Avoir un ou quatre enfants ramène toujours au même constat: concilier rédaction et parentalité est une réalité avec laquelle les parents en rédaction doivent jongler au quotidien. Fort de notre expérience personnelle, nous souhaitons aborder les impacts de la rédaction sur nos vies et esquisser quelques pistes de solutions. Ce premier billet d’une série de deux vise à déconstruire quelques mythes. Le deuxième billet abordera certains trucs et astuces pour garder la tête hors de l’eau.
Le mythe du parent parfait Qui ne s’est pas imaginé avant d’avoir des enfants qu’il, elle excellerait dans cette noble tâche et qu’il, elle éviterait tous les écueils rencontrés par leurs amis et leurs proches. Si nous avons décidé de faire des études supérieures, c’est probablement parce que nous avons une petite veine perfectionniste en nous. Quelles sont donc ces attentes que nous avons envers le parent parfait? En voici quelques exemples: se consacrer entièrement au bonheur et à l'épanouissement de ses enfants, être de bonne humeur, demeurer calme et serein en TOUT temps; être parfaitement organisé; intervenir en fonction des dernières théories du développement et des données probantes en éducation. Ces attentes, qui sont celles de nombreux parents, qu’il.elle.s soient étudiant.e.s ou non, imposent une pression immense et génèrent de la souffrance pour plusieurs d’entre nous. Il y a donc lieu de déconstruire ce mythe du parent parfait et de réajuster nos attentes. Par exemple saviez-vous que les parents d’aujourd’hui passent plus d’heures par semaine avec leurs enfants que les parents des années 60 (Milkie, Nomaguchi et Denny, 2015). Pourtant, à écouter le discours ambiant on croirait plutôt le contraire. On pourrait aussi penser que les parents qui n’y arrivent pas sont mal organisés et qu’ils en sont les seuls responsables. Nous souhaitons rappeler que ce fardeau ne doit pas reposer uniquement sur les épaules des individus, mais qu’il devrait être porté par l’ensemble de la société. En conclusion, il faut admettre que notre thèse ne sera pas parfaite et que nous devons être solidaires et tolérer la vaisselle laissée en plan le matin et les céréales sur le plancher. Pour nous, un.e étudiant.e qui a une saine conciliation rédaction et parentalité est celui.celle qui réussit à avoir du plaisir et des passions, est équilibré (au moins un peu), est fier.ère de ce qu’il réalise, et s’affirme (même avec sa direction de recherche). Évidemment, voilà qui est plus facile à dire qu’à faire. C’est pourquoi nous reviendrons bientôt avec un prochain billet où nous explorerons certaines pistes de solution pour tendre vers cet idéal. D’ici là, nous vous encourageons à partager dans les commentaires de ce billet des ressources qui favorisent une conciliation positive dans toutes les sphères de la vie ! Billet rédigé par Émilie Tremblay-Wragg et Jean-Frédéric Ménard à la suite de leur atelier sur la conciliation famille et rédaction académique à l'Espace Thèsez-vous en avril 2019. Références: https://lejalon.ca/PDF/CONCILIATION-TRAVAIL-FAMILLE.pdf Milkie, Melissa, Kei Nomaguchi, et Kathleen Denny. « Does the Amount of Time Mothers Spend With Children or Adolescents Matter? » Journal of Marriage & Family 77, no 2 (avril 2015): 355‑72. https://doi.org/10.1111/jomf.12170
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