Il faut le reconnaitre, certains projets de recherche sont plus « finançables » que d’autres, du moins pour certains concours qui privilégient les démonstrations d’utilité à court terme, les impacts concrets et les énoncés claires vis-à-vis du « à quoi ça sert? ». À première vue, certaines candidatures plaisent davantage, au détriment de projets de recherche fondamentale, de recherche-création et tout autre démarche nichée qui sont plus ardues à défendre. Les dernières années passées à déposer des demandes ici, ailleurs, tout le temps et avec acharnement, m’ont toutefois permis de constater que la "forme" jouait pour beaucoup et pouvait permettre le financement de candidatures et de projets particulièrement hors normes. Comme si le savoir, savoir-être et savoir-faire ne suffisaient pas : encore fallait-il savoir-dire! Dans les cours, les ateliers et l'École d'été Thèsez-vous, je partage des éléments clés pour préparer une candidature, dont voici quelques exemples :
Bien qu’elles puissent paraitre évidentes, ce sont des recommandations à ne pas sous-estimer. Il faut cependant aller au-delà de ces "classiques" et réaliser une lecture active du programme de bourses afin de s'approprier et de couvrir l’ensemble des critères d'évaluation. Dans de cadre, j'ai développé différents outils, dont un document qui soutient ce travail de lecture active et d'appropriation tout en clarifiant les tâches à réaliser quand on se lance dans la rédaction d'une demande de bourse d'excellence. Il s’agit d’un simple tableau, à compléter dans Word, Excel ou au crayon. L’idée est de l’avoir sous la main, dès l'analyse du descriptif de la bourse, pour planifier le processus de mise en candidature. Le plus difficile est de le compléter une première fois. Ensuite, on prend l’habitude!
Attention : la première colonne du tableau final doit être modifiée en fonction des critères propres à la bourse ciblée et les autres colonnes en fonction des documents à fournir. Ensuite, il suffit de s’assurer que les cases soient complétées et que chaque critère soit couvert au minimum dans un, voire dans deux, sections de votre dossier de candidature (ex. résumé du projet, parcours intégré, lettre de motivation, lettre de recommandation). Chaque document devrait compléter les autres, plutôt que de répéter des facettes de votre candidature. Consolez-vous! Le temps et l’énergie alloués à faire une telle demande valent le coup! Ce processus permet de mieux s’approprier son objet de recherche, de réfléchir à sa pertinence scientifique et sociale, tout en offrant une occasion de discuter de son parcours avec sa direction actuelle ou future. Enfin, n’hésitez pas à communiquer avec les personnes responsables des programmes directement ou auprès de personnes ressources au sein de votre université, mais faites-le à l’avance et avec des questions précises. De plus, il ne faut jamais hésiter à soumettre pour une deuxième ou une troisième fois auprès d'un même programme, la persistance est valorisée et souvent récompensée. Bon courage et bonne rédaction! Billet rédigé par Sara Mathieu-C., Co-fondatrice de Thèsez-vous? -
Rédigé en août 2016, mis à jour en septembre 2023
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Du 19 au 21 juin 2017, 40 étudiant.e.s se retrouveront au Manoir d'Youville pour rédiger ensemble, contrer la procrastination et échanger sur la (les!) réalité des étudiant.e.s aux cycles supérieurs. Il s'agit de notre dernière retraite avant l'été et, surtout, de notre retraite "anniversaire". Eh oui! Nous avons peine à le réaliser, mais déjà deux ans se sont écoulées depuis la toute première retraite Thèsez-vous?. Depuis le tout début, nous sommes très soucieuses de bonifier la formule offerte aux étudiant.e.s qui se joignent à nous et à l'écoute de vos commentaires et suggestions. La preuve: nous tentons une nouvelle formule pour l'atelier ExperThèse, plus interactive et adaptée à la diversité de profils disciplinaires. Intrigué.e.s? En voici un aperçu. RÉSUMÉ Aux études supérieures, les statistiques nous démontrent qu’il y a encore beaucoup plus d’aspirants que de gradués. La traversée est souvent longue et parsemée d’imprévus et de défis. Cet atelier vous convie à réfléchir collectivement à divers questionnements cruciaux que chaque étudiant devrait se poser à un moment ou l’autre de son long processus de production d’un mémoire ou d’une thèse et qui pourraient sans doute lui éviter bien des dérives. Venez coconstruire avec nous pour arriver à bon port… et à temps… au bout de cette grande aventure que sont les études supérieures! BIOGRAPHIE Carole Raby est professeure au Département de didactique de l’Université du Québec à Montréal et chercheuse régulière au Centre de recherche interuniversitaire sur la formation et la profession enseignante. Elle a dirigé l’antenne « Université du Québec » du CRIFPE, le CRIFPE-UQ, de 2010 à 2013. Elle occupe la fonction de vice-doyenne à la recherche de la Faculté des sciences de l’éducation de l’UQAM depuis 2013. Elle a dirigé et codirigé, encadré en stage et soutenu une vingtaine d’étudiants aux 2e et 3ecycles, dont neuf ont gradué jusqu’à maintenant. Elle a également participé à de nombreux jurys de thèses (4), de projet de thèse (1), de mémoires (24) et de projets de mémoire (16). En recherche, elle s’intéresse notamment à l’établissement de communautés d’apprentissage au sein desquelles s’installe un processus de coconstruction et de production de savoirs pour favoriser la formation continue du personnel scolaire. Émilie Tremblay-W. et Sara Mathieu-C., en collaboration avec Geneviève Belleville, ont eu le plaisir de décortiquer les enjeux liés à la rédaction d'un mémoire ou d'une thèse, comparaisons marathoniennes à l'appui, dans le plus récent numéro de la publication Le Tableau du Portail du soutien à la pédagogie universitaire du réseau de l’Université du Québec. Connaissez-vous le Portail du soutien à la pédagogie universitaire? C'est un lieu de convergence de l'information qui vise à mieux faire connaître des initiatives réalisées en soutien à l'enseignement et à l'apprentissage des établissements du réseau de l'Université du Québec (UQ) et de leurs partenaires.
Pour en savoir plus sur ce numéro sur la persévérance chez les étudiant.e.s en rédaction, consultez le Volume 6, numéro 3 et n'hésitez pas à commenter! Une personne "phare" vers qui se tourner au fil de la rédaction d'un mémoire ou d'une thèse4/4/2017 Au fil de l'aventure Thèsez-vous?, nous rencontrons des étudiant.e.s et des chercheur.e.s qui nous partagent leur parcours, leurs préoccupations et leurs intuitions à l'égard des défis propres aux études aux cycles supérieurs. Et certain.e.s, comme Sarah Saublet, propose d'en faire un billet de blogue afin de partager cette réflexion auprès d'une communauté plus large. Bonne lecture! Le 20 décembre 2016, j’ai enfin soutenu ma thèse de doctorat. 6 ans de travail déterminé. 6 ans de doutes. Du temps et de la solitude. A la fin de la soutenance, mon directeur me pose cette question : « 6 ans après, que retire tu de positif et de négatif de ton expérience? ». Dans ma tête j’ai pensé, « Pardon? Du positif? Ose-t-il vraiment me demander quel a été le positif de cette histoire alors que tout le monde sait à quel point je suis négative? ». La question me décontenance. Je ne sais quoi dire. Le positif… En fait, j’ai un peu mal compris la question. Il ne me demandait pas de partager mes émois de doctorante. Non. En fait, ma thèse s’intéresse à la production du savoir et des connaissances. Comment un objet de recherche naît-il? Quelles conditions sociales facilitent, transforment ou influencent le savoir? Cette question appliquée à un cas brûlant de politique internationale -la sécurité environnementale- m’a permis de dévoiler quels processus de construction et de diffusion étaient à l’œuvre dans la mise en récit de la «menace» environnementale. Alors, ne suis-je pas bien placée pour répondre cette question? Dans le processus de recherche et de construction du savoir, qu’est ce qui relève d’une expérience positive ou négative? Il y a ces moments de grâce, entre 6h du matin et 9h ou tout semble possible. Des mois de procrastination dans la solitude la plus complète et, en 3h de temps, des paragraphes défilent devant mes yeux. Le clavier produit de la musique. Les oiseaux chantent avec le soleil levant. Les conditions sont réunies. 3h de retraite hors de tout. Produire des connaissances. Positif. Négatif. Devoir lire un livre qui s’appelle « Authoring a PhD » ; quitter un séminaire qui enseigne qu’un chapitre doit compter environ 8000 mots pour être « aux normes » ; avancer dans un univers de concurrence ; avancer seul. Devoir performer, contribuer de manière originale, sortir du fond obscur, comme dit Bourdieu, pour compter dans le milieu. J’aurais aimé avoir une personne « phare » vers qui me tourner. On ne peut pas toujours venir pleurer dans le bureau de son/sa directeur(rice), on se sent déjà assez mal pour ne pas ajouter à la gêne. Dans les heures les plus difficiles ou l’idée même de persévérer a quitté le navire, j’aurais eu besoin d’un soutien, d’un tuteur de thèse. Bien sûr on partage avec les amis et collègues mais nous sommes tous aveuglés par le travail et l’angoisse de ne jamais y arriver. La page blanche, la montagne à franchir, le vide post-doctoral… Consulter un tuteur avec le recul et l’expérience du parcours de rédaction m’aurait aidé. A mieux gérer l’anxiété, à comprendre la normalité du processus de rédaction, ses hauts et ses bas. Les rescapés de la rédaction sont tous de potentiels coach de thèse capables de soutenir notre volonté de persévérer. N’est-il pas temps d’en faire un métier ? * L'équipe de Thèsez-vous? travaille très fort à la mise en place de lieux fixes de rédaction en ville et nous sohaitons y réfléchir avec vous, ternir compte de vos besoins et de vos idées. Par exemple, serait-ce une bonne idée d'offrir des services de tutorat sur place pour répondre aux enjeux soulevés dans ce billet? Prenez 5 minutes pour nous faire part de vos idées par ici! Billet rédigé par Sarah Saublet, récemment diplomée d'un doctorat en sciences politiques à l'Université de Montréal. Sa thèse est intitulée " La construction de la "menace" environnementale. Une conversation entre savoir et pouvoir".
POMOQUOI? Chaque fois qu’on se pose devant l’ordinateur, c’est un peu la même histoire : les interruptions sont aussi variées que fréquentes, bercées par l’illusion d’une capacité surhumaine à travailler en mode multitâches pendant des heures. Sans surprise, à la fin de la journée, peu de ces tâches sont réalisées et un sentiment d’éparpillement persiste. L’une des pistes à suivre pour sortir de cette routine insatisfaisante est le recours à la technique Pomodoro, proposée par Francesco Cirillo. Dans le cadre des retraites de rédaction Thèsez-vous? et des séances Thèsez-vous ensemble, nous avons adapté cette technique à un mode de fonctionnement collectif. Comme ça semble bien fonctionné pour plusieurs étudiant.e.s, dont les plus septiques, en voici un aperçu. La technique Pomodoro repose sur le postulat selon lequel plus une tâche est importante et complexe, plus il y a de risques de sombrer dans les méandres de la procrastination. Pour réduire cette complexité, on propose un mode de gestion du temps qui vise à…
POUR LA RÉDACTION COLLECTIVE, VOICI UNE FAÇON D'ADAPTER LA TECHNIQUE POMODORO EN QUELQUES ÉTAPES SIMPLES ET CONVIVIALES 1. Faire une liste de tâches à accomplir en fonction de blitz de 50 minutes et les ordonner de façon prioritaire (débutez par la plus ardue, celle qui fait peur, la plus lourde ou complexe).
2. Préparer la minuterie pour enchaîner 3 ou 4 périodes de 50 minutes de concentration, entrecoupées de pauses de 10 minutes.
3. Débuter un premier blitz de 50 minutes.
4. Lorsque la minuterie sonne, c’est (déjà) la pause!
5. Après 3-4 blitz, évaluer le travail réalisé et prendre des notes pour améliorer sa capacité à prévoir le temps nécessaire pour accomplir les tâches. Ce n’est jamais parfait, mais on arrive à mieux gérer son temps au fur et à mesure qu’on se familiarise avec la technique. Si vous avez envie d’en savoir d’avantage sur cette technique, on recommande le livre Pomodoro Technique Illustrated qui est très bien fait. Plusieurs applications pour ordinateur, tablette ou téléphone sont également disponibles pour faciliter la gestion du temps. Pour tester la technique avec d’autres étudiant.e.s, joignez-vous à nous lors d’une séance de Thèsez-vous ensemble. Vous verrez, c’est surprenant! Et n’hésitez pas à partager avec la communauté Thèsez-vous? vos impressions, vos techniques, trucs et astuces. Billet rédigé par Sara Mathieu-C., Co-fondatrice de Thèsez-vous? .
Nous voilà déjà à la 14e édition, qui se déroulera au joli Manoir D'Youville, du 17 au 19 février 2017 en compagnie de 40 étudiant.e.s, toutes disciplines et universités confondues. En plus de la programmation habituelle et de quelques surprises, nous aurons le plaisir de recevoir Patrice Potvin, professeur à l'UQAM pour une discussion ExperThèse qui promet... En voici un avant-goût! Pssst: Quelques places se sont libérées, inscrivez-vous rapidement si vous souhaitez rédiger dans les meilleures conditions avec une communauté d'étudiant.e.s motivé.e.s. INSCRIPTION PAR ICI! Résumé Nous souhaitons par cet atelier favoriser une discussion multilatérale et animée portant sur les conditions par lesquelles la relation entre un étudiant à la maîtrise ou au doctorat et son directeur (ou son équipe de direction) puisse être productive. Nous tenterons de démarrer les échanges en insistant sur l’importance d’une centration des parties sur l’objet de recherche (et proposerons quelques trucs permettant de la favoriser), sur l’explication de leurs intérêts individuels ou partagés, et sur l’importance dans la relation d’une valeur ajoutée pour chacune des deux parties. Finalement, nous présenterons la manière dont l’équipe de recherche que je dirige permet de favoriser cette centration et, par voie de conséquence, la motivation des étudiant(e)s et de leur direction. Patrice Potvin est professeur en didactique des sciences au secondaire à la Faculté des sciences de l'éducation de l'Université du Québec à Montréal. Il encadre et a encadré de nombreux étudiants de cycles supérieurs ayant produit des mémoires et des thèses primés et ayant souvent publié dans de grandes revues. Il dirige l’Équipe de recherche en éducation scientifique et technologique (EREST), qui a choisi de mettre les étudiants de cycle supérieurs au centre de ses activités. Ancien enseignant au primaire et au secondaire, il a également œuvré dans le développement de nombreux programmes de formation. Titulaire de la Chaire de recherche sur l’intérêt des jeunes à l’égard des sciences et de la technologie (CRIJEST), ses objets de recherche portent également sur la formation des enseignants, les approches pédagogiques ouvertes ainsi que sur le changement conceptuel selon une approche neuroéducative. Dans moins de deux semaines, des étudiant.e.s d'une diversité d'universités du Québec prennent la direction du Saguenay-Lac-Saint-Jean pour rédiger dans les meilleures conditions grace à une belle collaboration avec le MAGE-UQAC. En plus de la programmation habituelle, nous sommes fier.ère.s d'acceullir Stéphane Allaire, Doyen de la recherche et de la création à l'UQAC, pour un atelier ExperThèse dont voici un aperçu. Ça promet! Psssst Il reste encore quelques places, n'hésitez pas à vous joindre à nous! Pour les plus éloigné.e.s, il est possible de dormir sur place la veille pour aussi peu que 35$ et le covoiturage s'organise rondement. Résumé La publication d’un article scientifique est un long processus qui comporte plusieurs étapes allant de l’identification d’une thématique à la parution du texte dans une revue. L’adoption de certaines pratiques et l’évitement de pièges peuvent accroître les chances de publier un texte. Des éléments de cet ordre seront discutés, du point de vue spécifique d’un rédacteur de revue scientifique. Stéphane Allaire, Ph.D., a été embauché en tant que professeur en pratiques éducatives à l’Université du Québec à Chicoutimi. Il est chercheur associé au CEFRIO et au CRIRES ainsi que membre du réseau PÉRISCOPE. Ses activités d’enseignement concernent principalement l’intervention éducative et la formation pratique des futurs enseignants. Ses intérêts de recherche concernent notamment les communautés d’apprenants en réseau, l’environnement d’apprentissage des écoles rurales ainsi que le développement de l’écriture à l’aide des technologies de collaboration. Il a été directeur du Consortium régional de recherche en éducation et rédacteur francophone de la Revue canadienne de l’éducation. Il est présentement doyen de la recherche et de la création à l'Université du Québec à Chicoutimi. J'étais de la 1ère édition des retraites Thèsez--vous?. Rapidement, j'ai été conquise! La rédaction d’un chapitre de mémoire avait avancé comme jamais. Pourquoi la formule répondait-elle autant à mon insécurité de rédaction? Avec le recul, j’ai compris: Je n’étais plus seule, mais avec eux. Les retraites de rédaction, c’est bien (super bien même!), mais une thèse ne s’écrit (malheureusement) évidemment pas en trois jours, tout comme les retraites n’arrivent pas toutes les semaines. Maintenant au doctorat, j’ai compris qu’il fallait reproduire les conditions optimales, une fois à la maison, pour continuer à avancer et contrer la procrastination. C’est pour ces raisons que j’ai renouvelé la formule des retraites de trois façons. Peu importe la formule choisie, la recette est simple et similaire : Trouvez un endroit calme, contactez des collègues (eux!) et planifiez votre repas. Côté alimentation, il faut faire simple pour maximiser le temps de rédaction : chacun amène son lunch, chacun amène un plat à partager ou l'hôte reçoit et on accueille à tour de rôle. Le temps de repas s’avère un moment propice à la discussion, mais il ne faut pas qu’il empiète sur le temps de rédaction. (1) La rencontre hebdomadaire planifiée Pour assurer que je travaille sur ma thèse de façon hebdomadaire, j’y accorde minimalement une journée complète par semaine. En discutant avec une collègue, nous avons choisi de nous rencontrer toutes les semaines et d’écrire seules-ensemble et depuis, systématiquement, le jeudi, nous écrivons en choeur. C’est donc un rendez-vous INTOUCHABLE avec ma collègue, mais surtout avec ma thèse. (2) Le rendez-vous de rédaction Avoir deux journées vides dans l'agenda avec la mention rédaction, personnellement, ça m’angoisse! Lorsque je prévois avoir une ou deux journées seule (oh non!), j’envoie un appel à tous quelques jours avant. Un endroit et un moment sont proposés pour une durée minimale de 3h. Les lieux varient : bibliothèque, café, maison ou tout espace calme et propice à la rédaction à plusieurs. (3) L’exil en groupe Dans ces rencontres d’une longue durée, nous sommes avec des gens de notre discipline et les périodes de temps libre ou d’activités plein air prennent souvent des airs de séminaires où chacun peut aborder des aspects plus problématiques de son projet. Cette formule demande un peu plus de préparation (cuisine, transport, hébergement), mais la planification peut s’inspirer de l’horaire type proposé dans les retraites Thèsez-vous?. Et ça fonctionne? Quand je me retrouve avec eux, la thèse est au centre de mes préoccupations. Je ne pense pas à mes autres obligations, ou au temps qui passe trop (ou pas assez!) vite. Je suis entourée de gens qui font la même chose que moi et je ressens un réel sentiment d’avancement collectif. Pour ces périodes de rédaction, je me fixe des objectifs clairs (comme lors des retraites Thèsez-vous?). Souvent, je travaille sur les objectifs les plus difficiles, les gros nœuds, ceux que je ne suis pas arrivée à démêler seule, sans eux. Soyons sincère, si je n’avais pas mes collègues à côté de moi, je serais facilement distraite par les réseaux sociaux, le nouvel épisode de ma série favorite ou par mon oreiller! Mes collègues sont mes guerriers de la procrastination. Ils se reconnaitront, je les remercie. Au fait, demain après-midi, je compte rédiger seule, qui est-ce qui m'accompagne? La nouvelle communauté Thesez-vous? ENSEMBLE permet d’organiser des initiatives de rédaction sous toutes ces formes, joignez-vous à nous et venez rédiger seul.e, ensemble. Billet rédigé par Marie-eve Gadbois, étudiante au doctorat en sciences de l'éducation à l'UQAM et
coordonnatrice des retraites Thèsez-vous?. La 11e édition des retraites Thèsez-vous? se déroulera du 14 au 16 novembre 2016 au chaleureux Couvent Val Morin. Elle affiche d'ailleurs complet depuis quelques semaine déjà. Merci d'être toujours aussi nombreux à répondre à l'appel! En prévision de cette 11e édition, voici un aperçu de l'atelier Experthèse (jeu de mot à peaufiner, si jamais vous avez des idées) qui s'ajoute à la programmation habituelle, incluant l'atelier d'introdution, les séances de rédaction intensive, le yoga matinal et les occasions de se ressourcer en plein air et d'échanger avec des étudiant.e.s d'une diversité d'universités et de disciplines. De plus, les participant.e.s auront la chance de participer à un atelier d'introduction à la danse-thérapie entre deux séances de rédaction, question de se changer les idées et de se ressourcer! Résumé Écrire nous permet de fixer et par là de connaître enfin la teneur véritable de ce que nous avons en tête. Les intuitions qui nous ont guidés, les découvertes que nous avons réalisées prennent leurs dimensions, leur profondeur, leur sens définitif au cours du processus complexe nous conduisant d’un plan détaillé à un texte suivi. Or, si des idées fulgurantes se présentent souvent au moment où le rédacteur cherche le meilleur moyen d’assurer la transition entre les parties de sa démonstration, passer d’une riche série de points juxtaposés à une solide argumentation ne se produit pas sous le coup d’un moment de grâce ou par la magie de l’inspiration. Cet atelier vise à présenter une méthode efficace, en cinq étapes successives, susceptible d’amener l’étudiant discipliné à se doter d’un mémoire ou d’une thèse qui soit prêt pour le dépôt. Yan Hamel est professeur-chercheur à l’Université TÉLUQ (l’université à distance de l’UQ) où il enseigne la critique, la création littéraire et la rédaction. Au cours des quinze dernières années, il a publié trois monographies (dont sa thèse de doctorat remaniée), six ouvrages collectifs, ainsi que cinquante-huit articles et compte rendus critiques. Outre la littérature française du vingtième siècle et la littérature québécoise, qui sont les objets habituels sur lesquels porte sa réflexion, l’écriture, académique ou créative, est sa principale préoccupation dans la vie. Résumé La danse-thérapie est une intervention thérapeutique basant son action psychothérapeutique sur l’utilisation du mouvement en tant que médium de changement et d’intégration émotionnelle et physique. Elle vise l’intégration du corps et de l’esprit en une entité plus cohérente. La danse-thérapie permet aux participants d’atteindre différents objectifs : augmenter la conscience de soi, élargir son répertoire de mouvements, mettre en place de meilleures interactions avec son entourage, mieux s’adapter à son environnement, être plus spontané dans l’expression de ses pensées et de ses émotions, atteindre un meilleur niveau de fonctionnement. La danse-thérapie est utilisée avec une multitude de clientèle de tous âges et de toutes conditions physiques et psychologiques. Auprès d’une clientèle adulte sans problématique de santé (physique ou mentale), elle permet la croissance et le développement personnels par l’exploration de ses forces et difficultés à travers la danse et le mouvement. Nul besoin de savoir danser pour participer à une danse-thérapie, car aucun but de performance ou d’esthétisme n’est recherché. La séance se déroule dans un climat de confiance et de respect pour permettre à chacun de participer de la manière qui lui convient le mieux. Lors de l’atelier offert dans le cadre de la 11e édition de la retraite de rédaction Thèsez-vous?, vous serez invités à explorer à travers la danse et le mouvement divers enjeux pouvant être rencontrés lors de la rédaction d’un mémoire ou d’une thèse. Cette expérience en mouvements vous permettra d’adopter un point de vue nouveau sur votre vécu personnel et de partager celui-ci avec les autres participants. Élysa Côté-Séguin est candidate au doctorat en psychologie (D. Psy.) de l’Université de Sherbrooke, au cheminement Intervention en enfance et en adolescence. Elle a également complété la formation en danse-thérapie offerte par le Centre National de Danse-Thérapie des Grands Ballets Canadiens de Montréal. Ses diverses expériences en danse et son bagage clinique en psychologie lui permettent de jumeler deux passions pour adopter une pratique novatrice au Canada : la danse-thérapie. J’ai des amis de rédaction, avec qui je discute (avec qui je chiale), mais surtout avec qui j’écris et j’organise mon temps d’écriture. Judy Reeves – Writing Alone, Writing Together Depuis quelques mois, nous réfléchissons aux meilleures façons de favoriser, faciliter et valoriser les différentes initiatives par et pour les étudiant.e.s aux cycles supérieurs au Québec. Plusieurs voies sont explorées et nous vous proposons aujourd’hui une option, soit celle de vous joindre au groupe Facebook Thèsez-vous ENSEMBLE dont la visée est de favoriser l’organisation de séances de rédaction collective en ville, de groupes de rédaction solidaire, voire de retraites maison (#thesezvousmaison) avec d’autres étudiant.e.s rencontré.e.s lors d’une retraite Thèsez-vous?. Il s’agit aussi d’une façon simple et efficace de partager des ressources, des astuces, des annonces et même ses meilleures blagues académiques, toujours dans l’optique de faciliter et d’adoucir le quotidien d’étudiant.e.s qui font face aux mêmes défis que vous. C’est donc un groupe par et pour les étudiant.e.s, qui vivra en fonction des besoins et des intérêts de la communauté Thèsez-vous? qui s’agrandit d’une retraite à l’autre. D'ailleurs, plusieurs innovent déjà et nous sommes impressionné.e.s des initiatives qui démarrent aux quatre coins du Québec. Cet été, des ancien.ne.s participant.e.s ont proposé des #thesezvousmaison, alors que d'autres étudiant.e.s se sont organisés plus formellement, par exemple dans le cadre du projet Heures Pro(Thèse)s. Voici leur petite histoire… Nous sommes le Comité de thèse de psychologie DE Longueuil, composé d'étudiant(e)s au Doctorat en psychologie du cheminement en enfance et adolescence de l'Université de Sherbrooke - Campus de Longueuil. Le comité a été créé en avril 2015 à la demande des étudiants du programme afin de réfléchir avec l'équipe professorale, le département de psychologie et la Faculté des lettres et sciences humaines au processus de thèse, qui on peut se l'avouer peut parfois, voire souvent, devenir ardu. La première activité du Comité a été de créer un sondage afin de répertorier les satisfactions et les insatisfactions des étudiants quant au processus de thèse, ainsi que pour compiler leurs suggestions pour l'alléger. À la suite de l'analyse de ce sondage, le Comité a mis sur pied les Heures Pro(thèse)s -HPT pour les intimes!- pour pallier l'impression généralisée d'isolement et de manque de temps. Tout le monde sait rationnellement qu'il doit travailler sur sa thèse, mais se mettre à la tâche est très souvent pénible et remis à plus tard. Ainsi, depuis mars 2016, le Comité de thèse réserve un local de classe confortable et éclairé, à raison d'au moins une fois par semaine, afin que les étudiants puissent venir travailler sur leur thèse, en groupe et en silence. Rien de mieux pour la motivation de savoir qu'il y aura d'autres étudiants qui travailleront en même temps que nous. Plus de raison de procrastiner puisqu'une plage horaire est maintenant officiellement dédiée à la thèse! Et comble du bonheur, le comité offre gratuitement aux étudiants thé, café et délices sucrés! Bref, n’hésitez pas à proposer une activité de rédaction, indiquer lorsque vous allez rédiger à la bibliothèque de votre quartier, manifester votre intérêt à joindre un groupe qui se forme ou partager l’atelier qui a changé votre vie, tout ça via le groupe Thèsez-vous ENSEMBLE.
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