![]() Comment se fait-il que la veille d'un dépôt important soit systématiquement parsemée d'obstacles ridicules? Peu importe le degré de préparation, la qualité de la planification, la présence d'un précieux soutien de l'entourage, certaines sources de stress semblent inévitables! Voici le top 5 d'Émilie... 1- Toutes les références du document sont soudainement décalées parce qu'Endnote a décidé qu'il prenait le contrôle de la situation! 2- La fièvre se déclare et tu tousses toute la journée sur ton écran parce que tu NE PEUX te reposer: la date de dépôt est le lendemain! Ta famille en profite pour te rappeler si gentiment que c'est ce qui arrive lorsqu'on travaille trop. 3- Tu recommences pour la 5e fois la mise en page de ton document et tu n'es toujours pas assuré que tout est conforme aux normes. 4- Tu fuis, voire tu oses décliner toute discussion informelle et tu t'enfermes dans ton bureau en espérant que personnes n'osera... 5- L'imprimante te provoque en duel, alors que les pages en "paysage" n'impriment pas comme il se doit, malgré tout le mal que tu t'es donné avec ces sauts de sections! La rédaction, une tâche posée, zen, réflexive, n'est-ce pas? Billet rédigé par Émilie Tremblay-Wragg., Co-fondatrice de Thèsez-vous? Candidate au doctorat en sciences de l'éducation à l'Université du Québec à Montréal
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![]() Dans le cadre de la 2e édition de "Thèsez-vous?", une Bourse Érudit était offerte à un ou une étudiante inscrite à un programme en sciences humaines ou sociales. Pour obtenir cette bourse, les candidat.e.s étaient invité.e.s à soumettre un court texte inspiré du thème "Rédiger pour être lu: un défi pour les étudiant.e.s aux cycles supérieurs". Nous sommes heureux de vous présenter Anaïs Détolle, qui obtient la toute première Bourse Érudit et de publier son billet "Écrire pour être lu ou se faire lire pour écrire?" sur le Blogue Thèsez-vous, ainsi que sur le Blogue Érudit. ÉCRIRE POUR ÊTRE LU OU SE FAIRE LIRE POUR ÉCRIRE? Dans le processus d’écriture d’une thèse doctorale, c’est la promesse de l’altérité qui permet l’écriture et non pas l’écriture qui permet la lecture. La relation entre l’écrivaine et le lectorat est donc, à mon sens, une dynamique inverse de celle qui est généralement imaginée. Si une thèse doctorale est écrite pour être lue, pour qui et comment l’est-elle? Alors qu’à la maîtrise, il s’agissait de dresser un portrait assez complet d’une situation circonscrite comme, par exemple, les habitudes alimentaires en Provence (1), l’écriture linéaire est appropriée et la rédaction en continue est possible. Au doctorat, cela est utopique. Trop de voix cherchent à se faire entendre de concert pour prendre part à ce texte qui se veut une contribution à la science. Le dialogue constant qui s’installe dans la tête de la thésarde est peuplé par plusieurs protagonistes. Il y a tout d’abord les théoriciens qui se déchirent à vouloir s’approprier les données empiriques. Il y a ensuite les acteurs du terrain qui sont au centre de la recherche et doivent y rester. Il y a par ailleurs les apports de la littérature historique, politique et sociologique qui participent à la mise en place de l’hypothèse et de la question de recherche. Il y a enfin l’auditoire imaginé : le comité de doctorat formé, parfois, de chercheurs provenant d’horizons si différents qu’il est difficile de les réconcilier et les acteurs du terrains vers qui ce travail est effectivement dirigé. La rédaction d’une thèse est donc une grande discussion (quasi-schizotique) entre tous ces acteurs qui ont comme chef d’orchestre la doctorante ci-écrivant. Afin de faciliter ce travail de maestra, une stratégie s’offre à nous : régulièrement se lancer des défis tels que préparer des conférences et écrire pour le monde académique, mais aussi, et surtout, pour le grand public. Cela nous force en effet à vulgariser notre recherche et permet ainsi d’harmoniser, pour un temps, les différentes voix doctorales. Cet exercice de vulgarisation est aussi, à mon sens, une manière de redonner au suivant. Il est donc au centre de mes propres préoccupations académiques. (2,3,4) (1) https://papyrus.bib.umontreal.ca/xmlui/handle/1866/3517 (2) http://histoireplateau.org/bulletins/premieres_pages/pdf/printemps2014p1.pdf (3) http://revueliberte.ca/content/anais-detolle (4)http://ici.radio-canada.ca/emissions/bien_dans_son_assiette/2014-2015/chronique.asp?idChronique=376586 ![]() ANAÏS DETOLLE est doctorante en Analyse socio-culturelle à l'Université Concordia. Elle croit en la justice sociale et en l'activisme positif, des valeurs qu'elle transmet à sa fille de cinq ans. Dans le cadre de son doctorat, elle s’intéresse à la nature socioculturelle des produits du terroir québécois. Le cidre de glace est son étude de cas. À ce jour, ses résultats montrent que la définition du terroir est incomplète et occulte les compétences sociopolitiques des acteurs. Car si le cidre de glace est effectivement un produit du terroir (malgré sa relative jeunesse), il est surtout un produit politique qui a contribué à changer le système alimentaire québécois dans son ensemble. Thèsez-vous?, c'est une expérience de rédaction partagée avec des étudiant.e.s issu.e.s d'une diversité de disciplines et d'universités à travers le Québec. C'est donc un plaisir de vous présenter, ici et là, des portraits des étudiant.e.s qui se joignent à nous lors d'une retraite, dans l'idée de mettre en valeur leur implication et leurs recherches. ![]() Marie-eve Gadbois Étudiante au doctorat en éducation Université du Québec à Montréal Retraite de juin 2015 1)En quelques mots, sur quoi porte votre projet de recherche?
Mon projet de recherche porte sur les pratiques collaboratives des intervenants scolaires dans le cadre d'intégration partielle d'élèves handicapés ou en difficulté d'adaptation ou d'apprentissage (HDAA). 2)Pourquoi participer à Thèsez-vous? À la 1ère édition de Thèsez-vous, j'étais étudiante à la maîtrise. Ma collecte venait de se terminer et j'en étais à la rédaction finale de ma méthodologie et à la planification de mon analyse. Les heures de rédaction prévue pour la retraite m'ont permis de terminer la rédaction de ma méthodologie. J'avais suivi les suggestions de l'équipe et mon plan de travail était très bien établi avec un objectif pour chaque bloc de rédaction. Je suis donc revenue de la retraite avec mes trois premiers chapitres conclus! Maintenant étudiante au doctorat (Thèsez-vous me voit évoluer!), je compte utiliser les heures de rédaction pour la prochaine retraite pour écrire mon premier article scientifique. Il s'agit d'un travail que je repousse depuis déjà quelques semaines et je sais que le climat propice à l'écriture de Thèsez-vous me permettra d'avancer cette tâche qui figure sur ma To do list depuis trop longtemps! 3)Selon vous, quel est le plus gros défi de la rédaction académique pour un étudiant? Sans aucun doute, l'isolement semble être un défi aux cycles supérieurs. Je remarque l'importance du partage lors de la rédaction et les discussions avec d'autres étudiants semblent être un grand facteur de protection. Le fait de vulgariser nos questionnements, nos idées apaise parfois bien des inquiétudes. Il est important de pouvoir partager avec des étudiants qui vivent le même processus que nous, ils nous apportent un soutien bien différent que celui reçu de la part de nos amis, de notre famille. C'est en discutant avec une étudiante au doctorat dans un domaine complètement différent au mien que la rédaction de mes résultats pour mon mémoire de maîtrise s'est organisée d'une façon différente à ce que j'avais prévu. Alors si l'isolement est le plus gros défi, la solution est simple, il faut se planifier du temps d'échange et de partage! Voici un aperçu des invité.e.s qui se joindront à nous lors de la retraite Thèsez-vous? du 8-10 décembre 2015. Geneviève Belleville (PhD), professeure à l'Université Laval et auteure de Assieds-toi et écris ta thèse!, animera un atelier sur les obstacles à la rédaction d'un mémoire ou d'une thèse et partagera ses recommandations pour les surpasser. Gabriel Girard (PhD), sociologue et chercheur impliqué dans la valorisation des savoirs communautaires, discutera de la pertinence de tenir un blogue de recherche, du temps que cela implique et des opportunités que cela peu provoquer. Consultez son blogue! Mirela Moldoveanu (PhD), professeure à l'Université du Québec à Montréal, offrira un soutien individualisé aux participant.e.s qui souhaitent être conseillé.e.s par rapport à des difficultés particulières vécues lors de la rédaction de leur mémoire ou de leur thèse. Trois angles complémentaires pour discuter de rédaction académique, ça promet! Billet rédigé par Sara Mathieu-C., Co-fondatrice de Thèsez-vous? Candidate au doctorat en psychopédagogie à l'Université de Montréal Thèsez-vous?, c'est une expérience de rédaction partagée avec des étudiant.e.s issu.e.s d'une diversité de disciplines et d'universités à travers le Québec. C'est donc un plaisir de vous présenter, ici et là, des portraits des étudiant.e.s qui se joignent à nous lors d'une retraite, dans l'idée de mettre en valeur leur implication et leurs recherches.. ![]() Lyanna Després Étudiante au doctorat en sexologie Université du Québec à Montréal Retraite de juin 2015 1)En quelques mots, sur quoi porte votre projet de recherche? L’identité professionnelle des diplômé.e.s en sexologie. 2)Pourquoi participer à Thèsez-vous? Ce sont comme des vacances productives : pas de ménage, pas de cuisine, juste de la rédaction, des activités permettant de se ressourcer et des personnes motivées, le tout dans un endroit paisible et une ambiance stimulante et inspirante (je suis totalement vendue)! 3)Selon vous, quel est le plus gros défi de la rédaction académique pour un étudiant? L’assiduité, notamment pour ne pas s’enfoncer dans un cycle de procrastination / culpabilité sans fin qui mine le moral... ![]() Il y a quelques mois, constatant le succès de la 1ère édition de Thèsez-vous?, nous avons amorcé une réflexion sur la portée d'un tel projet. Plusieurs questions émergeaient, notamment à propos de l'identification des meilleures moyens pour répondre aux besoins d'un maximum d'étudiant.e.s qui, comme nous, rencontraient des défis de rédaction et d'intégration dans la communauté académique. Nous avons alors "flirté" avec l'idée de se lancer dans l'entreprenariat social, sans vraiment savoir dans quoi on s'embarquait. Pourtant, tel que résumé par Manon Théberge dans le Dossier Doctorat du Magazine Découvrir de l'Acfas, "entreprendre est essentiellement mettre en œuvre une idée pour répondre à un besoin, et mobiliser des ressources pour la réaliser", exactement ce que l'on tentait avec Thèsez-vous?. Au fil des réflexions, la visée s'est clarifiée: Mettre en place des contextes de rédaction, de formation et d'échange qui favorisent et accélèrent la réussite des étudiant.e.s aux cycles supérieurs. Parallèlement, l'option de l'organisation à but non lucratif (OBNL) s'est imposée d'elle-même, en cohérence avec nos valeurs d'accessibilité et de partage de ressources. De plus, s'enregistrer comme OBNL s'avérait une option idéale pour conserver une couleur par et pour les étudiant.e.s, Dans un avenir rapproché, nous espérons d'ailleurs que Thèsez-vous puisse offrir des contrats et des stages stimulants, qui favoriseraient l'intégration des étudiant.e.s à la communauté académique, sans toutefois nuire à leur propre rédaction! Bref, située entre la recherche universitaire et l'entreprenariat social, l'aventure Thèsez-vous? débute tout juste. Nous sommes ravis de voir que nombreux étudiant.e.s sont déjà au rendez-vous, alors qu'il ne reste que quelques places pour l'édition de décembre 2015. Alors, thèserez-vous? * N'hésitez pas à lire le Dossier Doctorat du Magazine Découvrir de l'Acfas, dans lequel on aborde l'entreprenariat, ainsi que la préparation et les défis de la vie "post-doctorale". Billet rédigé par Sara Mathieu-C., Co-fondatrice de Thèsez-vous? Candidate au doctorat en psychopédagogie à l'Université de Montréal ![]() Saviez-vous que plusieurs associations étudiantes et plusieurs centres de recherche peuvent contribuer au financement de votre prochaine retraite Thèsez-vous? Par exemple, le CRIFPE-UQ rembourse 100$ à leurs membres étudiants pour leur participation. Bref, n'hésitez pas à demander à votre direction, ainsi qu'à vos représentants étudiants pour connaitre les possibilités de financement. Après tout, une retraite Thèsez-vous? est une activité qui favorise directement votre réussite académique, l'atteinte de vos objectifs de rédaction, ainsi que le développement de votre réseau universitaire. À ce sujet, une attestation de participation est remise aux participant.e.s afin de confirmer leur présence. Un document bien utile, à joindre dans la plupart des demandes de remboursement. Restez connecté.e via notre page FB afin de ne rien manquer des ressources de rédaction et de financement qui seront mises en ligne quotidiennement. #Thèsez-vous, ce n'est pas qu'une retraite, c'est une communauté de partage et de soutien pour les étudiants et étudiantes qui vivent les aléas et les défis de la rédaction académique. Billet rédigé par Sara Mathieu-C., Co-fondatrice de Thèsez-vous? Candidate au doctorat en psychopédagogie à l'Université de Montréal Aviez-vous entendu parler de la 1ère édition de #Thèsez_vous? Une réussite partagée avec une incroyable cohorte d'étudiants d'une diversité d'universités du Québec, prêts à tenter l'expérience. À l'origine, une simple intuition, partagée sur les réseaux sociaux, et quelques semaines plus tard nous étions réunis au Camp De-La-Salle pour voir si l'idée avait du potentiel! Soulignons au passage la contribution de professeurs de la Faculté des sciences de l'éducation de l'UQAM pour la conception de ressources et l'animation d'ateliers. Christian Bégin, Tom Berryman et Ophélie Tremblay ont discuté de procrastination, gestion de temps, créativité, journal de bord, mais aussi du plaisir de la rédaction. C'est grâce à leur contribution que nous pouvons maintenant vous offrir une formule améliorée et mieux adaptée aux besoins des étudiant.e.s aux cycles supérieurs. MERCI aux participant.e.s de la 1ère édition et au plaisir de vous retrouver pour un autre "sprint" de rédaction! Et une pensée toute spéciale pour Catherine Dery qui a grandement contribué à son organisation. #OnRédige #PhDAcadémie Connaissez-vous l' Effet du Faux Consensus?
Il s'agit de la tendance à surestimer le nombre de personnes qui partagent nos opinions. Dès 1977, Ross et ses collaborateurs ont partagé les résultats d'une série d'expériences illustrant que les individus croient, plus souvent qu'autrement, que leurs idées, leurs caractéristiques ou leurs comportements sont très partagés par la population. Ce qui est rarement le cas! Voilà pourquoi il faut savoir s'entourer de personnes différentes, de celles qui nous dérangent dans nos habitudes, qui nous repoussent au-delà de nos limites et qui perçoivent les choses autrement. C'est un "pensez-y bien" la prochaine fois où vous aurez besoin d'une rétroaction vis-à-vis de votre projet de mémoire ou de thèse, voire lorsqu'il sera question de composer votre jury... Et nous, on tente de contrer cet Effet de Faux Consensus au sein même de notre l'équipe, composée de personnes colorées, curieuses et, surtout, bien différentes. Cela se reflètera sans aucun doute dans les prochaines éditions de #Thèsez_Vous. Bref, ça promet! Source: Verlhiac (2000). L'effet du Faux Consensus: une revue empirique et théorique. L'année psychologique.100(1) 141-182 |
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