Dans moins de deux semaines, des étudiant.e.s d'une diversité d'universités du Québec prennent la direction du Saguenay-Lac-Saint-Jean pour rédiger dans les meilleures conditions grace à une belle collaboration avec le MAGE-UQAC. En plus de la programmation habituelle, nous sommes fier.ère.s d'acceullir Stéphane Allaire, Doyen de la recherche et de la création à l'UQAC, pour un atelier ExperThèse dont voici un aperçu. Ça promet! Psssst Il reste encore quelques places, n'hésitez pas à vous joindre à nous! Pour les plus éloigné.e.s, il est possible de dormir sur place la veille pour aussi peu que 35$ et le covoiturage s'organise rondement. Résumé La publication d’un article scientifique est un long processus qui comporte plusieurs étapes allant de l’identification d’une thématique à la parution du texte dans une revue. L’adoption de certaines pratiques et l’évitement de pièges peuvent accroître les chances de publier un texte. Des éléments de cet ordre seront discutés, du point de vue spécifique d’un rédacteur de revue scientifique. Stéphane Allaire, Ph.D., a été embauché en tant que professeur en pratiques éducatives à l’Université du Québec à Chicoutimi. Il est chercheur associé au CEFRIO et au CRIRES ainsi que membre du réseau PÉRISCOPE. Ses activités d’enseignement concernent principalement l’intervention éducative et la formation pratique des futurs enseignants. Ses intérêts de recherche concernent notamment les communautés d’apprenants en réseau, l’environnement d’apprentissage des écoles rurales ainsi que le développement de l’écriture à l’aide des technologies de collaboration. Il a été directeur du Consortium régional de recherche en éducation et rédacteur francophone de la Revue canadienne de l’éducation. Il est présentement doyen de la recherche et de la création à l'Université du Québec à Chicoutimi.
0 Commentaires
Laissez-moi vous proposer une vision radicale : concevoir le plan d’un article est a) créatif et b) agréable. Créatif un plan? En fait, la réflexion qui aboutira au plan de votre article est – ou devrait être – intensément créative. Un bon article (ou une bonne thèse) apporte un éclairage nouveau sur un sujet par les résultats rapportés, mais aussi par le regard original de l’auteur sur la littérature scientifique. Votre mission est de structurer l’article de manière à montrer que la recherche sur votre sujet est importante, mais incomplète, et que votre travail vient combler un manque. À cette étape, je vous recommande de fermer votre ordinateur et de prendre un stylo. Un traitement de texte impose une structure linéaire peu propice à déchainer la créativité, qui est par nature non-linéaire et désordonnée. Écrivez les thèmes principaux à aborder dans votre revue de littérature et représentez les liens entre eux. Lequel précède les autres, et pourquoi? Est-ce que les thèmes se complètent, se contredisent? Y a-t-il deux visions théoriques ennemies qui s’affrontent? Des méthodes en compétition? Et comment tout ça aboutit à vos questions de recherche? Gribouillez, raturez, mettez des flèches partout, jetez des feuilles et recommencez jusqu’à ce qu’un patron cohérent émerge. Ainsi, vous obtiendrez une synthèse originale de la littérature en fonction de vos questions de recherche et non une ennuyeuse liste des études précédentes. L’objectif est d’amener le lecteur à se dire «mais bien sûr, cet article est la suite logique de la recherche dans ce domaine!». Et le voilà accroché. Maintenant que vous voyez les liens, ramener les idées en un plan linéaire de l’introduction reste un exercice rigoureux mais grandement facilité. Ensuite, l’ordre des questions de recherche va structurer votre section Méthode et surtout votre section Résultats. Quant à la discussion, vous pouvez la voir comme l’image miroir de l’introduction : elle commence par les questions de recherche et retourne vers la littérature. Le temps que vous passerez sur le plan plan sera économisé cent fois lors de la rédaction et le syndrome de la page blanche? Disparu! Vous savez toujours quoi écrire ensuite. Et qu’est-ce qui est agréable là-dedans, dites-vous? Vous êtes des étudiants aux cycles supérieurs; essayez de me faire croire que vous ne prenez pas plaisir à jongler avec des idées compliquées… Sources pour ce billet: - Kaufman, S.B. & Gregoire, C. (2015). Wired to Create: Unraveling the Mysteries of the Creative Mind. New York, NY: Perigee. - Sword, H. (2012). Stylish Academic Writing. Cambridge, MA: Harvard University Press. Billet rédigé par Nadine Forget-Dubois, blogueuse invitée, passionnée de la rédaction scientifique. Nous vous invitons à consulter son blogue, laplumescientifique.com, fort utile si vous souhaitez vous lancer dans l'écriture d'un premier article. Il était une fois une variable x qui était associée à une variable y, mais seulement aux niveaux élevés d’une variable z. Vous pensez que c’est ridicule? Pensez-y deux fois Il y a toutes sortes de bonnes raisons pour planifier un article scientifique avant de commencer à l’écrire. L’une d’entre elles est qu’un bon article s’organise autour d’un fil narratif bien choisi. Un article captivant contiendra toujours une histoire qui relie les éléments, leur donne un ordre et en renforce la signification. Sans histoire, un article n’est une collection de résumés d’autres articles suivis d’une avalanche d’analyses: il manque de cohérence et il est si ennuyeux qu’il va faire augmenter le prix du café. Un bon article, qui non seulement rapporte un bon projet de recherche mais est agréable à lire, partage bien des points avec une histoire. Un article scientifique traite d’un problème, alors qu’une histoire contient une intrigue qui tourne autour d’un problème: une question irrésolue, un conflit, un obstacle. Dans sa forme la plus commune, un article scientifique contient une question irrésolue et parfois aussi, pour corser l’intrigue, un conflit d’approches théoriques ou encore des obstacles méthodologiques à surmonter. Bref, vous avez dans un article scientifique tous les éléments requis pour raconter une histoire. Par exemple:
Histoire (intrigue = conflit d’approches): La littérature montre que la privation maternelle est associée à des comportements sociaux malhabiles chez les jeunes rhésus. Toutefois, notant que le protocole expérimental classique leur impose un stress plus important que ce qu’ils rencontreraient à l’état sauvage, les auteurs décident de reposer la question avec un nouveau protocole . Vous voyez? L’histoire vous dicte comment organiser la revue de littérature pour mener aux questions et hypothèses. Alors comme disait toujours mon superviseur de postdoc quand je lui présentais des résultats, quelle est votre histoire? Sources pour ce billet: Day, R. et Gastel, B. (2011). How to Write and Publish a Scientific Paper, Seventh Edition, Santa Barbara, CA: Greenwood. Sword, H. (2012). Stylish Academic Writing. Cambridge, MA: Harvard University Press. Billet rédigé par Nadine Forget-Dubois, blogueuse invitée, passionnée de la rédaction scientifique.
Nous vous invitons à consulter son blogue, laplumescientifique.com, fort utile si vous souhaitez vous lancer dans l'écriture d'un premier article. De ces livres qui parlent de nous! Récemment, Gérard publiait le livre Le doctorat : un rite de passage. Analyse du parcours doctoral et post-doctoral qui décrit le processus de formation à la recherche que franchit un doctorant en sciences humaines et sociales en France. Au fil du bouquin, l'auteure aborde les thèmes de la transformation de soi, de la finalité du doctorat, des compétences transversales développées par les doctorants, ainsi que des moments marquants de ce parcours bien particulier. Sans grande surprise, le doctorat y est décrit comme une course à obstacles, un processus périlleux, une galère, voire une perte de repères! Nous sommes bien d'accord, le doctorat est, pour plusieurs, une aventure parsemée de défis et de difficultés. Toutefois, il ne faut pas omettre son côté hautement stimulant et, reconnaitre qu'il s'agit d'une occasion de développer des compétences pouvant être réinvesties au travers d'une variété de projets et de carrières par la suite. L'ouvrage de Gérard est intéressant car, outre un regard quelque peu pessimiste sur l'aventure doctorale, l'auteure propose des pistes intéressantes, particulièrement à l'égard des horizons possibles pour les diplômés, au-delà de l'option strictement académique. Et ça, l'équipe derrière Thèsez-vous? y croit beaucoup! Des diplômé.e.s MA/Ph.D qui mettent leur curiosité, leur expertise et leurs compétences au profil d'une diversité de projets, de la science à l'entreprenariat, en passant par la culture et la technologie. Pour consulter le compte rendu complet d'Émilie Tremblay-Wragg, publié dans la Revue des sciences de l'éducation: www.erudit.org/revue/rse/2015/v41/n1/1031479ar.html?vue=resume Billet rédigé par Émilie Tremblay-Wragg., Co-fondatrice de Thèsez-vous? Candidate au doctorat en sciences de l'éducation à l'Université du Québec à Montréal Si les étudiants et étudiantes aux cycles supérieurs développent un certain talent pour discuter et justifier leur projet de recherche, il est plus rare qu'on les questionne sur leur conception de la "recherche" comme telle. Pourtant, n'est-ce pas une question fondamentale lorsque l'on s'embarque dans un mémoire ou une thèse? Des chercheurs de Finlande ont exploré ce thème auprès d'une trentaine de doctorants pour constater une intéressante variation entre la façon dont ces derniers décrivent et vivent la "recherche" dans le cadre de leurs études. Différentes conceptions ont émergé...
Fait intéressant: cette diversité de conceptions s'explique notamment par le fait d'être davantage intéressé par le processus vs les résultats, ainsi que par le fait d'être motivé par l'atteinte d'objectifs personnels vs communautaires. Et vous, la "recherche" vous la percevez comment? Pour lire l'article complet: Stubba, J., Pyhältö, K., & Lonka, K. (2014). Conceptions of research: The doctoral student experience in three domains. Studies in Higher Education,39(2), 251–264 Billet rédigé par Sara Mathieu-C., Co-fondatrice de Thèsez-vous? Candidate au doctorat en psychopédagogie à l'Université de Montréal #Àlire Jeter un oeil à la série "Mental Health: a university crisis" publiée dans The Guardian, composée d'une diversité d'articles sur la santé mentale des étudiant.e.s et des personnes qui évoluent dans le merveilleux monde académique. Des thèmes comme le perfectionnisme, la productivité, et la recherche sur la santé mentale y sont abordés. En passant, l'un des objectifs de Thèsez-Vous? est justement de briser l'isolement propre à la phase de rédaction chez les étudiant,e,s à la maitrise et au doctorat. Trois jours lors desquels vous pourrez discuter avec d'autres étudiant.e.s des défis et des trucs pour rédiger sans mettre en péril votre santé! Joignez-vous à nous lors d'une prochaine retraite! On vous propose la lecture d'un court article d'Amber Jane Davis, Procrastination No More. Tout à fait pertinent si vous avez une petite tendance à la procrastination. |
Envie de contribuer au blogue ?N'hésitez pas à nous contacter, ainsi qu'à nous soumettre vos idées sur les enjeux de la rédaction et de la vie académique! Archives
Septembre 2023
Thèmes
Tous
|