Avec 4 enfants, je n'ai eu d'autres choix que de devenir la reine de la conciliation travail-étude-famille. Et même s'il s'agit souvent d'un casse-tête, cette réalité est devenue une source d'énergie et de fierté avec le temps. D'ailleurs, trop souvent, on n'entend que les difficultés de la réalité des parents-étudiants. Je vous propose donc, cette fois-ci, d'y dénicher un peu de positif! Avant mon admission au doctorat, je travaillais comme enseignante dans une école primaire. Je devais alors prendre congé pour amener mes enfants à des rendez-vous de toutes sortes, je ne pouvais commencer à préparer un repas santé avant 18h00, et ce, en prenant soin de faire étudier les mots de vocabulaire entre deux carottes à éplucher. Et lorsque je pouvais enfin m'assoir en silence, une pile de lavage se pointait le bout du nez! Depuis que je suis au doctorat, ces tâches n'ont pas disparu par magie: la pile de lavage ne semble jamais descendre et la liste des mots de vocabulaire s'allonge d'une année à l'autre. Je peux toutefois accomplir nombreuses tâches au moment souhaité, entre deux paragraphes, une liberté que m’offrent les études supérieures dans la gestion de ma vie familiale. Et ça, ça n'a pas de prix! Je vous mentirais sans doute si j’omettais de dire que ma vie est très occupée et que la fatigue se fait souvent sentir. Ce qui est le plus difficile, c’est la culpabilité. Je me sens toujours coupable lorsque je dois rédiger le dimanche, alors que le reste de la famille s’amuse. Je relativise alors, en me rappelant que la plupart du temps, je passe des moments de qualité avec les enfants et que la rédaction d’une thèse ne se fait pas sans compromis. Cela dit, pour se sentir bien dans cette conciliation travail-étude-famille, il est nécessaire d'être réaliste et souple dans les délais qu’on se fixe en matière de rédaction. Me sentir motivée fait toute la différence. Dans la mesure du possible, je tente donc de prioriser des projets selon mes intérêts et selon mes affinités avec l'équipe de travail. Je dois aussi reconnaitre la présence d'un partenaire de vie et d'une famille très impliquée, qui m’appuie dans mes choix et qui s’occupe de la marmaille lorsque je suis en quête de savoir! Se sentir comprise et soutenue, du côté du boulot comme de la famille, m'apparait essentiel pour rester motivée. Enfin, je constate que, si je suis souvent débordée à force de vouloir faire tout de dont j'ai envie, il en ressort un bel équilibre intérieur. Les études me permettent d’avoir une activité intellectuelle qui m’apporte beaucoup et qui contribue à faire de moi une meilleure mère. C'est un joli casse-tête, qui me convient parfaitement! Signée, une maman aux mille et une responsabilités… Billet rédigé par Émilie Tremblay-Wragg., Co-fondatrice de Thèsez-vous? Candidate au doctorat en sciences de l'éducation à l'Université du Québec à Montréal.
3 Commentaires
Jonathan Chevrier
2/29/2016 08:19:24 am
Bravo Emilie. Tu es une merveilleuse source d'inspiration.
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karima
3/7/2016 04:13:50 pm
bon courage maman et étudiante Émilie, je suis presque dans la situation que vous, j'ai deux enfants (12 et 10), et je suis étudiante en doctorat, avant j'ai travaillé pendant 7 ans enseignante à l'école secondaire (chimie,) je vous écrie juste pour vous dire bravo car vraiment avec quatre enfants et soit étudiante demande beaucoup de courage,
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Équipe Thèsez-Vous?
3/7/2016 04:24:20 pm
Merci pour ce partage Karima!
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