J'étais de la 1ère édition des retraites Thèsez--vous?. Rapidement, j'ai été conquise! La rédaction d’un chapitre de mémoire avait avancé comme jamais. Pourquoi la formule répondait-elle autant à mon insécurité de rédaction? Avec le recul, j’ai compris: Je n’étais plus seule, mais avec eux. Les retraites de rédaction, c’est bien (super bien même!), mais une thèse ne s’écrit (malheureusement) évidemment pas en trois jours, tout comme les retraites n’arrivent pas toutes les semaines. Maintenant au doctorat, j’ai compris qu’il fallait reproduire les conditions optimales, une fois à la maison, pour continuer à avancer et contrer la procrastination. C’est pour ces raisons que j’ai renouvelé la formule des retraites de trois façons. Peu importe la formule choisie, la recette est simple et similaire : Trouvez un endroit calme, contactez des collègues (eux!) et planifiez votre repas. Côté alimentation, il faut faire simple pour maximiser le temps de rédaction : chacun amène son lunch, chacun amène un plat à partager ou l'hôte reçoit et on accueille à tour de rôle. Le temps de repas s’avère un moment propice à la discussion, mais il ne faut pas qu’il empiète sur le temps de rédaction. (1) La rencontre hebdomadaire planifiée Pour assurer que je travaille sur ma thèse de façon hebdomadaire, j’y accorde minimalement une journée complète par semaine. En discutant avec une collègue, nous avons choisi de nous rencontrer toutes les semaines et d’écrire seules-ensemble et depuis, systématiquement, le jeudi, nous écrivons en choeur. C’est donc un rendez-vous INTOUCHABLE avec ma collègue, mais surtout avec ma thèse. (2) Le rendez-vous de rédaction Avoir deux journées vides dans l'agenda avec la mention rédaction, personnellement, ça m’angoisse! Lorsque je prévois avoir une ou deux journées seule (oh non!), j’envoie un appel à tous quelques jours avant. Un endroit et un moment sont proposés pour une durée minimale de 3h. Les lieux varient : bibliothèque, café, maison ou tout espace calme et propice à la rédaction à plusieurs. (3) L’exil en groupe Dans ces rencontres d’une longue durée, nous sommes avec des gens de notre discipline et les périodes de temps libre ou d’activités plein air prennent souvent des airs de séminaires où chacun peut aborder des aspects plus problématiques de son projet. Cette formule demande un peu plus de préparation (cuisine, transport, hébergement), mais la planification peut s’inspirer de l’horaire type proposé dans les retraites Thèsez-vous?. Et ça fonctionne? Quand je me retrouve avec eux, la thèse est au centre de mes préoccupations. Je ne pense pas à mes autres obligations, ou au temps qui passe trop (ou pas assez!) vite. Je suis entourée de gens qui font la même chose que moi et je ressens un réel sentiment d’avancement collectif. Pour ces périodes de rédaction, je me fixe des objectifs clairs (comme lors des retraites Thèsez-vous?). Souvent, je travaille sur les objectifs les plus difficiles, les gros nœuds, ceux que je ne suis pas arrivée à démêler seule, sans eux. Soyons sincère, si je n’avais pas mes collègues à côté de moi, je serais facilement distraite par les réseaux sociaux, le nouvel épisode de ma série favorite ou par mon oreiller! Mes collègues sont mes guerriers de la procrastination. Ils se reconnaitront, je les remercie. Au fait, demain après-midi, je compte rédiger seule, qui est-ce qui m'accompagne? La nouvelle communauté Thesez-vous? ENSEMBLE permet d’organiser des initiatives de rédaction sous toutes ces formes, joignez-vous à nous et venez rédiger seul.e, ensemble. Billet rédigé par Marie-eve Gadbois, étudiante au doctorat en sciences de l'éducation à l'UQAM et
coordonnatrice des retraites Thèsez-vous?.
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Au moment de lancer la première retraite Thèsez-vous?, nous n'avions aucune idée qu'il s'agissait du début d'une si belle aventure, qui s'inscrirait à la fois dans le champs de l'innovation sociale et de l'entrepreneuriat. D'abord allumées par la recherche et les enjeux académiques, nous étions loin de nous définir comme des entrepreneures, plutôt néophytes face au jargon des startups, et peu convaincues de la pertinence de savoir pitcher son idée en 3 minutes dans un ascenseur! Mais lorsque le besoin s'est révélé trop important pour s'arrêter après une seule retraite. des entrepreneur.e.s motivé.e.s se sont joints à l'équipe, dans l'idée de supporter l'élaboration d'un modèle de fonctionnement et de financement viable afin de répondre aux besoins des étudiant.e.s d'ici et d'ailleurs, d'aujourd'hui et de demain. En fait, démarrer Blitz Paradisio, l'organisation à but non lucratif derrière les retraites Thèsez-vous?, et s'inspirer des principes de l'économie sociale s'est révélé très prometteur... Pourquoi se tourner vers l'économie sociale? L'économie sociale* est la production de biens ou de services, par exemple les retraites Thèsez-vous?, par des entreprises qui visent une "rentabilité" sociale ET économique. Cette rentabilité s’évalue par la contribution au développement démocratique, le soutien d’une citoyenneté active et la promotion de valeurs et d’initiatives de prise en charge individuelle et collective. En ce sens, si Blitz Paradisio se définit comme une entreprise, sa mission est de servir la communauté des étudiant.e.s aux cycles supérieurs, ainsi que la diffusion et l'application des connaissances scientifiques. Thèsez-vous? et tant d'autres initiatives à souligner... Cette mission sociale est notre raison d'être et c'est pourquoi nous mettons tout en oeuvre pour rendre les retraites accessibles au plus grand nombre. Des partenaires comme l'Acfas, PME-Mtl, Érudit, nombreuses universités, groupes de recherche et associations étudiantes nous soutiennent maintenant dans cette aventure. Nous avons aussi le bonheur de participer à des concours de Startup, une démarche dans le cadre de laquelle nous découvrons d'autres initiatives d'économie sociale portées par un même désir de contribuer au bien commun. Par exemple, dans le cadre du concours INNOVINC: Esquissez du Centre d'entrepreneuriat Poly-UdeM, nous avons rencontré les équipes derrières WASA, une OBNL qui propose des activités ludiques mobiles sur les habitudes de vie durables pour les enfants et leurs parents, et Simplyk, une plateforme qui permet de s'engager dans la communauté en facilitant la recherche d'opportunités de bénévolat, selon les disponibilités, la localisation et les centres d'intérêt. C'est vraiment formidable de s'inscrire dans un tel mouvement! Curieux, curieuses? Jeudi, 14 avril 2016, WASA, Simplyk et Blitz Paradisio présenteront leur initiative et leurs rêves devant juges et public. Venez donc faire votre tour! C'est gratuit, il suffit de s'inscrire à l'évènement par ICI! On en profite pour souligner que nous ajoutons 3 nouvelles places pour la 5e édition des retraites Thèsez-vous? Joignez-vous à nous pour rédiger plus, mieux, ensemble! * La définition de l'économie sociale est adaptée de celle proposée dans le Guide de référence sur l'économie sociale diffusé par le Chantier de l'économie sociale. Billet rédigé par Sara Mathieu-C., Co-fondatrice de Thèsez-vous? . Connaissez-vous l' Effet du Faux Consensus?
Il s'agit de la tendance à surestimer le nombre de personnes qui partagent nos opinions. Dès 1977, Ross et ses collaborateurs ont partagé les résultats d'une série d'expériences illustrant que les individus croient, plus souvent qu'autrement, que leurs idées, leurs caractéristiques ou leurs comportements sont très partagés par la population. Ce qui est rarement le cas! Voilà pourquoi il faut savoir s'entourer de personnes différentes, de celles qui nous dérangent dans nos habitudes, qui nous repoussent au-delà de nos limites et qui perçoivent les choses autrement. C'est un "pensez-y bien" la prochaine fois où vous aurez besoin d'une rétroaction vis-à-vis de votre projet de mémoire ou de thèse, voire lorsqu'il sera question de composer votre jury... Et nous, on tente de contrer cet Effet de Faux Consensus au sein même de notre l'équipe, composée de personnes colorées, curieuses et, surtout, bien différentes. Cela se reflètera sans aucun doute dans les prochaines éditions de #Thèsez_Vous. Bref, ça promet! Source: Verlhiac (2000). L'effet du Faux Consensus: une revue empirique et théorique. L'année psychologique.100(1) 141-182 |
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