Ce n'est pas une formule magique, mais un petit mode d’emploi pour l’organisation d’un #ThèsezVousMaison, chez soi, au chalet, chez vos parents, dans la cabane du petit cousin réquisitionnée pour la cause: votre mémoire, votre thèse, un article qui tarde, une demande de bourse qui presse, la huitième version (finale!) de ce rapport d'activité. 1) Planifiez un horaire rigide, que vous respecterez à la minute près C’est une façon concrète de s’engager dans la rédaction, en découpant la journée en cases horaires déterminées à l’avance, chacune associée à des objectifs de rédaction précis. L’idée est de diviser votre journée en périodes réalistes plutôt que d’inscrire à votre agenda RÉDACTION pour la journée entière, comme si ça allait se dérouler pendant 12 heures sans arrêt, comme si les majuscules y changeaient quelque chose... Bonus Pourquoi ne pas s’inspirer de l’horaire des retraites Thèsez-vous? qui, tranquillement, semble faire ses preuves! Remplacez simplement les ateliers par des discusions thématiques entre étudiant.e.s et les activités en plein air par votre loisir préféré. 2) Prévoyez vos pauses et ce qu’elles impliquent en termes de ravitaillement pour le corps et l'esprit La veille de votre journée de rédaction, planifiez à l’avance vos repas et collations. L’idée est de ne pas perdre de précieux temps de rédaction et, surtout, ne pas utiliser la nourriture comme excuse à la procrastination. De même, allouez-vous des pauses réelles qui n’impliquent pas d’écran (dans le doute, précisons que le cellulaire EST un écran ;) ). Bouger reste idéal. Sortez dehors, faites votre lavage avec énergie, trouvez-vous une marelle! Cela dit, il s'agit d'une pause et il faut s’y remettre ensuite. Pour faciliter la transition sans trop vous poser de questions, fixez-vous un temps de pause et, plus essentiellement, respectez-le! Bonus L’heure qui suit le diner semble être LE moment pour se dégourdir, retrouver de l'énergie et ne pas sombrer dans la démotivation de l’après-midi, caractérisée par des images persistantes de sieste ou d’apéro en terrasse. Offrez-vous une heure complète de pause, sans culpabilité pour éviter de perdre une heure à fixer l'écran sans produire quoi que ce soit de significatif. 3) Organisez votre cadre de rédaction en conséquence Votre cadre de rédaction doit favoriser la concentration. Pensez au son (des bouchons? des écouteurs?), à la lumière (suffisante et naturelle de préférence), à l’ergonomie (pourquoi ne pas vous installer pour rédiger une partie de la journée debout?), à la disponibilité des outils (livres, articles, bloc notes sous la main pour inscrire les idées à ne pas oublier, mais qui n'ont rien à voir avec votre rédaction). Si vous rédigez dans un espace où il est possible de vous déranger (au travail, auprès de votre famille, dans un espace public), assurez-vous pour que votre isolement symbolique est clair, annoncé et respecté (ceux, celles qui vous aiment comprendront). Bonus Au moment où vous vous dites « J’ai besoin d’Internet pour aller chercher des articles », doutez de vous-même. Il sera toujours préférable de se déconnecter, que ce soit via votre ordinateur ou votre cellulaire (Et le mode vibration n'est pas synonyme de déconnexion ;) ). C’est ardu, certes, mais très payant au final. Offrez-vous la quiétude d'un "blitz" de rédaction sans interruption. 4) Trouvez-vous des âmes sœurs (réelles ou virtuelles) L’une des leçons tirées de l’expérience des retraites Thèsez-vous? est l’effet positif du groupe sur la motivation. N'hésitez pas à vous allier d’étudiant.e.s qui vivent des défis similaires pour rédiger en chœur. Il apparait essentiel de déconstruire cette représentation de la rédaction qui se veut inévitablement souffrante et solitaire. Au contraire, la solidarité silencieuse qui s’installe lorsqu’on rédige à plusieurs supporte et pousse à persévérer lorsque la motivation s’effrite. Bonus Vous avez déjà participé à une activité Thèsez-vous, contactez d’ancien.ne.s participant.e.s pour des périodes hebdomadaires et collectives de rédaction non négociables. L'idée est de profiter du fait qu'il est souvent plus facile de respecter un engagement envers ses pairs qu’envers soi-même. Enfin, s’il est douloureux de rédiger en été, ce serait malhonnête de ne pas en reconnaitre ses réels avantages: On a très rarement froid aux extrémités, on peut rédiger dehors, on débute généralement après que le soleil se lève et termine avant qu’il ne se couche et personne ne semble répondre à ses courriels, invalidant par le fait même la façon par excellence de procrastiner. Autrement dit, pause de "je débute dès que j'ai répondu à mes courriels". En espérant que vous saurez profiter de ces quelques astuces, bonne rédaction et n'hésitez pas à nous envoyer vos photos #ThèsezVousMaison. On est curieux, curieuse, et ça motive les troupes! Billet rédigé par Sara Mathieu-C., Co-fondatrice de Thèsez-vous? .
Mise à jour en août 2023.
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Dans le cadre des activités de Thèsez-vous?, nous tentons d'effectuer une veille scientifique et de dénicher une diversité de ressources et de réflexions à propos de la rédaction académique et des enjeux qui l'entourent. L'idée est de soutenir la "Communauté Thèsez-vous?" entre les retraites. Vous êtes chaleureusement invité.e à y contribuer! Dernièrement, je suis donc tombée sur ce billet rédigé par Dr Raul Pacheco-Vega. Il discute de 5 stratégies qu'il utilise personnellement pour débloquer lorsque la rédaction devient trop difficile. En voici un court résumé commenté! 1. Écrire un résumé Il s'agit d'un conseil de base, mais très efficace et sous-utilisé, qu'il soit question d'un écrit à rédiger ou en cours. Cela permet de libérer l'esprit, de se mettre en mode rédaction, sans pression, en plus d'aider à conceptualiser les choses de façon plus créative. 2. Établir un objectif en termes de petit nombre de phrases ou de paragraphes Plutôt que d'établir un objectif difficile (ex. 2 heures de rédaction sans arrêt), l'auteur privilégie de petits objectifs faciles à atteindre qui lui permettent d'entrer dans une "flow" de rédaction agréable et satisfaisant. 3. Répondre à des questions liées à sa recherche L'idée est de structurer l'écriture en répondant à des questions, voire de se demander qu'elles sont les questions que le lecteur ou la lectrice se pose, probablement les raisons qui le ou la mèneront à consulter votre mémoire, thèse, article. En plus d'être aidante, cette stratégie favorise la rédaction de textes agréables à lire et bien structurés. 4. Lire un article et en rédiger un résumé Plutôt que de vivre de la frustration liée au syndrome de la page blanche, choisissez un article lié à votre recherche et résumez-le! Non seulement le cumul de ces "mémos" de lecture risque d'être utile au fil de votre carrière, mais cela mettra probablement fin à votre blocage en vous replongeant dans un "flow" de rédaction académique. 5. Prendre une marche, armé.e d'un crayon et d'un calepin L'auteur recommande de faire prendre une marche à ses idées lorsqu'un blocage survient. L'idée est de décrocher momentanément et stratégiquement de la rédaction pour mieux y replonger. La marche permet de prendre du recul, les idées notées au fil du parcours favorisent un retour à l'écriture en douceur. Attention! Comme l'auteur le souligne, il ne s'agit pas de stratégies universelles, bien qu'elles fonctionnent plutôt bien pour lui. Bref, à réfléchir, à essayer, à adapter! Faites nous part de vos stratégies dans les commentaires, sur la page FB ou par courriel. D'ailleurs, le format des retraites Thèsez-vous permet de les mettre à profit, de les discuter et de les expérimenter sur place, en solo ou avec d'autres étudiant.e.s. Profitez-en! Pour lire le texte original (en anglais): http://blogs.lse.ac.uk/impactofsocialsciences/2016/01/19/five-strategies-to-get-your-academic-writing-unstuck-raul-pacheco-vega/?platform=hootsuite À noter: Dr Raul Pacheco-Vega est très actif sur les médias sociaux. Il est à l'origine du #ScholarSunday (à découvrir), en plus d'écrire des billets sur le soutien accordé aux étudiant.e.s gradué.e.s et les aléas du monde universitaire. Billet rédigé par Sara Mathieu-C., Co-fondatrice de Thèsez-vous? .
Ce mois-ci, il est question des "instants de lucidité" qui surviennent toujours (!) aux bons moments... par Anne-Laure Mahé, blogueuse invitée, doctorante et dessinatrice amateure. Nous vous invitons à consulter son blogue, dessinonslasciencepo.wordpress.com, sur lequel elle vulgarise la science politique en bandes dessinées. Vous cherchez un environnement auditif idéal à la rédaction? Kosmischer Laufer a récemment piqué la curiosité de l'équipe de Thèsez-vous! Signifiant "Courreur cosmique", Kosmischer Läufer reprend les sonorités provenant du programme musical allemand des olympiques 1972-1983. Ce programme avait comme principal objectif d'élaborer une ambiance musicale suscitant la concentration et le rendement chez les athlètes allemands. Le principe qui se cache sous cette proposition musicale est qu'une sonorité répétitive, voire hypnotique, favorise le "focus" pendant des périodes de temps prolongée. Un pensez-y bien au moment où vous entamerez votre prochaine séance de rédaction... Dans tous les cas, cette découverte musicale semble avoir été composée juste pour nous, thésard.e.s professionnel.le.s! Et vous, est-ce que la musique fait partie de vos habitudes de rédaction? Avez-vous des suggestions musicales à partager avec la communauté Thèsez-vous? Pour écouter Kosmischer Läufer: kosmischerlaufer.bandcamp.com/music Pour en savoir plus (en anglais): www.kosmischerlaufer.com Billet rédigé par Émilie Tremblay-Wragg et Sara Mathieu-C., Co-fondatrices de Thèsez-vous?, en collaboration avec Marc-André Proulx!
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