Thèsez-vous?, c'est une expérience de rédaction partagée avec des étudiant.e.s issu.e.s d'une diversité de disciplines et d'universités à travers le Québec. C'est donc un plaisir de vous présenter, ici et là, des portraits des étudiant.e.s qui se joignent à nous lors d'une retraite, dans l'idée de mettre en valeur leur implication et leurs recherches. En quelques mots, sur quoi porte votre projet de recherche? J’étudie la télévision et les adaptions d’émissions de télévision de fiction. On utilise souvent le mot remake pour identifier ce phénomène, mais ce terme peut être perçu de façon péjorative. J’étudie des émissions de télévision québécoises qui sont refaites pour d’autres publics comme au Canada anglais (19-2) ou en France (Les Invincibles). Avec cette recherche, j’aspire à montrer ce qui fait la spécificité de la télévision québécoise. J’aimerais aussi comprendre ce qui la rend différente et attrayante pour d’autres et déterminer l'intérêt de refaire et adapter ces histoires. Enfin, j’aimerais réhabiliter la pratique du remake, souvent vu comme une technique peu créative et peu inventive. Pourquoi participer à Thèsez-vous? Puisque je suis impliquée dans plusieurs projets de recherche et que j’enseigne, une retraite Thèsez-vous me permet de me concentrer sur un projet précis comme la rédaction d’un article ou la préparation d’une communication. Les autres activités prennent facilement le dessus dans la liste des priorités et les retraites m'aide à décider ce qui mérite toute mon attention pour trois jours. Je suis foncièrement une fille d’équipe, malgré que le projet de thèse (surtout la rédaction!) soit principalement un travail solitaire. Une retraite me permet d’être avec d’autres étudiants, d’échanger et de me sentir moins seule pour quelques jours. Selon vous, quel est le plus gros défi de la rédaction académique pour un.e étudiant.e? Le plus gros défi, selon mon expérience et mes observations, est d’accorder suffisamment de temps à chaque étape d’un projet. Il est facile de trop lire ou de faire trop peu de révisions. Chaque étape a son importance et certaines apparaissent plus faciles que d’autres. Il est aisé de rester trop longtemps dans le confort d’une étape plutôt que d’avancer vers la prochaine.
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Thèsez-vous?, c'est une expérience de rédaction partagée avec des étudiant.e.s issu.e.s d'une diversité de disciplines et d'universités à travers le Québec. C'est donc un plaisir de vous présenter, ici et là, des portraits des étudiant.e.s qui se joignent à nous lors d'une retraite, dans l'idée de mettre en valeur leur implication et leurs recherches. Catherine Voyer-Léger Étudiante à la maitrise en Lettres françaises Université d'Ottawa Retraite février 2017 En quelques mots, sur quoi porte votre projet de recherche? Ma recherche porte sur ce qu'on appelle les métaphores d'usage, soit des métaphores qu'on utilise régulièrement, et plus précisément sur la métaphore de l'oeuvre comme bébé. C'est un réseau métaphorique qui implique l'idée d'accoucher d'un livre, de vivre un post-partum après sa publication, etc. Je m'intéresse plus particulièrement à des essais des écrivaines Hélène Cixous et Nancy Huston. Je me demande si cette métaphore qui a été utilisée par des hommes pendant des siècles a un sens différent lorsqu'elle est utilisée par des femmes. Pourquoi participer à Thèsez-vous? Je n'ai pas de difficulté à écrire, puisque c'est mon métier. Mais comme je fais une maîtrise à temps partiel, j'ai du mal à dégager du temps pour avancer ma rédaction. Thèsez-vous, c'est une façon de me donner rendez-vous avec l'écriture de mon mémoire, dans un contexte où je refuse de me faire déranger par d'autres obligations ou d'autres projets. J'aime beaucoup être entourée de gens qui sont aussi concentrés avec sérieux et qui ont envie d'entendre parler de nos processus d'écriture, un sujet dont il est difficile de parler avec les gens qui nous entourent au quotidien. Thèsez-vous a un peu changé ma vie de candidate à la maîtrise: maintenant je sais que j'y arriverai! Selon vous, quel est le plus gros défi de la rédaction académique pour un.e étudiant.e? Je suppose que les défis sont différents pour chacun, mais dans mon cas c'est vraiment le fait d'être constamment dérangée par d'autres activités, d'autres loisirs ou d'autres travaux. Ça entraîne beaucoup de culpabilité et j'ai toujours l'impression de ne pas en faire assez tandis que dans le cadre des retraites d'écriture j'ai le sentiment de dépasser mes objectifs ce qui me donne beaucoup d'énergie. Catherine Voyer-Léger est également auteure de plusieurs ouvrages et d'un blogue, en plus de contribuer à plusieurs périodiques. Pour en savoir plus: www.cvoyerleger.com |
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