Lors de la 3e édition de Thèsez-vous?, Simon Collin, professeur-chercheur (UQAM), auteur des chapitres de sa thèse (!) et de nombreux articles scientifiques, a généreusement partagé quelques conseils visant à faciliter la rédaction d'un chapitre de mémoire ou de thèse. En voici quelques-uns! Tâche inévitable: dresser le plan détaillé de votre chapitre. Essayez de donner un titre à chacune des idées que vous souhaitez aborder. Ce titre pourra ensuite servir lors de la phase de révision, afin de vous assurer que l’argumentaire est bien ficelé. Il est préférable de n'aborder qu’une seule idée par paragraphe. Aidez-vous en annotant chacune de ces idées à l’aide de la fonction "Suivi de commentaires". Si jamais plus d’une idée est associée au même paragraphe, n’hésitez pas à le scinder. Votre texte sera ainsi plus facile à lire. À ce sujet, gardez en tête qu'il n'est pas suffisant de nommer cette idée, il faut plutôt la faire comprendre au lecteur. Rédigez sans vous arrêter. N'attendez pas l’inspiration ou la phrase parfaite. Il n'y a rien de mal à mettre entre parenthèses les références à trouver, surligner les éléments de forme à peaufiner, inscrire d'une autre couleur les idées à développer ou valider dans un second temps, etc. Tolérez l’imprécision et l’inexactitude au fil de la rédaction, vous aurez l'occasion d'y revenir. Coupez votre texte de manière à mettre en exergue le "fil rouge" du chapitre. Demandez-vous toujours si la coupe du texte affecte le sens du texte. Sachez éliminer les idées secondaires qui n’affectent pas le sens, ne conservez que les idées primaires. Enfin, lorsque vous frappez un mur, n’hésitez pas à retourner aux lectures, à prendre de la distance et à discuter avec des collègues. Cette pause de rédaction vous donnera l’occasion de vous ressourcer pour y remettre en force un peu plus tard. Et avant de vous laisser retourner à la rédaction de votre prochain chapitre, gardez en tête que l’écriture, c’est 90% de travail et 10% d’inspiration ! Il est donc surtout question de «persévérer, persévérer, persévérer » (Cossette, 2009, p.97). Billet rédigé par Émilie Tremblay-Wragg., Co-fondatrice de Thèsez-vous? Candidate au doctorat en sciences de l'éducation à l'Université du Québec à Montréal à partir de l'atelier animé par Simon Collin, professeur à l'UQAM, lors de la 3e édition de Thèsez-vous?
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Avec 4 enfants, je n'ai eu d'autres choix que de devenir la reine de la conciliation travail-étude-famille. Et même s'il s'agit souvent d'un casse-tête, cette réalité est devenue une source d'énergie et de fierté avec le temps. D'ailleurs, trop souvent, on n'entend que les difficultés de la réalité des parents-étudiants. Je vous propose donc, cette fois-ci, d'y dénicher un peu de positif! Avant mon admission au doctorat, je travaillais comme enseignante dans une école primaire. Je devais alors prendre congé pour amener mes enfants à des rendez-vous de toutes sortes, je ne pouvais commencer à préparer un repas santé avant 18h00, et ce, en prenant soin de faire étudier les mots de vocabulaire entre deux carottes à éplucher. Et lorsque je pouvais enfin m'assoir en silence, une pile de lavage se pointait le bout du nez! Depuis que je suis au doctorat, ces tâches n'ont pas disparu par magie: la pile de lavage ne semble jamais descendre et la liste des mots de vocabulaire s'allonge d'une année à l'autre. Je peux toutefois accomplir nombreuses tâches au moment souhaité, entre deux paragraphes, une liberté que m’offrent les études supérieures dans la gestion de ma vie familiale. Et ça, ça n'a pas de prix! Je vous mentirais sans doute si j’omettais de dire que ma vie est très occupée et que la fatigue se fait souvent sentir. Ce qui est le plus difficile, c’est la culpabilité. Je me sens toujours coupable lorsque je dois rédiger le dimanche, alors que le reste de la famille s’amuse. Je relativise alors, en me rappelant que la plupart du temps, je passe des moments de qualité avec les enfants et que la rédaction d’une thèse ne se fait pas sans compromis. Cela dit, pour se sentir bien dans cette conciliation travail-étude-famille, il est nécessaire d'être réaliste et souple dans les délais qu’on se fixe en matière de rédaction. Me sentir motivée fait toute la différence. Dans la mesure du possible, je tente donc de prioriser des projets selon mes intérêts et selon mes affinités avec l'équipe de travail. Je dois aussi reconnaitre la présence d'un partenaire de vie et d'une famille très impliquée, qui m’appuie dans mes choix et qui s’occupe de la marmaille lorsque je suis en quête de savoir! Se sentir comprise et soutenue, du côté du boulot comme de la famille, m'apparait essentiel pour rester motivée. Enfin, je constate que, si je suis souvent débordée à force de vouloir faire tout de dont j'ai envie, il en ressort un bel équilibre intérieur. Les études me permettent d’avoir une activité intellectuelle qui m’apporte beaucoup et qui contribue à faire de moi une meilleure mère. C'est un joli casse-tête, qui me convient parfaitement! Signée, une maman aux mille et une responsabilités… Billet rédigé par Émilie Tremblay-Wragg., Co-fondatrice de Thèsez-vous? Candidate au doctorat en sciences de l'éducation à l'Université du Québec à Montréal. Courriels, réunions, charges de cours, supervisions, veille scientifique, ménage intégral de votre garde-robe, diffusion du dernier article sur Twitter... Cela vous dit quelque chose? Constat inévitable: toutes les autres tâches semblent prendre le dessus sur la rédaction de votre mémoire, de votre thèse, du prochain article scientifique! Lors de la 2e édition de Thèsez-vous?, Geneviève Belleville, professeure-chercheure à l’Université Laval et auteure du livre Assieds-toi et écris ta thèse!, a généreusement partagé ses recommandations pour faire de la rédaction une priorité. 7 «D» pour rédiger plus et mieux! Définir des périodes de temps pour la rédaction Il faut déterminer à l’avance les moments de rédaction dans la semaine et respecter son horaire en limitant toutes distractions (cela signifie aussi de se déconnecter…!). Développer des objectifs Ils doivent être clairs et réalistes, à court terme de préférence et organiser selon votre calendrier. Pour chaque objectif, il vaut mieux doubler le temps alloué préalablement. Distinguer les 3 étapes de la rédaction Planifier, écrire et réviser. Ne négligez pas la dernière étape. Planifier le temps de révision, c’est se laisser la liberté d’écrire un premier jet sans l’angoisse de la phrase parfaite. Démystifier l’inspiration Et justement, la phrase du siècle ne s’écrira pas en claquant des doigts. Il faut oser écrire et ne pas s’attendre à être productif tout le temps. Diminuer la procrastination Assurez-vous de réduire les intervalles de temps entre 2 périodes de rédaction. Cela vous aidera à diminuer l’anxiété pré-écriture, en plus d'éviter le syndrome de la page blanche. Détruire le perfectionnisme Sortez de la ‘’secte’’ du perfectionnisme. Abandonnez l’idéal et la volonté d’accomplir, à chaque fois, de grandes choses. Priorisez plutôt la discipline, la rigueur et l’organisation. Discuter et savoir vivre Sortez de l’isolement et ne vous privez pas de vos loisirs préférés! Vous devriez prendre des pauses régulièrement, sans culpabilité. Cela vous permettra d'être dédié à la tâche lorsque nécessaire et de refaire le plein d'énergie entre temps. Vous souhaitez discuter de ces trucs et astuces et vous offrir un contexte favorable pour un blitz de rédaction? Pourquoi ne pas vous inscrire à une retraite Thèsez-vous?. À noter: La prochaine retraite Thèsez-vous se déroulera du 15 au 17 mars 2016. Joignez-vous à nous! Et si vous souhaitez nous aider à mieux planifier les prochaines retraites de 2016, prenez 5 petites minutes pour répondre à notre micro-sondage! Billet rédigé par Émilie Tremblay-Wragg., Co-fondatrice de Thèsez-vous? Candidate au doctorat en sciences de l'éducation à l'Université du Québec à Montréal. De ces livres qui parlent de nous! Récemment, Gérard publiait le livre Le doctorat : un rite de passage. Analyse du parcours doctoral et post-doctoral qui décrit le processus de formation à la recherche que franchit un doctorant en sciences humaines et sociales en France. Au fil du bouquin, l'auteure aborde les thèmes de la transformation de soi, de la finalité du doctorat, des compétences transversales développées par les doctorants, ainsi que des moments marquants de ce parcours bien particulier. Sans grande surprise, le doctorat y est décrit comme une course à obstacles, un processus périlleux, une galère, voire une perte de repères! Nous sommes bien d'accord, le doctorat est, pour plusieurs, une aventure parsemée de défis et de difficultés. Toutefois, il ne faut pas omettre son côté hautement stimulant et, reconnaitre qu'il s'agit d'une occasion de développer des compétences pouvant être réinvesties au travers d'une variété de projets et de carrières par la suite. L'ouvrage de Gérard est intéressant car, outre un regard quelque peu pessimiste sur l'aventure doctorale, l'auteure propose des pistes intéressantes, particulièrement à l'égard des horizons possibles pour les diplômés, au-delà de l'option strictement académique. Et ça, l'équipe derrière Thèsez-vous? y croit beaucoup! Des diplômé.e.s MA/Ph.D qui mettent leur curiosité, leur expertise et leurs compétences au profil d'une diversité de projets, de la science à l'entreprenariat, en passant par la culture et la technologie. Pour consulter le compte rendu complet d'Émilie Tremblay-Wragg, publié dans la Revue des sciences de l'éducation: www.erudit.org/revue/rse/2015/v41/n1/1031479ar.html?vue=resume Billet rédigé par Émilie Tremblay-Wragg., Co-fondatrice de Thèsez-vous? Candidate au doctorat en sciences de l'éducation à l'Université du Québec à Montréal Comment se fait-il que la veille d'un dépôt important soit systématiquement parsemée d'obstacles ridicules? Peu importe le degré de préparation, la qualité de la planification, la présence d'un précieux soutien de l'entourage, certaines sources de stress semblent inévitables! Voici le top 5 d'Émilie... 1- Toutes les références du document sont soudainement décalées parce qu'Endnote a décidé qu'il prenait le contrôle de la situation! 2- La fièvre se déclare et tu tousses toute la journée sur ton écran parce que tu NE PEUX te reposer: la date de dépôt est le lendemain! Ta famille en profite pour te rappeler si gentiment que c'est ce qui arrive lorsqu'on travaille trop. 3- Tu recommences pour la 5e fois la mise en page de ton document et tu n'es toujours pas assuré que tout est conforme aux normes. 4- Tu fuis, voire tu oses décliner toute discussion informelle et tu t'enfermes dans ton bureau en espérant que personnes n'osera... 5- L'imprimante te provoque en duel, alors que les pages en "paysage" n'impriment pas comme il se doit, malgré tout le mal que tu t'es donné avec ces sauts de sections! La rédaction, une tâche posée, zen, réflexive, n'est-ce pas? Billet rédigé par Émilie Tremblay-Wragg., Co-fondatrice de Thèsez-vous? Candidate au doctorat en sciences de l'éducation à l'Université du Québec à Montréal |
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