Au moment de lancer la première retraite Thèsez-vous?, nous n'avions aucune idée qu'il s'agissait du début d'une si belle aventure, qui s'inscrirait à la fois dans le champs de l'innovation sociale et de l'entrepreneuriat. D'abord allumées par la recherche et les enjeux académiques, nous étions loin de nous définir comme des entrepreneures, plutôt néophytes face au jargon des startups, et peu convaincues de la pertinence de savoir pitcher son idée en 3 minutes dans un ascenseur! Mais lorsque le besoin s'est révélé trop important pour s'arrêter après une seule retraite. des entrepreneur.e.s motivé.e.s se sont joints à l'équipe, dans l'idée de supporter l'élaboration d'un modèle de fonctionnement et de financement viable afin de répondre aux besoins des étudiant.e.s d'ici et d'ailleurs, d'aujourd'hui et de demain. En fait, démarrer Blitz Paradisio, l'organisation à but non lucratif derrière les retraites Thèsez-vous?, et s'inspirer des principes de l'économie sociale s'est révélé très prometteur... Pourquoi se tourner vers l'économie sociale? L'économie sociale* est la production de biens ou de services, par exemple les retraites Thèsez-vous?, par des entreprises qui visent une "rentabilité" sociale ET économique. Cette rentabilité s’évalue par la contribution au développement démocratique, le soutien d’une citoyenneté active et la promotion de valeurs et d’initiatives de prise en charge individuelle et collective. En ce sens, si Blitz Paradisio se définit comme une entreprise, sa mission est de servir la communauté des étudiant.e.s aux cycles supérieurs, ainsi que la diffusion et l'application des connaissances scientifiques. Thèsez-vous? et tant d'autres initiatives à souligner... Cette mission sociale est notre raison d'être et c'est pourquoi nous mettons tout en oeuvre pour rendre les retraites accessibles au plus grand nombre. Des partenaires comme l'Acfas, PME-Mtl, Érudit, nombreuses universités, groupes de recherche et associations étudiantes nous soutiennent maintenant dans cette aventure. Nous avons aussi le bonheur de participer à des concours de Startup, une démarche dans le cadre de laquelle nous découvrons d'autres initiatives d'économie sociale portées par un même désir de contribuer au bien commun. Par exemple, dans le cadre du concours INNOVINC: Esquissez du Centre d'entrepreneuriat Poly-UdeM, nous avons rencontré les équipes derrières WASA, une OBNL qui propose des activités ludiques mobiles sur les habitudes de vie durables pour les enfants et leurs parents, et Simplyk, une plateforme qui permet de s'engager dans la communauté en facilitant la recherche d'opportunités de bénévolat, selon les disponibilités, la localisation et les centres d'intérêt. C'est vraiment formidable de s'inscrire dans un tel mouvement! Curieux, curieuses? Jeudi, 14 avril 2016, WASA, Simplyk et Blitz Paradisio présenteront leur initiative et leurs rêves devant juges et public. Venez donc faire votre tour! C'est gratuit, il suffit de s'inscrire à l'évènement par ICI! On en profite pour souligner que nous ajoutons 3 nouvelles places pour la 5e édition des retraites Thèsez-vous? Joignez-vous à nous pour rédiger plus, mieux, ensemble! * La définition de l'économie sociale est adaptée de celle proposée dans le Guide de référence sur l'économie sociale diffusé par le Chantier de l'économie sociale. Billet rédigé par Sara Mathieu-C., Co-fondatrice de Thèsez-vous? .
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Chaque automne, Matthew Might explique à une nouvelle cohorte d'étudiant.es qu'est-ce que le doctorat. Avec les années, il a constaté qu'il était difficile de décrire ce processus avec des mots, il s'est donc tourné vers l'illustration. Et il a gentiment accepté que nous traduisions The illustrated guide to a Ph.D. pour la communauté Thèsez-vous?. Enjoy! Imaginez un cercle qui contient toute la connaissance humaine... Au moment où vous avez terminé l'école primaire, vous en connaissez un peu. Au moment où vous avez terminé l'école secondaire, vous en savez un peu plus. Avec un diplôme de baccalauréat, vous gagnez une spécialité. Une maitrise vous permet d'approfondir cette spécialité. Au fil des lectures, vous arrivez à la limite de la connaissance humaine dans ce domaine. Une fois que vous êtes à la limite, vous vous concentrez... Vous poussez alors la limite pendant quelques années... Jusqu'à ce qu'un jour, cette limite cède! Et, cette brèche dont vous êtes responsable, c'est ce qu'on nomme "doctorat". À partir de ce moment, le monde vous apparait tout à fait différent. Sans oublier de re-situer cette petite brèche dans son ensemble... ...Keep pushing! En développant Thèsez-vous?, nous avons opté pour une formule interdisciplinaire et interuniversitaire. Pour nous, c'est une façon de garder en tête cette vision d'ensemble et d'être confronté à une diversité de perspectives. Qu'en pensez-vous? * Nous tenons à remercier Matt Might pour sa générosité et ses bons mots à propos de notre initiative. Matt Might est actuellement en sabbatique à la Havard Medical School et professeur en Computer Science à la University of Utah. Il est l'auteur du The Illustrated Guide to a Ph.D., dont le partage est autorisé selon des termes Creative Commons. Billet rédigé par Sara Mathieu-C., Co-fondatrice de Thèsez-vous? Candidate au doctorat en psychopédagogie à l'Université de Montréal Courriels, réunions, charges de cours, supervisions, veille scientifique, ménage intégral de votre garde-robe, diffusion du dernier article sur Twitter... Cela vous dit quelque chose? Constat inévitable: toutes les autres tâches semblent prendre le dessus sur la rédaction de votre mémoire, de votre thèse, du prochain article scientifique! Lors de la 2e édition de Thèsez-vous?, Geneviève Belleville, professeure-chercheure à l’Université Laval et auteure du livre Assieds-toi et écris ta thèse!, a généreusement partagé ses recommandations pour faire de la rédaction une priorité. 7 «D» pour rédiger plus et mieux! Définir des périodes de temps pour la rédaction Il faut déterminer à l’avance les moments de rédaction dans la semaine et respecter son horaire en limitant toutes distractions (cela signifie aussi de se déconnecter…!). Développer des objectifs Ils doivent être clairs et réalistes, à court terme de préférence et organiser selon votre calendrier. Pour chaque objectif, il vaut mieux doubler le temps alloué préalablement. Distinguer les 3 étapes de la rédaction Planifier, écrire et réviser. Ne négligez pas la dernière étape. Planifier le temps de révision, c’est se laisser la liberté d’écrire un premier jet sans l’angoisse de la phrase parfaite. Démystifier l’inspiration Et justement, la phrase du siècle ne s’écrira pas en claquant des doigts. Il faut oser écrire et ne pas s’attendre à être productif tout le temps. Diminuer la procrastination Assurez-vous de réduire les intervalles de temps entre 2 périodes de rédaction. Cela vous aidera à diminuer l’anxiété pré-écriture, en plus d'éviter le syndrome de la page blanche. Détruire le perfectionnisme Sortez de la ‘’secte’’ du perfectionnisme. Abandonnez l’idéal et la volonté d’accomplir, à chaque fois, de grandes choses. Priorisez plutôt la discipline, la rigueur et l’organisation. Discuter et savoir vivre Sortez de l’isolement et ne vous privez pas de vos loisirs préférés! Vous devriez prendre des pauses régulièrement, sans culpabilité. Cela vous permettra d'être dédié à la tâche lorsque nécessaire et de refaire le plein d'énergie entre temps. Vous souhaitez discuter de ces trucs et astuces et vous offrir un contexte favorable pour un blitz de rédaction? Pourquoi ne pas vous inscrire à une retraite Thèsez-vous?. À noter: La prochaine retraite Thèsez-vous se déroulera du 15 au 17 mars 2016. Joignez-vous à nous! Et si vous souhaitez nous aider à mieux planifier les prochaines retraites de 2016, prenez 5 petites minutes pour répondre à notre micro-sondage! Billet rédigé par Émilie Tremblay-Wragg., Co-fondatrice de Thèsez-vous? Candidate au doctorat en sciences de l'éducation à l'Université du Québec à Montréal. Dans le cadre de la 2e édition de "Thèsez-vous?", une Bourse Érudit était offerte à un ou une étudiante inscrite à un programme en sciences humaines ou sociales. Pour obtenir cette bourse, les candidat.e.s étaient invité.e.s à soumettre un court texte inspiré du thème "Rédiger pour être lu: un défi pour les étudiant.e.s aux cycles supérieurs". Nous sommes heureux de vous présenter Anaïs Détolle, qui obtient la toute première Bourse Érudit et de publier son billet "Écrire pour être lu ou se faire lire pour écrire?" sur le Blogue Thèsez-vous, ainsi que sur le Blogue Érudit. ÉCRIRE POUR ÊTRE LU OU SE FAIRE LIRE POUR ÉCRIRE? Dans le processus d’écriture d’une thèse doctorale, c’est la promesse de l’altérité qui permet l’écriture et non pas l’écriture qui permet la lecture. La relation entre l’écrivaine et le lectorat est donc, à mon sens, une dynamique inverse de celle qui est généralement imaginée. Si une thèse doctorale est écrite pour être lue, pour qui et comment l’est-elle? Alors qu’à la maîtrise, il s’agissait de dresser un portrait assez complet d’une situation circonscrite comme, par exemple, les habitudes alimentaires en Provence (1), l’écriture linéaire est appropriée et la rédaction en continue est possible. Au doctorat, cela est utopique. Trop de voix cherchent à se faire entendre de concert pour prendre part à ce texte qui se veut une contribution à la science. Le dialogue constant qui s’installe dans la tête de la thésarde est peuplé par plusieurs protagonistes. Il y a tout d’abord les théoriciens qui se déchirent à vouloir s’approprier les données empiriques. Il y a ensuite les acteurs du terrain qui sont au centre de la recherche et doivent y rester. Il y a par ailleurs les apports de la littérature historique, politique et sociologique qui participent à la mise en place de l’hypothèse et de la question de recherche. Il y a enfin l’auditoire imaginé : le comité de doctorat formé, parfois, de chercheurs provenant d’horizons si différents qu’il est difficile de les réconcilier et les acteurs du terrains vers qui ce travail est effectivement dirigé. La rédaction d’une thèse est donc une grande discussion (quasi-schizotique) entre tous ces acteurs qui ont comme chef d’orchestre la doctorante ci-écrivant. Afin de faciliter ce travail de maestra, une stratégie s’offre à nous : régulièrement se lancer des défis tels que préparer des conférences et écrire pour le monde académique, mais aussi, et surtout, pour le grand public. Cela nous force en effet à vulgariser notre recherche et permet ainsi d’harmoniser, pour un temps, les différentes voix doctorales. Cet exercice de vulgarisation est aussi, à mon sens, une manière de redonner au suivant. Il est donc au centre de mes propres préoccupations académiques. (2,3,4) (1) https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/handle/1866/3517 (2) http://histoireplateau.org/bulletins/premieres_pages/pdf/printemps2014p1.pdf (3) http://revueliberte.ca/content/anais-detolle (4)http://ici.radio-canada.ca/emissions/bien_dans_son_assiette/2014-2015/chronique.asp?idChronique=376586 ANAÏS DETOLLE est doctorante en Analyse socio-culturelle à l'Université Concordia. Elle croit en la justice sociale et en l'activisme positif, des valeurs qu'elle transmet à sa fille de cinq ans. Dans le cadre de son doctorat, elle s’intéresse à la nature socioculturelle des produits du terroir québécois. Le cidre de glace est son étude de cas. À ce jour, ses résultats montrent que la définition du terroir est incomplète et occulte les compétences sociopolitiques des acteurs. Car si le cidre de glace est effectivement un produit du terroir (malgré sa relative jeunesse), il est surtout un produit politique qui a contribué à changer le système alimentaire québécois dans son ensemble. Vous êtes à la fin de votre maîtrise, de votre doctorat, ou de votre postdoctorat et vous voulez présenter les résultats de vos recherches au reste de la communauté scientifique? Vous souhaitez faire une communication dans le cadre du prochain Congrès de l’Acfas mais elle ne peut être incluse au sein d’un colloque? Le volet des communications libres est la solution toute indiquée pour vous!
Les 900 communications individuelles, proposées chaque année par des chercheurs débutants ou expérimentés dans l’un des 40 domaines de recherche figurant au programme, sont regroupées en sessions thématiques afin de maximiser vos possibilités d'échanges avec vos pairs. Profitez à votre tour de cette occasion pour participer au plus grand rassemblement francophone du savoir. Vous avez jusqu’au lundi 23 novembre 2015 pour soumettre votre proposition de communication libre au 84e Congrès de l’Acfas, qui se déroulera du 9 au 13 mai 2016 à l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Le slogan de cette nouvelle édition étant « Points de rencontre », le comité organisateur invite les artisans de la recherche à créer des ponts entre les universités et leurs milieux, entre la recherche et la responsabilité, entre l’imagination et l’innovation. Pour plus de renseignements, contactez l’équipe du congrès. Source: Extrait du site de l'ACFAS |
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