Thèsez-vous?, c'est une expérience de rédaction partagée avec des étudiant.e.s issu.e.s d'une diversité de disciplines et d'universités à travers le Québec. C'est donc un plaisir de vous présenter, ici et là, des portraits des étudiant.e.s qui se joignent à nous lors d'une retraite, dans l'idée de mettre en valeur leur implication et leurs recherches. 1)En quelques mots, sur quoi porte votre projet de recherche? La mise en valeur du sperme et des ovules est souvent accompagnée de leur rematérialisation dans l’imaginaire social. En m’intéressant à l’industrie du don de gamètes ainsi qu’à ses critères de sélection et de présentation des donneurs et des donneuses, je cherche à comprendre comment elle marchandise les substances reproductives en reconstituant leur pourvoyeur ou pourvoyeuse sur la base de traits génétiques idéalisés. Plus précisément, je souhaite réfléchir sur la manière avec laquelle la sélection génétique opérée en clinique de reproduction nous révèle des schémas sociaux qui interviennent dans la dimension identitaire du corps. 2)Pourquoi participer à Thèsez-vous? Pour l’environnement de travail : parce que tout ce qui est extérieur à la rédaction est pris en charge par quelqu’un d’autre que nous ; on peut se concentrer à rester « focus » sans avoir de bonnes raisons à portée de main pour décrocher. Pour le soutien : parce qu’on y rencontre plein de gens qui font face aux mêmes enjeux que nous et qu’on peut en parler sans arrêt pendant près de trois jours complets sans se sentir lourds. Pour le sentiment d’accomplissement : parce qu’on ne sait pas pourquoi, ni comment c’est possible (sur le coup, ca semble être par magie), mais on finit par être vraiment plus efficace qu’on pensait l’être et à reconnecter avec le sentiment d’avoir « réussi », « accompli » quelque chose. 3)Selon vous, quel est le plus gros défi de la rédaction académique pour une étudiante? Le plus gros défi, c’est nous-mêmes. Parce que la rédaction scientifique, c’est pratiquer l’art de la pleine maitrise de son mental afin de rester indulgent envers soi-même tout en s’assurant de maintenir un niveau d’efficacité élevé. C’est s’auto « jedi-mind-trick-er » à tous les jours et toutes les heures afin de s’imposer de performer tout en faisant le deuil de l’objectif que l’on [ré]vise : la perfection. Pour en savoir davantage sur le projet de maitrise d'Élodie Bouchard: - Article publié dans le Quartier libre (avril 2016) - Vidéo finaliste au concours "J'ai une histoire à raconté" CRSH (édition 2016)
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