, dans mon cas, sera ponctué de rédaction ;) Merci encore une fois à l'Acfas, à PME-Mtl et à la FAECUM pour le financement alloué, dès nos débuts, alors que plusieurs n'y croyaient pas. Billet rédigé par Sara Mathieu-C., Co-fondatrice de Thèsez-vous? .
Dans le cadre des activités de Thèsez-vous?, nous tentons d'effectuer une veille scientifique et de dénicher une diversité de ressources et de réflexions à propos de la rédaction académique et des enjeux qui l'entourent. L'idée est de soutenir la "Communauté Thèsez-vous?" entre les retraites. Vous êtes chaleureusement invité.e à y contribuer! Dernièrement, je suis donc tombée sur ce billet rédigé par Dr Raul Pacheco-Vega. Il discute de 5 stratégies qu'il utilise personnellement pour débloquer lorsque la rédaction devient trop difficile. En voici un court résumé commenté! 1. Écrire un résumé Il s'agit d'un conseil de base, mais très efficace et sous-utilisé, qu'il soit question d'un écrit à rédiger ou en cours. Cela permet de libérer l'esprit, de se mettre en mode rédaction, sans pression, en plus d'aider à conceptualiser les choses de façon plus créative. 2. Établir un objectif en termes de petit nombre de phrases ou de paragraphes Plutôt que d'établir un objectif difficile (ex. 2 heures de rédaction sans arrêt), l'auteur privilégie de petits objectifs faciles à atteindre qui lui permettent d'entrer dans une "flow" de rédaction agréable et satisfaisant. 3. Répondre à des questions liées à sa recherche L'idée est de structurer l'écriture en répondant à des questions, voire de se demander qu'elles sont les questions que le lecteur ou la lectrice se pose, probablement les raisons qui le ou la mèneront à consulter votre mémoire, thèse, article. En plus d'être aidante, cette stratégie favorise la rédaction de textes agréables à lire et bien structurés. 4. Lire un article et en rédiger un résumé Plutôt que de vivre de la frustration liée au syndrome de la page blanche, choisissez un article lié à votre recherche et résumez-le! Non seulement le cumul de ces "mémos" de lecture risque d'être utile au fil de votre carrière, mais cela mettra probablement fin à votre blocage en vous replongeant dans un "flow" de rédaction académique. 5. Prendre une marche, armé.e d'un crayon et d'un calepin L'auteur recommande de faire prendre une marche à ses idées lorsqu'un blocage survient. L'idée est de décrocher momentanément et stratégiquement de la rédaction pour mieux y replonger. La marche permet de prendre du recul, les idées notées au fil du parcours favorisent un retour à l'écriture en douceur. Attention! Comme l'auteur le souligne, il ne s'agit pas de stratégies universelles, bien qu'elles fonctionnent plutôt bien pour lui. Bref, à réfléchir, à essayer, à adapter! Faites nous part de vos stratégies dans les commentaires, sur la page FB ou par courriel. D'ailleurs, le format des retraites Thèsez-vous permet de les mettre à profit, de les discuter et de les expérimenter sur place, en solo ou avec d'autres étudiant.e.s. Profitez-en! Pour lire le texte original (en anglais): http://blogs.lse.ac.uk/impactofsocialsciences/2016/01/19/five-strategies-to-get-your-academic-writing-unstuck-raul-pacheco-vega/?platform=hootsuite À noter: Dr Raul Pacheco-Vega est très actif sur les médias sociaux. Il est à l'origine du #ScholarSunday (à découvrir), en plus d'écrire des billets sur le soutien accordé aux étudiant.e.s gradué.e.s et les aléas du monde universitaire. Billet rédigé par Sara Mathieu-C., Co-fondatrice de Thèsez-vous? .
Au moment de lancer la première retraite Thèsez-vous?, nous n'avions aucune idée qu'il s'agissait du début d'une si belle aventure, qui s'inscrirait à la fois dans le champs de l'innovation sociale et de l'entrepreneuriat. D'abord allumées par la recherche et les enjeux académiques, nous étions loin de nous définir comme des entrepreneures, plutôt néophytes face au jargon des startups, et peu convaincues de la pertinence de savoir pitcher son idée en 3 minutes dans un ascenseur! Mais lorsque le besoin s'est révélé trop important pour s'arrêter après une seule retraite. des entrepreneur.e.s motivé.e.s se sont joints à l'équipe, dans l'idée de supporter l'élaboration d'un modèle de fonctionnement et de financement viable afin de répondre aux besoins des étudiant.e.s d'ici et d'ailleurs, d'aujourd'hui et de demain. En fait, démarrer Blitz Paradisio, l'organisation à but non lucratif derrière les retraites Thèsez-vous?, et s'inspirer des principes de l'économie sociale s'est révélé très prometteur... Pourquoi se tourner vers l'économie sociale? L'économie sociale* est la production de biens ou de services, par exemple les retraites Thèsez-vous?, par des entreprises qui visent une "rentabilité" sociale ET économique. Cette rentabilité s’évalue par la contribution au développement démocratique, le soutien d’une citoyenneté active et la promotion de valeurs et d’initiatives de prise en charge individuelle et collective. En ce sens, si Blitz Paradisio se définit comme une entreprise, sa mission est de servir la communauté des étudiant.e.s aux cycles supérieurs, ainsi que la diffusion et l'application des connaissances scientifiques. Thèsez-vous? et tant d'autres initiatives à souligner... Cette mission sociale est notre raison d'être et c'est pourquoi nous mettons tout en oeuvre pour rendre les retraites accessibles au plus grand nombre. Des partenaires comme l'Acfas, PME-Mtl, Érudit, nombreuses universités, groupes de recherche et associations étudiantes nous soutiennent maintenant dans cette aventure. Nous avons aussi le bonheur de participer à des concours de Startup, une démarche dans le cadre de laquelle nous découvrons d'autres initiatives d'économie sociale portées par un même désir de contribuer au bien commun. Par exemple, dans le cadre du concours INNOVINC: Esquissez du Centre d'entrepreneuriat Poly-UdeM, nous avons rencontré les équipes derrières WASA, une OBNL qui propose des activités ludiques mobiles sur les habitudes de vie durables pour les enfants et leurs parents, et Simplyk, une plateforme qui permet de s'engager dans la communauté en facilitant la recherche d'opportunités de bénévolat, selon les disponibilités, la localisation et les centres d'intérêt. C'est vraiment formidable de s'inscrire dans un tel mouvement! Curieux, curieuses? Jeudi, 14 avril 2016, WASA, Simplyk et Blitz Paradisio présenteront leur initiative et leurs rêves devant juges et public. Venez donc faire votre tour! C'est gratuit, il suffit de s'inscrire à l'évènement par ICI! On en profite pour souligner que nous ajoutons 3 nouvelles places pour la 5e édition des retraites Thèsez-vous? Joignez-vous à nous pour rédiger plus, mieux, ensemble! * La définition de l'économie sociale est adaptée de celle proposée dans le Guide de référence sur l'économie sociale diffusé par le Chantier de l'économie sociale. Billet rédigé par Sara Mathieu-C., Co-fondatrice de Thèsez-vous? . Benevolus, l’origine latine du mot bénévolat, signifie « bonne volonté ». Une étymologie qui met en valeur l’altruisme dont font preuve les personnes qui décident de s’impliquer socialement au fil de leur parcours scolaire, sans l’ombre d’une rétribution monétaire. Aux études supérieures, il est toutefois légitime de se demander si cette bonne volonté suffit à justifier des heures de bénévolat, alors que l’agenda déborde de cours, de conférences, de lectures, de blocs de rédaction et, peut-être, de retraites Thèsez-vous? (!). Force est de reconnaitre que cette activité paraprofessionnelle peut s’avérer une riche source de motivation, de ressources et d’apprentissage. Malheureusement, il est non seulement difficile de trouver du temps pour s’impliquer, mais il peut s’avérer ardu de trouver où, quand et comment le faire... Malgré les obstacles, voici 4 raisons qui poussent à faire une petite place à l’implication sociale dans son horaire auxquelles nous avons réfléchis à la lumière des expériences issues de Thèsez-vous? et de Simplyk, deux jeunes OBNL menées par des étudiant.e.s.
Si le fait de trouver le temps de s'engager représente un défi, il faut garder en tête les diverses conséquences positives, et parfois inattendues, que le bénévolat peut entrainer. Cela peut devenir une occasion de décompresser, de se couper momentanément des tâches académiques, tout en se rendant utile! Il s’agit aussi d’une façon toute indiquée de rester connecté aux préoccupations du « terrain », desquelles on peut rapidement s’éloigner lorsque l’on entre dans les hautes sphères universitaires... Bref, avec un peu de « bonne volonté », on peut garder les pieds sur terre et offrir quelques heures, ici et là! Billet corédigé par François De Kerret, cofondateur de Simplyk et l'équipe de Thèsez-vous?.
Découvrez la plateforme de Simplyk par ici: www.simplyk.io Chaque automne, Matthew Might explique à une nouvelle cohorte d'étudiant.es qu'est-ce que le doctorat. Avec les années, il a constaté qu'il était difficile de décrire ce processus avec des mots, il s'est donc tourné vers l'illustration. Et il a gentiment accepté que nous traduisions The illustrated guide to a Ph.D. pour la communauté Thèsez-vous?. Enjoy! Imaginez un cercle qui contient toute la connaissance humaine... Au moment où vous avez terminé l'école primaire, vous en connaissez un peu. Au moment où vous avez terminé l'école secondaire, vous en savez un peu plus. Avec un diplôme de baccalauréat, vous gagnez une spécialité. Une maitrise vous permet d'approfondir cette spécialité. Au fil des lectures, vous arrivez à la limite de la connaissance humaine dans ce domaine. Une fois que vous êtes à la limite, vous vous concentrez... Vous poussez alors la limite pendant quelques années... Jusqu'à ce qu'un jour, cette limite cède! Et, cette brèche dont vous êtes responsable, c'est ce qu'on nomme "doctorat". À partir de ce moment, le monde vous apparait tout à fait différent. Sans oublier de re-situer cette petite brèche dans son ensemble... ...Keep pushing! En développant Thèsez-vous?, nous avons opté pour une formule interdisciplinaire et interuniversitaire. Pour nous, c'est une façon de garder en tête cette vision d'ensemble et d'être confronté à une diversité de perspectives. Qu'en pensez-vous? * Nous tenons à remercier Matt Might pour sa générosité et ses bons mots à propos de notre initiative. Matt Might est actuellement en sabbatique à la Havard Medical School et professeur en Computer Science à la University of Utah. Il est l'auteur du The Illustrated Guide to a Ph.D., dont le partage est autorisé selon des termes Creative Commons. Billet rédigé par Sara Mathieu-C., Co-fondatrice de Thèsez-vous? Candidate au doctorat en psychopédagogie à l'Université de Montréal |
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