Thèsez-vous?, c'est une expérience de rédaction partagée avec des étudiant.e.s issu.e.s d'une diversité de disciplines et d'universités à travers le Québec. C'est donc un plaisir de vous présenter, ici et là, des portraits des étudiant.e.s qui se joignent à nous lors d'une retraite, dans l'idée de mettre en valeur leur implication et leurs recherches ![]() Marie-Claude Jacques Étudiante au doctorat en Sciences cliniques, spécialisation en sciences infirmières Université de Sherbrooke Retraite de mars 2016 1)En quelques mots, sur quoi porte votre projet de recherche?
Je m’intéresse à l’adaptation des personnes vivant avec la schizophrénie. Lors de ma maitrise, j'ai remarqué que les personnes vivant avec la schizophrénie qui avaient un soutien important de leur famille voyaient se multiplier leurs chances de réussir à se rétablir. Au contraire, de celles qui étaient en situation d’itinérance ou d’instabilité résidentielle, pour qui chaque journée se déroulait plutôt en mode survie. Ceci compromet de façon importantes leurs chances de se rétablir à leur plein potentiel. Or, puisqu'elles présentent un cheminement instable, des problèmes psychosociaux et de consommation de drogues importants, ces personnes sont rarement rejointes par la recherche. J’ai donc décidé de leur consacrer mon projet de doctorat. Il est souhaité que cette recherche serve de porte-voix aux personnes vivant avec la schizophrénie et qui ont peu de soutien social, afin que soient leur expérience et leur cheminement soient mieux compris. Ma thèse présente donc une recherche sur le processus d’adaptation des personnes vivant avec la schizophrénie et dont le soutien social est limité. 2)Pourquoi participer à Thèsez-vous? D’abord afin de pouvoir m’offrir le luxe de n’avoir rien d’autre à faire et à penser que la rédaction de ma thèse. Avec deux enfants à la maison et un poste de professeur chargé d’enseignement à temps plein, c’est très difficile de me libérer complètement pour l’écriture. Les retraites Thésez-vous offrent une opportunité d’avancer ma rédaction que je ne saurais créer autrement. Les horaires de rédactions son bien planifiés et entrecoupées d’autres activités qui favorisent de saines habitudes: manger à des heures régulièresde la nourriture santé, faire un peu d’exercice et apprendre par des ateliers forts pertinents. Je trouve aussi que la retraite Thésez-vous permet de briser l’isolement en temps de rédaction. De pouvoir partager nos expériences et constater que nous vivons à peu près tous les mêmes angoisses apporte beaucoup de soulagement! 3)Selon vous, quel est le plus gros défi de la rédaction académique pour une étudiante? Ça aura l’air galvaudé comme défi, mais je dirais apprendre à dire non. C’est un conseil que j’ai maintes fois reçu, et c’est seulement dans la dernière année que j’ai compris ce que cela voulait vraiment dire. Je croyais, auparavant que je disais non assez souvent. Mais je sais maintenant que si la thèse c’est pas en priorité numéro 1, c’est très difficile de pouvoir y consacrer suffisamment de temps afin d’enfin la terminer! Il faut accepter qu’on va décevoir des gens et que certaines choses ou opportunités vont nous échapper. Entre décevoir quelques personnes, manquer quelques projets ou ne jamais terminer votre thèse, que préféreriez-vous?
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